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La France à la « Belle époque (1900-1914), un pays sur le déclin ?

Publié le 24/01/2011

Extrait du document


Née après la première guerre mondiale, l’expression « Belle époque « désigne pour la France la période qui a précédé d’une quinzaine d’années ce terrible conflit. Cette période, vue comme des années de prospérité, est regrettée en 1919. Les Français sortent marqués et choqués par cette guerre. Mais la France de cette époque était-elle réellement à son apogée ou cette vision n’était-elle qu’une illusion suite au traumatisme infligé par la guerre ? Nous étudierons tout d’abord la prospérité économique du pays malgré ses retards, puis les mutations et particularités de la société française et de la France en général, et enfin la puissance et la stabilité nouvelle de la France.
 
Durant la « Belle époque «, la France se modernise économiquement même si cette amélioration reste inachevée.
La France est une grande puissance économique dynamique. Elle est la quatrième puissance industrielle mondiale de l’époque et donne de l’extérieur une réelle impression de richesse. Le Franc est en effet une devise forte, et les industriels étrangers n’hésitent pas à investir en France, où leur argent fructifie : la France est une terre d’investissements très sûre. Ces investissements sont en outre facilités par le libre échange et la mondialisation des capitaux. La France est donc bien ancrée dans le système capitaliste et rejette du même coup toute tentative marxiste. Une importante croissance industrielle est observable dans des domaines telle la métallurgie, la transformation des métaux, la chimie, l’industrie textile ou encore mécanique, les mines : +2.8% en moyenne. Cette croissance est permise grâce aux héritages des révolutions industrielles : notamment des nouvelles méthodes de production ou de financement ; de plus, il se développe un « savoir-faire français « : produits typiques, ouvriers qualifiés…L’apparition et la démocratisation de nouveaux produits permet aussi l’essor industriel (apparition d’une société de consommation) : industrie automobile (avec Renault par exemple), mise en avant par les courses automobiles, idem pour la bicyclette (création du Tour de France en 1903), les débuts de l’industrie aéronautique…des domaines concernés par l’essor des nouvelles technologies, de la technique et de la science. L’économie française connaît donc une certaine prospérité grâce à ces nouvelles dynamiques notamment.
Mais la France accuse tout de même des retards en matière d’économie, surtout par rapport aux autres pays industrialisés comme l’Allemagne, le Royaume Uni, qui connaissent une croissance beaucoup plus forte. Ces retards peuvent s’expliquer par l’absence de ressources naturelles en France ; tout du moins ces ressources ne lui suffisent pas (charbon, pétrole, matières premières…) et obligent donc la France à beaucoup importer : la « note « énergétique pèse donc lourd dans la balance commerciale, et cette importation massive rend la France dépendante énergétiquement d’autres pays. De plus, en France, il y a peu de très grandes entreprises (aussi appelées « Trust « ou « Kanzern «) : malgré le fait que l’investissement y soit facile et peu risqué, on en compte beaucoup moins en France que dans les autres pays industrialisés. Pour finir, la forte croissance notamment en matière d’industrie constatée dans certaines régions françaises (Alsace, Nord Pas de Calais, Ile-de-France, Lorraine, Rhône-Alpes) n’est pas généralisée à toute la France : cette dernière reste très rurale : 53% des Français vivent à la campagne et 43% vivent de l’agriculture alors que 80% des Anglais vivent en ville…L’agriculture française est en outre peu productive. Les méthodes sont encore très traditionnelles. L’exode rural est assez faible et sélectif (majoritairement des enfants de paysans, des artisans, mais peu d’agriculteurs). La modernisation économique de la France est donc incomplète et présente de forts contrastes : à la fois une économie extravertie, ouverte au monde et en croissance grâce à l’industrie ; mais aussi des retards par rapport aux autres pays industrialisés.
 
