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LA CROYANCE RELIGIEUSE IMPLIQUE-T-ELLE UNE DÉMISSION DE LA RAISON ?

Publié le 10/03/2004

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L'instant qui représentait tout pour l'esthète n'était rien puisqu'il ne servait pas à faire un choix essentiel, existentiel et décisif mais à maintenir l'individu entre différents possibles. L'éthicien, homme de bonne volonté, soumet l'existence à l'unité de la règle (le devoir dans la vie conjugale, familiale, professionnelle, confessionnelle, la vie éthique selon Hegel). Continuité du devoir, fidélité à lui-même et aux autres, il se conforme à l'universel et vit dans la durée. Si la figure de la vie esthétique est celle du séducteur, celle de la vie éthique prend les traits de l'époux, de l'homme marié. Passage de l'homme à femmes à l'homme d'une femme. Mais, ce dernier peut bien y trouver quelque joie mais il lui échappe que l'existence est rebelle à l'alignement. Ainsi à vouloir pérenniser l'amour dans l'institution du mariage, l'homme éthique met en place les conditions du désamour (édulcoration du sentiment dans la routine). D'une manière ou d'une autre l'existence rappelle l'homme éthique à sa contingence : l'erreur, la trahison, la souffrance, la maladie, la mort... rompent le bel édifice de l'existence éthique. On le verra avec encore plus d'acuité dans la troisième et dernière sphère, la religieuse : exister, n'est pas naviguer sur un long fleuve tranquille ! Mais affronter les tempêtes.

• Éviter la comparaison art-science : il s'agit ici des savants et de l'artiste dans leur pratique.

• La formulation du sujet est déroutante : doit-on admettre que «si les savants...« peut être considéré comme une condition vérifiée, ou faut-il en effectuer la démonstration?

• Sujet difficile: si vous traitez des deux pratiques, quelques connaissances précises sur la seconde sont évidemment nécessaires...

« — Descartes lui-même cherche à montrer que l'analyse, toujours rationnelle,du concept de Dieu, oblige à constater qu'il existe nécessairement (argumentontologique).

Descartes avait tout d'abord, dans son « Discours de la méthode », montré que les idées que nous concevons clairement et distinctement, quis'imposent donc à nous avec évidence, sont innées (antérieures à notrepropre naissance) et vraies (auxquelles par conséquent nous pouvons nousfier).

Par la suite, dans les « Méditations métaphysiques », l'auteur avait avancé un argument a posteriori de l'existence de Dieu : j'ai en moi l'idée (claire et distincte) de parfait ; moi qui suis un être imparfait, je ne peuxl'avoir posée en moi-même ; seul un être parfait peut donc être la cause de laprésence en moi de cette idée de parfait (« Méditation troisième »). Dans le présent texte (« Méditation cinquième ») , Descartes double cet argument a posteriori d'un argument ontologique, purementconceptuel.

Parmi les idées innées, se trouvent les nombres et figuresmathématiques, mais aussi l'idée de Dieu , que l'auteur définit comme « un être souverainement parfait et infini ». A partir de cette définition, Descartes développe sa version de l'argument ontologique : il déduit l'existence de Dieu de son essence même.

En effet, Dieu est par définition doté de toutes les perfections ; or l'existence est une perfection : l'existence en tant que perfection fait partie de sadéfinition.

Dieu ne peut donc pas ne pas exister.

La distinction entre essence et existence ne convient pas au sujet de Dieu . Descartes associe ces deux arguments, l'un qui remonte de l'effet à la cause, l'autre qui déduit l'existence de l'essence, pour démontrer l'existence de Dieu , « être parfait ». Pour Descartes , la première vérité est l'existence de ma conscience.

C'est donc à l'intérieur même de la pensée qu'il faut rechercher l'effet qui postule Dieu comme cause.

La première preuve avancée par Descartes est la suivante : Dieu possède toutes les perfections, or l'existence est une perfection, car un être sans existence est nécessairement imparfait.

Donc nous devons aussi compter parmi les perfections de Dieu donc il faut que Dieu existe (« Discours de la méthode », IV et « Méditations métaphysiques », III). Cette preuve est, au fond, la formulation originale de l'argument ontologique de Saint Anselme (XI ième siècle). Sans doute tous les philosophes n'ont-ils pas eu cette attitude, mais ces trois cas suffisent à indiquer qu'on a puconcevoir une complémentarité entre raison et croyance. De telles tentatives ont été fortement critiquées: — par Hume qui montre, de son point de vue empiriste, que les prétenduespreuves de Dieu de la «religion naturelle» (celle qui entend précisément sefonder sur l'exercice de la seule raison, indépendamment de toute véritérévélée) ne constituent en fait que des débordements inacceptables desconditions normales de la pensée rationnelle et de ses concepts.

Par exemple:le concept de cause n'a de sens que s'il est appliqué à des phénomènesrécurrents (la causalité suppose une répétition au moins potentielle descauses et de leurs effets); dès lors, cela n'a aucun sens de considérer Dieucomme « cause du monde », puisque ni Dieu ni le Monde ne sont des objetssusceptibles de se manifester à plusieurs exemplaires.

C'est pourquoi on setrouve obligé d'admettre que Dieu est «unique en son genre», ce qui, du pointde vue rationnel ou logique, n'a rigoureusement aucun sens: un genre, pardéfinition, inclut plusieurs objets. De plus, pour Hume, toute religion qui voue un culte à Dieu se fait une fausseidée de lui.

Il est en quelque mesure impie de prêter à Dieu la passion touthumaine de la gloire et des honneurs.

Dieu n'étant pas un souverain humain, ilne peut apprécier que l'on chante des louanges à sa gloire et que l'ons'agenouille à terre lorsqu'on prononce son nom.La passion de la gloire, de la vénération et du culte de soi, sont de bassespassions humaines qu'il n'est pas raisonnable d'imputer à Dieu, à moins de luien supposer d'autres comme celle du mépris du souverain à l'endroit desopinions des êtres inférieurs que nous sommes pour lui.Si Dieu est Dieu, il ne peut se "complaire aux supplications, aux sollicitations, aux présents et aux flatteries".

Puisque. »

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