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Fiche de lecture Candide ou l'Optimisme – Voltaire

Publié le 19/09/2010

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Candide est l’œuvre la plus célèbre de François Marie Arouet, dit Voltaire. Ce conte philosophique a été publié à Genève en 1759. Voltaire est l’un des grands philosophes et écrivain du siècle des Lumières. Il a introduit le conte philosophique avec plusieurs livres, notamment Zadig et Candide, et a passé sa vie à se battre contre les injustices sociales, politiques, religieuses et littéraires à travers l’écriture engagée.
  Cet homme complexe, adepte des polémiques, s’inscrit parfaitement dans son époque, à savoir le XVIIIe siècle, à travers ses contestations et ses écrits visant à éclairer les esprits. Voltaire a véhiculer sa façon de penser avec de nombreux essais mais aussi par le biais de ses contes philosophiques qui l’ont rendus célèbres, où il utilise l’ironie, la satire, comme arme afin de faire évoluer les mentalités en faisant tourner les défauts humains à l’absurde. 
  On le voit, en effet, dans Candide ou l’Optimisme avec le personnage de Candide. Le philosophe y fait une critique virulente de l’optimisme, à travers son héros, au nom évoquant l’innocence, la naïveté (« Candidus « signifie « blanc « en latin). Ce conte a une portée philosophique et Voltaire l’a imaginé en réplique à Rousseau, un penseur du siècle des Lumières qui est aussi son éternel rival. Mais il s’agit surtout d’une satire de l’optimisme béat et une attaque violente des philosophes Leibniz et Wolf, qui prônent l’idée que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes «. 
  Le héros du récit est un personnage à l’esprit simple, insouciant, naïf, voir même parfois niais, qui prend pour exemple les théories de son précepteur Pangloss (« tout langue « en grec), incarnant le philosophe optimisme. Son éducateur, qui lui enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolonigologie «, pense que « les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien «. Candide qui, malgré la succession de désastres jalonnant son parcours, reste fidèle aux leçons de son maître, explique toutes ses mésaventures par le fait « qu’il n’y a point d’effet sans cause « et que « ceux qui ont avancé que tout est bien ont dits une sottise : il faut dire que tout est au mieux «. Tels sont les idéaux qui, tout au long de l’histoire, bercent l’esprit du personnage et paraissent, pour le lecteur, de plus en plus absurdes. 
  Autour de Candide, apparaissent d’autres personnages importants, tels que Pangloss, Martin, le penseur pessimiste, Cacambo et Cunégonde. 
  Voltaire dénonce l’optimisme à travers l’ironie, instrument incomparable pour déconcerter le lecteur, même vulgaire, qui adhère à la pensée de l’écrivain. Il répond à l’optimisme au moyen d’une accumulation de faits apparentés au mal. À chaque chapitre apparaît en effet une nouvelle forme du mal ; mal venant des hommes, de leur violence (guerres, esclavage et fanatisme), de leur fourberie mais aussi de phénomènes métaphysiques (tremblement de terre, naufrage). 
  Candide, amoureux de sa cousine Cunégonde, est chassé du château de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie par le baron et découvre ensuite que le malheur existe. Il est enrôlé de force dans une armée où il assiste à une bataille atroce. L’horreur de la scène à laquelle Candide à affaire est une façon pour Voltaire de dénoncer les atrocités de la guerre et de tourner encore une fois l’optimisme au ridicule. Le héros s’enfuit en Hollande où il retrouve son précepteur atteint d’une affreuse maladie et apprend que tous les occupants de son château natal ont été massacrés. Les théories de Pangloss sont alors rudement mises à l’épreuve. Ils se rendent à Lisbonne, où a lieu un violent tremblement de terre qui entraîne le naufrage de leur bateau et la mort de toutes les personnes à son bord excepté Candide, son maître et un criminel. Les deux hommes sont ensuite condamnés par l’Inquisition et l’éducateur est pendu.
  Cet autodafé est surtout un moyen pour Voltaire de dénoncer les absurdités et le côté barbare de l’Inquisition. On voit ici l’empreinte du philosophe, qui ne cache pas son acharnement contre le fanatisme et sa pensée antireligieuse. 
  Candide, lui, est sauvé par Cunégonde qui, après avoir été violée, a échappé à la mort. Mais le héros commet un double assassinat et se voit contraint de fuir en Amérique du Sud. Il y rencontre le frère de Cunégonde, mais le tue suite à un malentendu. Il échappe par la suite à de sauvages Oreillons dont le dessein était de le manger et arrive à Eldorado d’où il repart comblé de diamants et d’or. Mais la plus grande partie de sa fortune disparaît (à cause de la mort des moutons porteurs et du vol) et les malheurs qui rythment sa vie continuent à s’enchaîner inlassablement.
  À Surinam, l’insouciant rencontre « un nègre étendu par terre «, « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite «. Cet épisode, très bref, est saisissant dans son horreur. Voltaire, en tant que penseur des Lumières, montre son indignation devant la barbarie de l’esclavage. Ce passage prend, en effet, la tournure d’un pamphlet, pour lesquels l’auteur avait un goût particulier, et devient un réquisitoire contre l’esclavage et les injustices sociales et raciales. En outre, Voltaire s’est toujours battu pour faire respecter l’égalité et la justice, notamment avec l’affaire Calas où il fit innocenter Jean, accusé à tort. 
  Candide émet alors de sérieux doutes quant aux théories optimistes de Pangloss (« il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme «). Il finit par se retrouver à Constantinople, après un passage à Venise, et il retrouve ses amis devenus esclaves. Il les rachète avec l’argent qui lui reste et, Cunégonde, qui est « la raison suffisante à tous ses malheurs « depuis le début du récit est devenue laide, soldant la quête du héros naïf à un échec. Toutefois il l’épouse et s’installe avec ses compagnons dans une métairie. Ils y vivent « dans la léthargie de l’ennui « comme le souligne le penseur pessimiste Martin. 
  La conclusion de Candide offre un remède pratique au mal qui règne dans le monde. En effet, au lieu de nous laisser sur une fin au caractère défaitiste, Voltaire, à travers son personnage simple, apporte une conclusion en disant qu’ « il faut cultiver notre jardin «. Il prend pour exemple la retraite du paysan turc qui cultive ses vingt arpents avec ses enfants et affirme que « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin «. 
  Cette morale, dont la valeur est symbolique, correspond parfaitement à la marque de Voltaire, qui estime que « l’homme est né pour l’action « et que le bonheur des hommes est assuré par la civilisation et le progrès. Ce dénouement est, d’autre part, une façon pour l’auteur de réagir contre les philosophes dont l’optimisme, qui est fondé sur la « rage de soutenir que tout est bien quand on est mal «, lui paraît exagéré. 
  Voltaire, avec sa théorie, vise plus particulièrement à attaquer Leibniz, qui considère que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles «. Il lui répond que « si tout n’est pas bien, tout est passable « et que les hommes ont la responsabilité de créer leur bonheur par le travail, par les Lumières. 
  Le philosophe a intégré sa propre expérience dans le roman, avec la naïveté de son enfance puis sa retraite à Ferney où il « cultivait son jardin «. Cette expression, au sens figuré, est amenée à être interprété au sens large et non pas dans le sens d’un repliement sur soi-même. En effet, Voltaire évoque le fait qu’il faut cultiver le monde et travailler pour le rendre meilleur. 
  Pour finir, Candide, à la fin du texte, coupe la parole à Pangloss qui entame un nouvel éloge de l’optimisme, pour lui montrer qu’il n’est plus d’accord avec lui. La problématique de l’oeuvre, à savoir la critique virulente de l’optimisme, est donc vérifiée à la fin du conte par une défaite des théories de Pangloss, donc de celles de Leibniz et par une nouvelle façon de voir le monde, celle de Voltaire, à travers son héros, Candide.
 