Ces différents aspects de l’économie peuvent aussi être expliqués ou complétés par certaines nouveautés ou particularités de la société française.
La société française se caractérise par un régime démographique très original. Dans la période 1900-1914, la France voit sa mortalité baisser, ainsi que sa natalité qui chute aussi. L’accroissement naturel y est très faible (environ 0.1%). Les conséquences sont donc que la France voit sa population croître beaucoup moins vite que ses « voisins « : 1.3 millions d’habitants en plus entre 1890 et 1914, contre treize fois plus pour l’Allemagne : 16 millions, et quatre fois plus pour l’Italie : 5 millions. La France pèse donc beaucoup moins au plan mondial et européen (la part de Français recule par rapport à la population mondiale et européenne) : en 1789, avec 28 millions d’habitants, elle est au premier rang européen. Tandis qu’en 1914, elle est cinquième avec 40 millions d’habitants. Cette démographie déprimée s’explique par plusieurs facteurs : les Français font moins d’enfants que les autres Européens (principe du malthusianisme : contrôle volontaire des naissances) ; de plus, les bourgeois en font encore moins que les ouvriers (pas d’héritage à partager) ; la laïcité et le recul du poids de l’Eglise fait que la famille nombreuse n’est plus un modèle et la contraception plus une interdiction. La mortalité quant à elle recule moins qu’en Europe (fort taux d’alcoolisme chez les hommes mais aussi chez les femmes), et donc fort taux de mortalité infantile. La France est aussi frappée par la tuberculose. En outre, la France est en fin de transition démographique en avance sur les autres pays). Au niveau de la démographie, la France connaît donc un déclin qui engendre un manque de main d’œuvre. Un appel à l’immigration est donc lancé et plus ou moins bien accepté par les Français (xénophobie, émeutes anti-italiennes par exemple). Durant la « Belle époque «, la situation démographique particulière de la France n’est donc pas idéale.
La « Belle époque « voit la mentalité des Français changer : ce sont les années de l’essor de la culture de masse. En effet, la presse se démocratise avec des journaux populaires accessibles, des suppléments : c’est la naissance des journaux culturels, sportifs, des romans-feuilletons, par la suite édités sous forme de livres. De nouvelles collections bon marché ouvrent la lecture à tous. Le cinéma, inventé en 1895 par les frères Lumière, est lui aussi démocratisé : plus accessible que le théâtre et présent même en périphérie des villes, où la place y est vendue pour une somme modique. En ce qui concerne l’art, c’est le renouveau de la peinture avec le fauvisme et le cubisme. Les Français baignent donc dans la montée en puissance de la culture, et, par extension, de loisirs, ce qui contribue à une évolution des mentalités de l’époque.
A cette époque, Paris est la capitale de la modernité. Aussi appelée « ville lumière «, elle est un pôle d’attraction pour les artistes notamment, comme Marinetti, Stravinsky, Picasso, Chagall,…Tous ces artistes en recherche de consécration ont su trouver celle-ci à Paris, avec le triomphe de leur œuvres. Mais Paris, ville de l’art et de la culture, n’attire pas seulement les artistes : elle est le lieu privilégié pour étudier ; ainsi beaucoup d’étranger viennent y faire leurs études. Un autre symbole puissant pour l’époque : l’Exposition Universelle de 1900 : elle est l’ouverture triomphale du XXe siècle, avec la Tour Eiffel notamment, et clôt par la même occasion le XIXe siècle en beauté. Paris voit donc affluer toutes sortes de personnes de classes sociales différentes pour l’occasion : Paris rayonne dans le monde entier. Paris est la fierté des Français, à plus forte raison suite à l’Exposition Universelle.
 
