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FICHE DE LECTURE: 1984 DE GEORGE ORWELL

Publié le 05/06/2011

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Un homme, Winston Smith — frère cadet du Joseph K. de Kafka (Fiche ouvrage 171), frère aîné du Montag de « Fahreinheit 451 « de Ray Bradbury — est délégué par l'auteur pour nous représenter en l'an de disgrâce 1984. Anticipation ? A peine. Science-fiction ? Même pas. Cet univers totalitaire, par une conception absurdement dogmatique de la démocratie, que nous propose G. Orwell, il est déjà le nôtre par de nombreux aspects, avoués ou non. Dans celui de W. Smith, toute ambiguïté a simplement disparu : le Ministère de la Paix s'occupe de la guerre ; le Ministère de l'amour, du respect de la Loi et du maintien de l'Ordre ; le Ministère de la Vérité, de la propagande... Et nul, dans cette société sans défense, ou trop défendue (ce qui revient au même), n'échappe au regard de l'oeil électronique du Pouvoir central, anonyme et omniprésent...

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« l'interpose entre les rats et lui.

Brisé, il est relâché.Un soir, alors qu'il écoute l'éternel bulletin de la victoire au telécran, il sent l'amour de Big Brother s'insinuer en lui,son doute se transformer en certitude : « La lutte était terminée, il avait remporté la victoire sur lui-même.

Il aimaitBig Brother.

» Pistes de lecture Romans et témoignages¡984 est le dernier roman qu'écrivit George Orwell.

Mort le 21 janvier 1950 à l'âge de 46 ans alors qu'il venaitd'achever 1984, George Orwell ne connut la gloire littéraire que quelques années plus tôt avec Animal Farm qu'ilpublia en juin 1945.Né en 1903, Eric Arthur Blair, de son vrai nom, ne poursuit pas ses études au-delà du collège et s'embarque en 1922pour les Indes afin de servir dans la police birmane.

Au cours de ces cinq années passées en Birmanie, il est peu àpeu ( envahi par le dégoût de l'impérialisme; cette situation lui inspirera son premier roman.

Tragédie birmane, ainsique deux témoignages : Comment j'ai tué un éléphant.

Une Pendaison.Revenu en Angleterre, il annonce à sa famille son désir de devenir écrivain.

Pour ne pas être une charge, ilemménage dans une chambre des quartiers pauvres et s'attelle au travail.

L'expérience birmane et l'horreur de ladomination influencent son choix de s'attacher au sort des déshérités.

Ayant acheté des vêtements d'occasion, ils'enfonce dans les bas-fonds de Londres.

En 1928, il part pour Paris pour écrire, mais bientôt à court d'argent, ilpartage réellement la vie des clochards de la ville.

Enfin, en 1929.

il regagne Londres et écrit Dans la dèche à Pariset à Londres, publié en 1933 sous le pseudonyme de George Orwell.

C'est le début d'une carrière journalistiqueconsidérable (plus de sept cents écrits) et, en octobre 1930, il écrit Tragédie birmane.

Sa carrière est enfin lancée.En 1937, il décide d'aller se battre en Espagne et mène de front une action politique et littéraire.

Ces années sontmarquées par une activité journalistique intense et, en février 1937, il achève le manuscrit de Animal Farm.

Durant lapériode qui suit, il rédige de nombreux essais et, en 1946 il s'attaque à 1984 qu'il achèvera atteint d'une tuberculosevingt-sept mois plus tard, sa rédaction ayant été interrompue par de fréquents séjours en sanatorium. Politique fiction et langageMi-livre de politique fiction, mi-prophétie, 1984 est, au même titre que Les Voyages de Gulliver", une parodie de lasociété telle qu'elle aurait pu se développer si elle avait poursuivi l'évolution entamée en 1946.

Véritable créationsociologique, ce roman pousse la société totalitaire dans ses ultimes conséquences.

Toutes valeurs autres que lepouvoir et la collectivité sont niées; les valeurs fondamentales telles l'amour, le beau, la famille, abolies.

Mêlanthabilement communisme et fascisme, Orwell décrit une société où la langue (novlangue), simplifiée à l'extrême,empêche tout crime par la pensée et, prenant l'exemple de la Déclaration de l'Indépendance dans son appendice surla novlangue, montre que le texte deviendra incompréhensible aux hommes de 1984.

Le principe de la double pensée(La liberté, c'est l'esclavage) participe de la même idée et offre aujourd'hui de curieux échos («sans travail» égale«demandeur d'emploi», par exemple).

En toute logique, l'homme sensé (dans l'acception d'humoriste et de penseur)est rejeté des mécanismes du pouvoir.

Et si Orwell prétend que les prolétaires sont le seul espoir de ce monde decauchemar, ce n'est pas parce qu'ils sont la force des travailleurs mais parce qu'ils sont libres d'être tout simplementhumains.

Il est d'ailleurs caractéristique que l'acte politique par excellence soit le «crimesex», ou l'amourqu'éprouvent Winston et Julia.Restent, parmi d'autres, les thèmes de l'effacement du passé et de la guerre perpétuelle qu'entretiennent les troisgrandes puissances.

Si Orwell s'est trompé sur les puissances en conflit probable, il a souligné l'importance del'histoire dans la vie des sociétés humaines et la correction des traces historiques est aujourd'hui réalité (photosretouchées, disparitions...).. »

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