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Fondements de la métaphysique des moeurs de Kant (analyse et fiche de lecture)

Publié le 28/06/2012

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Les suggestions que présentent des choses les apparences sensibles ne sont jamais que douteuses. Il faut les confronter, les critiquer, pour en tirer des connaissances sûres. Mais que valent les nécessités intellectuelles, les exigences de la raison sur lesquelles on se règle pour en juger, si ellesmêmes sont obscures et suspectes ? Simples habitudes! En fin de compte, préjugés. Tel est le verdict d'un Hume. Accoutumés que nous sommes de voir un mouvement suivre d'un autre, nous ne pouvons pas imaginer l'un sans l'autre. Et nous projetons dans les choses, en y supposant un lien de nécessité causale, cette liaison faite de nos habitudes.

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« Le siècle des Lumières Lumières contrastées! La mécanique analytique triomphe, forte des armes forgées par Leibniz 1 et Newton•.

Mais la vérité de ses principes et le sens de ses notions fondamentales se dissimulent.

Leibniziens et Newtoniens se renvoient l'accusation d'ima­ ginatifs, quand il s'agit de préciser la signification de la «force » qu'ils s'accordent à mesurer.

D'Alembert se scandalise du défaut d'évidence logique des principes de la géométrie, mais juge assez fondés les principes de la mécanique s'ils permettent de décrire exactement les mouvements observés des corps.

Déclin de la raison dogmatique, essor de la raison critique Les suggestions que présentent des choses les apparences sensibles ne sont jamais que douteuses.

Il faut les confronter, les critiquer, pour en tirer des connaissances sûres.

Mais que valent les nécessités intellectuelles, les exigences de la raison sur lesquelles on se règle pour en juger, si elles­ mêmes sont obscures et suspectes? Simples habitudes! En fin de compte, préjugés.

Tel est le verdict d'un Hume 3 • Accoutumés que nous sommes de voir un mouvement suivre d'un autre, nous ne pouvons pas ima­ giner l'un sans l'autre.

Et nous projetons dans les choses, en y supposant un lien de nécessité causale, cette liaison faite de nos habitudes.

Qu'est-ce qui nous persuade de notre identité personnelle à travers le temps? D'un bateau dont on change un jour la voilure, un autre la mâture, ensuite le gouvernail, plus tard la coque, nous jugeons aussi qu'il est le même, bien qu'il ne subsiste rien de lui.

C'est que l'imagination glisse aisément de la représentation d'une chose à celle d'une autre qui présente avec elle des rapports de similitude ou de succession continue, et les confond aisément.

Adhésion à la nature Mais qu'importe! Comme Candide, au terme de ses aven­ tures, cultivons notre jardin.

Le dernier mot du monde nous échappe? Aménageons-le plutôt.

Et pour publier son Ency­ clopédie•, Diderot mobilise les compétences de son temps.

L'homme serait bien mal venu de refuser le guide des élans naturels qui l'animent, pour lui substituer celui des vaines 1.

16. »

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