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FLAUBERT

Publié le 16/02/2011

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— L'adolescence : exaltation ; une passion pour une jeune femme, Mme Schlesinger, qui le marquera pour la vie. Prise de conscience que la vie est une « triste plaisanterie « que l'on ne peut fuir que dans l'art. — Vie solitaire à Croissez, près de Rouen, dans le silence et le travail. — Quelques voyages (Bretagne, Corse, l'Orient, Tunis). LA DUALITÉ DE L'ŒUVRE 1849 : 1er version de la Tentation de Saint Antoine : une riche matière (évocations tentatrices, féerie, etc.) ; une forme parfaite et éclatante. — Ses amis Bouilhet et M. du Camp condamnent son lyrisme confus et de virtuosité pure. 1857 : Sur leur conseil, il traite une histoire véridique : Madame Bovary. Emma Rouault, fille de paysan, à la sensibilité aiguisée par son passage au couvent. Elle épouse, par soif d'évasion, Charles Bovary, médecin, veuf, médiocre. De déception en déception et de faute en faute, endettée, lassée, elle s'empoisonne. — Le livre cause un scandale (procès). Son intérêt réside dans la vérité des études psychologiques : Emma : le romanesque ; la folie de l'évasion ; — Charles : la médiocrité d'un brave homme ; — Homais : le pharmacien esprit fort, parfait imbécile. La peinture du décor : la Normandie. 1862 : Fuite de la réalité dans le passé : Salammbô. Une tragédie sanglante dans un décor prestigieux. L'histoire de Mâtho, chef des mercenaires révoltés contre Carthage et qui volera le voile sacré de la déesse, talisman de la ville. Salammbô, fille d'Hamilcar, le lui reprendra. Mâtho sera vaincu, pris, exécuté. Salammbô meurt, ne pouvant survivre au désespoir de son amour inavoué. Flaubert voulait l'union de la vérité psychologique et de la vérité archéologique, pour que rien ne « sonnât faux «. 1869 : Nouveau crochet vers l'inspiration bourgeoise : l'Éducation Sentimentale. Un jeune homme, Frédéric, qui rencontre une jeune femme, Mme Arnoux, s'éprend d'elle, s'installe à Paris, cherche à arriver, tourne en rond dans ses rêves, s'étiole, glisse vers le néant... Il reverra Mme Arnoux et elle lui laissera une mèche de cheveux blancs. Une thèse : l'écrasement progressif de l'âme par la vie ; — le peinture de la jeunesse désabusée issue du romantisme ; — un style net et sobre. 1874 : Reprise de la Tentation, plus sobre, mieux équilibrée. 1877 : Trois Contes : mélange d'évocations (le monde judéo-chrétien, le Moyen Age) et de simplicité terne : Un cœur simple. 1881 : Bouvard et Pécuchet : Œuvre inachevée : « l'épopée du dégoût « (Gide). Monotonie de ces tentatives uniformément répétées vers un savoir universel. Donc : — D'un côté un romantisme foncier : attirance vers le démesuré, le surnaturel, la couleur ; haine du bourgeois (Homais, Bouvard, Pécuchet). Pessimisme devant une vie dépourvue de sens. — De l'autre, imprégnation du positivisme ; appliquer au roman la méthode des sciences ; se documenter, observer ; art objectif (plus de confidence). — Par dessus tout, l'amour de la forme parfaite ; le lent travail du style.   

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