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FICHE DE LECTURE: L'ÉTRANGER D'ALBERT CAMUS

Publié le 05/06/2011

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Meursault est « l'étranger «. Il va mourir : condamné pour le meurtre d'un Arabe qui semblait vouloir l'attaquer, alors qu'il pique-niquait avec des amis (l'action se passe en Algérie). Il parle. Jusqu'ici, avant sa condamnation, il se contentait de vivre, « étranger « à tout, aux événements et aux hommes. Mais la mort qu'il accepte, car il refuse de signer son pourvoi et de recevoir la consolation du prêtre, lui ouvre l'esprit, lui révèle l'absurdité de la vie, le rend lucide. Sa confession, qui ne juge pas, qui ne justifie rien, qui ne se plaint jamais, inquiète et trouble. Publié en 1942, il a connu immédiatement un très vif succès, surtout dans les milieux intellectuels qui l'ont considéré comme l'un des romans les plus significatifs de l'époque. Il a d'ailleurs servi de modèle à beaucoup d'oeuvres dites « noires « de l'après-guerre. Il est d'un accès déroutant : l'attitude apparemment indifférente à tout de Meursault, son absence de réaction, cette impression d'être ‹< en dehors «, étranger aux autres et à lui-même, fait de lui tout le contraire du personnage romanesque habituel. C'est qu'il est, plus qu'un personnage, l'illustration d'une idée, le symbole de la contestation philosophique (lire, à cet égard, « Le Mythe de Sisyphe «) d'une société incapable de comprendre l'homme — et plus encore de l'aimer.

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« sur une plage avec un autre couple.

Trois Arabes cherchent à régler un compte avec Raymond.

Bagarre.

L'un d'euxest surpris solitairement par Meursault.

Il sort un couteau.

La lame brille au soleil.

Meursault, qui a par hasard sur luile revolver de Raymond, tire, aveuglé par la lumière : "Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur laporte du malheur." Le procès de l'indifférence Arrêté, Meursault est pris dans les rouages de la machine judiciaire.

Il s'habitue à la solitude de la prison.

Il racontele meurtre.

Il ne se sent pas criminel.

Chez le juge, son indifférence agace : "J'ai répondu cependant que j'avais unpeu perdu l'habitude de m'interroger et qu'il m'était difficile de le renseigner." On le traite d'"Antéchrist".

Son attitudele condamne devant le tribunal.

Il y assiste en observateur : "Dans un sens, cela m'intéressait de voir un procès." Leprocureur l'accuse de sa froideur pendant la veillée mortuaire de sa mère, d'avoir eu une liaison le lendemain del'enterrement et de rire avec sa jeune maîtresse.

Meursault est "un monstre moral".

Il est condamné à mort.

Enattendant l'exécution il cherche à n'en être pas trop obsédé.

Dieu lui paraît "une question sans importance".

Il neretrouve le calme qu'après la sortie de l'aumônier découragé.

Dans la révolte silencieuse, il reconnaît le bonheur :"J'ai senti que j'avais été heureux et que je l'étais encore." I.

LE LIVRE - le titre : L'Étranger - l'auteur : Albert Camus - le nombre de pages : 172 La première édition de L'Étranger (Gallimard) est datée du 15 juin 1942 (mise en vente début juillet).

La critique officielle, soumise au régime de Vichy et aux autorités d'occupation, jugea le livre avilissant et immoral. Le succès de L'Étranger ne se démentira jamais : il est aujourd'hui encore, avec plus de deux millions d'exemplaires vendus, en tête des ventes de la collection "Folio". II.

L'AUTEUR Albert Camus naît le 7 novembre 1913, à Mondovi, près de Bône (actuelle Annaba), en Algérie.

Son père est ouvrierdans une exploitation vinicole.

Sa mère est presque illettrée ; son mari est tué à la guerre, le 17 octobre 1914.

Elleva mener avec ses enfants une existence presque misérable.

Camus entre en lettres supérieures (hypokhâgne) en1931.

En 1933, il milite au "Mouvement antifasciste", puis adhère pour peu de temps au Parti communiste.

En 1937,il participe à des tournées théâtrales avec une troupe d'amateurs.

Il travaille pendant deux années à L'Étranger , achevé en 1940, le mois de la débâcle militaire.

L'Étranger paraît en juillet 1942 et connaît un vif succès.

C'est en revenant de Lourmarin, le 4 janvier 1960, qu'il se tue en voiture avec Michel Gallimard. III.

LE PERSONNAGE PRINCIPAL : MEURSAULT Meursault est sensible au monde, c'est-à-dire vulnérable à l'ombre et à la lumière, attentifs aux réactions de sonentourage, sensuel dans ses relations amoureuses.

S'il a un nom, il n'a pas de prénom (on ignore comment Mariel'appelle). Sa profession est à peine évoquée : employé de bureau, il s'occupe de "connaissements", c'est-à-dire desrécépissés du chargement des marchandises transportées par bateau ; il travaille donc dans une compagniemaritime et apparaît, jusque dans son métier, de manière peut-être symbolique, comme un homme de la mer. De son passé, nous savons très peu de chose.

On apprend au passage qu'il a, "dans un temps", séjourné à Paris. Sa mère joue un rôle dans le roman, au moins dans l'évocation du passé, mais les liens qu'il a entretenus avec elle. »

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