           En plus de l’enthousiasme des Français avec le renouveau qu’apporte l’entrée dans le XXe siècle, la France affirme plus que jamais sa puissance et sa stabilité politique.
           La France de la « Belle époque « vit sous la IIIe république : celle-ci est enfin acceptée des Français. En effet, les crises successives de la fin du XIXe siècle ont à plusieurs reprises menacé sa survie : c’est le cas de la crise Boulangiste (1889), contestant la république et voulant réinstaurer un régime autoritaire. Boulanger tenait un réel discours de revanche envers l’Allemagne et antiparlementaire. Mais constituant une menace, il est écarté : ce fut la fin de la tentation autoritaire. Le scandale politico financier de Panama anima lui aussi le camp de l’antiparlementarisme (régime corrompu, etc). Ce fut suite à la longue « affaire Dreyfus « que la république fut définitivement acceptée : les dreyfusards ont défendu plus largement des notions de valeur morale par exemple, dont on retrouve trace ensuite au XXe siècle. La minorité royaliste ou Bonapartiste du XIXe n’est plus influente : la république prend le dessus.
           Plus précisément, la France a à son pouvoir le « Bloc des gauches « : c’est-à-dire une coalition entre les radicaux de gauche et la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière). Ces deux partis sont ceux qui ont lutté pour Dreyfus : ils défendent, en tant que Dreyfusards, des valeurs de liberté individuelle et de justice. Les radicaux défendent la démocratie parlementaire, sont pour une décentralisation des pouvoirs. Ils accordent beaucoup d’importance à l’éducation ; ils sont anticléricaux, c’est-à-dire qu’ils pensent que l’intervention de l’Eglise dans la gestion de l’Etat et au niveau social est mauvaise. C’est pour cette raison que depuis 1905, la France est un Etat laïc (loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat). Le pays, pacifiste, rejette les « pulsions « belliqueuses de certains, et défend les intérêts des classes moyennes, ceux qui vivent de leur travail. Le discours tenu plaît donc au peuple, notamment au classes moyennes et ouvrières. Les trois engagements du parti sont : défendre les institutions, réformer progressivement la société, défendre la nation. La guerre contre l’Allemagne peut donc paraître moins probable aux yeux de la nation qu’au temps de Boulanger et ses discours de « Revanche «…La « France radicale « essaie d’assurer sa position : en effet, elle compte tout de même de nombreux et différents adversaires : l’Eglise catholique, les nationalistes, les « socialistes « (en fait les communistes, car elle défend la propriété privée), l’armée, les antidreyfusards…En ce qui concerne ces derniers, les ligues sont dissoutes. Malgré une rupture rapide entre socialistes et radicaux, ce nouveau régime rassure les Français.
           La France, qui demeure malgré tout une grande puissance mondiale, rayonne sur le monde grâce à de nombreux atouts. Elle entre autres à la tête d’un immense empire colonial, un des plus conséquents avec celui du Royaume-Uni. Même si la question de « sur importance « de cet empire se pose en 1900, les 10 millions de kilomètres carrés de territoires coloniaux que possède la France offrent à celle-ci un commerce important (946 millions de Francs en 1900). Parmi les colonies, on compte l’Afrique occidentale française, l’Indochine, la Nouvelle-Calédonie, le Maghreb, ceux qui deviendront les DOM-TOM (Martinique, Guadeloupe…)…Si la question de la soumission de ces peuples se pose, on peut tout de même retenir le fait qu’avec leurs ressources particulières apportés (coton, métaux, laine, tabac, épices,…), ces colonies permettent une ouverture de la France sur le monde, et une découverte des autres cultures par exemple. Ce qui contribue à donner une image positive de la France. La France est un Etat puissant et un modèle dont la voix compte au plan international.
 
           Malgré des retards en matière d’économie et un régime démographique peu avantageux, la France à la « Belle époque « demeure un pays en pleine prospérité, et surtout une puissance mondiale incontestée. Elle possède de nombreux atouts et il est compréhensible que les Français regrettent cette époque suite à la guerre. Toutefois, il serait exagéré de parler de « l’apogée de la France « -autant que de son déclin- étant donné ses quelques retards et inconvénients. D’ailleurs, ces nombreux atouts propres évoqués y sont-ils pour beaucoup dans la victoire française de 1918 ?
 
 
Malgré une société comportant de fortes inégalités, ponctuée par des crises l'ayant fortement affaiblie et un nationalisme l'ayant menée à la Grande Guerre, la France de cette époque demeure un pays en pleine prospérité : sa puissance économique, son régime politique stable et sa culture en plein essor permettent bien de qualifier cette époque de belle. La France, qui demeure une grande puissance mondiale, rayonne sur le monde grâce à de nombreux atouts. D’ailleurs, ces nombreux atouts évoqués y sont-ils pour beaucoup dans la victoire française de 1918 ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La France à la belle époque
 I/ 1900-1914 ; une période de puissance, de prospérité et de stabilité.
  Le rayonnement des puissances françaises ;
     Puissance économique : 4ème rang mondial (construction automobile,  chimie, électricité, cinéma..) .
     Puissance coloniale : un empire de 11km2 avec 50 millions d’habitants  (en comptant l’Afrique et l’Asie).
     Puissance diplomatique : entente avec la Grande Bretagne  en 1904 et triple entente en 1907.
     Paris, capitale culturelle avec 3 millions d’habitants.
      Régime politique stable ;
     Fin des querelles liées à l’affaire Dreyfus.
     La République est consolidée : -radicaux et anticléricalisme  (1905).
     Modèle politique à son apogée, libertés publiques qui mènent  à une vie démocratique.
      Une époque de progrès ;
     Progrès technique ( électricité, automobile ),
     Progrès sociaux (hausse des revenus, consommation de masse,  amélioration des conditions de vie),
     Ascension sociale (l’école, essor de la classe moyenne),
     Une société optimiste (progrès,sécurité…).
    La France de 1914 apparaît comme une nation, cependant cette « belle époque « cache aussi des tensions et des inégalités.
 II/ les dessous d’une « belle époque «.
  Les inégalités sociales ;
     Opposition des villes et des campagnes (majorité ruraux),
     La misère ouvrière ;leur « libertés « ne viennent que tardivement  (1919 ; loi des 8h de travail, 1906 ; ministère du travail, 1910  ; 1ère assurance sociale..),
     L’ascension sociale se montre lente et limitée.
      Des tensions ;
     Régime républicain contesté (monarchistes, anarchistes),
     Séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 créée des tensions,
     Conflits sociaux (monde ouvrier).
      Faiblesses des puissances ;
     Faiblesses économiques : agriculture peu efficace, petites  exploitations (-10 hectares), petites industries,…
     Faiblesses démographiques : stagnation de la population,  vieillissement démographique, desservitude des régions,…
    III/ Une époque de transition et d’innovations.
  nouvelles industries
     foi dans la science et le progrès, diffusion par l’école de l’Histoire et de la Géographie, la chimie…
     renouveau culturel ; musique, peinture, …
     culture de masse ; cinéma (les Frères Lumières 1895)
     début des sports ; football, premier tour de France cycliste en 1903
     sentiment de patriotisme, la République a ses mythes, ses symboles,…

