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Fondement du droit de propriété

Publié le 08/05/2012

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L'homme ne peut évidemment se dispenser de s'approprier les choses, plantes et animaux, qui lui sont nécessaires pour l'entretien de sa vie. Mais de quelle façon et jusqu'à quel point peut et doit se faire cette appropriation? On conçoit des modes de propriété très différents les uns des autres: la propriété peut être collective ou strictement individuelle et elle peut comporter, à l'un et l'autre titres, des formes et des degrés extraordinairement variés. Nous allons voir que les solutions de ce problème ont été très diverses. Si l'accord est sensiblement unanime en ce qui concerne la propriété individuelle des biens de consommation (biens fongibles) au moment de l'usage, les opinions s'opposent de la manière la plus tranchée relativement aux biens de production, c'est-à-dire aux biens qui ne peuvent être utilisés par l'homme que gt·âce à un travail de son industrie. Tantôt en effet on nie qu'il y ait aucun fondement légitime à l'appropriation individuelle de ces biens (socialisme), - tantôt, au contraire, on affirme que le droit d'app·opriation individuelle est illimité et peut s'exercer sans autre contrôle que celui qui assure l'observation des règles juridiques d'acquisition (libéralisme).

- Entre ces doctrines opposées il y a un moyen parti possible, consistant à dire que si la propriété pri(Jée est de droit naturel pour l'homme, elle ne peut cependant se iustifier adéquatement, à ce titre même de propriété individuelle, que par sa valeur sociale et qu'elle est, comme telle, sujette à des conditions et à des limitations exigées par le hien commun. Telle est la thèse que nous aurons à établir, après avoir exposé le point de vue collectiviste....

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« concurrence effrénée qui exige le maintien et l'extension du pro­ létariat, c'est-à-dire de l'esclavage du plus grand nombre, et qui conduit fatalement, par l'anarchie de la production, à la misère universelle.

Ce mal fondamental, on le voit, tient à l'es­ sence même de la propriété priçée.

On ne le supprimera donc que par la substitution au régime capitaliste, qui est celui de la propriété individuelle illimitée, d'un régime de propriété collec­ tiçe.

Ce régime nouveau, renonçant aux séductions du profit individuel, désormais sans objet, réalisera, par l'organisation rationnelle de la production, la juste répartition des produits de l'industrie humaine entre tous les travaireurs, selon les besoins de chacun et pour le bien de tous.

Mises à part les modalités d'application, tous les socialistes sont d'accord sur le principe, énoncé par Paoun'aoN (cf.

Qu'est-ce que la propriété!), qu'en supprimant la propriété et en conservant la pos­ session, « vous changez tout dans les lois, le gouvernement, l'écono­ mie, les institutions, vous chassez le mal de la terre».

Car.

dit Paou­ u'uoN, «la propriété, c'est le vol •.-. »

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