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La foi s'oppose-t-elle à la raison?

Publié le 21/03/2005

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L'existence est possibilité cad « angoisse ». Et c'est cette vérité subjective que recherche Kierkegaard dans les « Etapes sur le chemin de la vie ». Or la leçon que donne l'existence de la raison est qu'elle ne se plie pas à ses exigences. Elle est par essence paradoxale, car chaque vérité existentielle a sa contrevérité, non moins vraie qu'elle . Ainsi, l'homme esthétique qui a choisi l'aventure, la jouissance instantanée fera l'amère expérience de l'insatisfaction. Pour avoir placé le définitif dans l'instant, sa vie ne sera qu'un temps vide, car il faut que l'instant meure pour que l'instant naisse. Avec le juif errant et Faust, Don Juan sera la figure de l'existence esthétique oscillant entre le plaisir immédiat et le désespoir. Pour avoir choisi de ne pas s'attacher, Don Juan, de conquête en conquête, ne connaîtra que des échecs, sa victime se dérobe au moment même où elle s'abandonne et la femme en soi n'est jamais possédée. Pour lui, chaque femme représente une possibilité d'existence. Mais il choisit de ne pas choisir et reste suspendu entre toutes les possibilités qu'offrent ses conquêtes.

« Toutefois, précise Anselme, cet argument ne vise pas à convaincre démonstrativement celui qui ne croit pas : « Cen'est pas pour croire que je cherche à comprendre ; c'est pour comprendre ( ut intelligam ) que je crois.

» C'est que, pour lui, la fonction de la raison n'est pas de produire à elle seule la certitude de l'existence de Dieu, mais seulementd'éclairer la foi.

Le but d'Anselme est de rejoindre ce que la croyance pose déjà comme certain. Fides quaeres intellectum : la foi cherche l'intelligence Néanmoins, la foi doit clarifier ses objets de croyance.

Chercher des arguments pour éclairer la foi est dès lors undevoir pour l'être doué d'intelligence.

La foi véritable cherche ( quaeres ) l'intelligence.

Elle pousse à une compréhension plus intelligente d'elle-même. Débat et enjeu Foi subjective et savoir objectif Kant situe la foi à égale distance de l'opinion et du savoir.

L' opinion est une idée infondée, tant d'un point de vue objectif que subjectif.

Le savoir est une idée fondée, objectivement et subjectivement.

Quant à la foi, c'est une idée subjectivement suffisamment fondée, mais ayant conscience de ne pas l'être d'un point de vue objectif.

Mais lafoi n'est pas pour autant une étape à mi-chemin entre l'opinion et le savoir.

Entre elle et l'opinion, ainsi qu'entre elleet le savoir, il existe une différence radicale : elle ne cherche pas à poser une thèse comme vraie ; subjectivementsuffisante, elle n'a pas besoin de se rapporter à l'objectivité pour se déclarer valide.

Dès lors, la religion n'exigeaucun savoir quant à l'existence objective de ce dont elle parle, — même s'il s'agit de l'existence objective de Dieu. [La foi doit primer sur la raison.] Dans une perspective fidéiste , au contraire, on ne peut accéder à une vérité religieuse que par la seule foi sans aucun recours à la raison : celle-ci éloigne de Dieu .

Aussi , le croyant doit totalement s'abandonner aux seules principes de la Révélation [1].

« La foi est différente de la preuve : l'un est humaine, l'autre est un don de Dieu » (Pascal ). Je crois parce quec'est absurde.

SaintAugustin Cette phrase définit la foi.

Nous n'avons nulle preuve del'existence de Dieu.

Croire en Dieu (ou n'y pas croire) relèved'un choix d'existence mais qui reste infondable en raison. « C'est donc sur la foi objective qu'on spécule.

Qu'est-ce que cela veut dire la foi objective ? Cela veut dire unesomme de propositions [...] La foi objective, c'est comme si le christianisme était annoncé comme un petit système,pas si bon naturellement que celui de Hegel, c'est comme si le Christ [...] avait été professeur et que les Apôtresaient constitué une petite société savante.

» C'est sur le terrain de la raison que la raison a raison et, s'il n'y a rien en dehors d'elle, elle est réponse à tout («Tout le réel est rationnel et tout le rationnel est réel »).

A tel point qu'elle ne pourrait tenter de se nier qu'ens'affirmant.

Mais peut-elle rendre raison d'elle-même ? Le croire serait s'engager dans un processus de régression àl'infini, dont on ne peut sortir que par un saut hors de la raison...

un acte de foi dans la raison...

tout à faitirrationnel.

Il n'y a pas de raison de la raison.

Et si la raison trouve sa limite dans une réflexion sur son fondement,elle en rencontre une autre en se heurtant à l'existence.

Kant avait bien montré que l'existence, absolue positiond'une chose, échappe à toute démonstration, mais il persistait à aligner l'existence du sujet éthique sousl'universalité de la raison pratique (le devoir).

Le sujet, de Descartes à Hegel, n'est qu'une abstraction qui ôte à. »

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