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« Il agit d'ailleurs auprès des élites éclairées de l’Europe des Lumières en se servant de son immense notoriété et prend, seul, la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues c élèbres comme celle de Calas.

L’auteur est le symbole des Lumières et le chef de file du parti philosophique, il fréquenta les Grands (Artistes, savants, princes, ambassadeurs) et courtisa les monarques.

De son imposante œuvre littéraire, on lit aujourd'hu i essentiellement ses écrits «philosophiques» en prose : contes et romans.

L’œuvre « Candide » est un conte philosophique, publié anonymement pour la première fois à Genève en 1759.

Il connaît dès sa première publication un immense succès auprès du public, tandis que les critiques considèrent ce conte comme une œuvre mineure à cause de sa légèreté.

Voltaire lui -même en eut un peu honte et l’appela une «coïonnerie» pour faire croire qu'il était moins sérieux qu’il n'en avait l'air.

Au moment où Voltaire écr it « Candide » , il est marqué par deux évènements historiques récents qui l’ont profondément ébranlé dans ses convictions philosophiques : il s’agit du tremblement de terre de Lisbonne et de la Guerre de Sept Ans.

Après ces terribles évènements, il doute d e la providence divine et de la bonté de Dieu.

L’année précédente la publication de « Candide » , la publication de l’Encyclopédie a été condamnée par le Parlement de Paris.

Voltaire aurait grâce à « Candide » réussi à transmettre les idéaux des Lumières.

A sa sortie ce livre a connu un immense succès et a permis un public plus large que l’élite fortunée et cultivée : principale cible de l’Encyclopédie.

Au XVIIIe siècle, de nombreuses suites en furent écrites.

Le conte fut adapté pour la scène à travers de s opéras comiques, des vaudevilles ou des comédies.

Aujourd'hui, cette œuvre est la plus célèbre, la plus lue et la plus appréciée de Voltaire.. »

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