« effet, la presse se démocratise avec des journaux populaires accessibles, des suppléments : c'est la naissance desjournaux culturels, sportifs, des romans-feuilletons, par la suite édités sous forme de livres.

De nouvelles collectionsbon marché ouvrent la lecture à tous.

Le cinéma, inventé en 1895 par les frères Lumière, est lui aussi démocratisé :plus accessible que le théâtre et présent même en périphérie des villes, où la place y est vendue pour une sommemodique.

En ce qui concerne l'art, c'est le renouveau de la peinture avec le fauvisme et le cubisme.

Les Françaisbaignent donc dans la montée en puissance de la culture, et, par extension, de loisirs, ce qui contribue à uneévolution des mentalités de l'époque. A cette époque, Paris est la capitale de la modernité.

Aussi appelée « ville lumière », elle est un pôle d'attractionpour les artistes notamment, comme Marinetti, Stravinsky, Picasso, Chagall,…Tous ces artistes en recherche deconsécration ont su trouver celle-ci à Paris, avec le triomphe de leur œuvres.

Mais Paris, ville de l'art et de laculture, n'attire pas seulement les artistes : elle est le lieu privilégié pour étudier ; ainsi beaucoup d'étrangerviennent y faire leurs études.

Un autre symbole puissant pour l'époque : l'Exposition Universelle de 1900 : elle estl'ouverture triomphale du XXe siècle, avec la Tour Eiffel notamment, et clôt par la même occasion le XIXe siècle enbeauté.

Paris voit donc affluer toutes sortes de personnes de classes sociales différentes pour l'occasion : Parisrayonne dans le monde entier.

Paris est la fierté des Français, à plus forte raison suite à l'Exposition Universelle. En plus de l'enthousiasme des Français avec le renouveau qu'apporte l'entrée dans le XXe siècle, la Franceaffirme plus que jamais sa puissance et sa stabilité politique. La France de la « Belle époque » vit sous la IIIe république : celle-ci est enfin acceptée des Français.

Eneffet, les crises successives de la fin du XIXe siècle ont à plusieurs reprises menacé sa survie : c'est le cas de lacrise Boulangiste (1889), contestant la république et voulant réinstaurer un régime autoritaire.

Boulanger tenait unréel discours de revanche envers l'Allemagne et antiparlementaire.

Mais constituant une menace, il est écarté : cefut la fin de la tentation autoritaire.

Le scandale politico financier de Panama anima lui aussi le camp del'antiparlementarisme (régime corrompu, etc).

Ce fut suite à la longue « affaire Dreyfus » que la république futdéfinitivement acceptée : les dreyfusards ont défendu plus largement des notions de valeur morale par exemple,dont on retrouve trace ensuite au XXe siècle.

La minorité royaliste ou Bonapartiste du XIXe n'est plus influente : larépublique prend le dessus. Plus précisément, la France a à son pouvoir le « Bloc des gauches » : c'est-à-dire une coalition entre lesradicaux de gauche et la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière).

Ces deux partis sont ceux qui ontlutté pour Dreyfus : ils défendent, en tant que Dreyfusards, des valeurs de liberté individuelle et de justice.

Lesradicaux défendent la démocratie parlementaire, sont pour une décentralisation des pouvoirs.

Ils accordentbeaucoup d'importance à l'éducation ; ils sont anticléricaux, c'est-à-dire qu'ils pensent que l'intervention de l'Eglisedans la gestion de l'Etat et au niveau social est mauvaise.

C'est pour cette raison que depuis 1905, la France est unEtat laïc (loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat).

Le pays, pacifiste, rejette les « pulsions » belliqueuses decertains, et défend les intérêts des classes moyennes, ceux qui vivent de leur travail.

Le discours tenu plaît donc aupeuple, notamment au classes moyennes et ouvrières.

Les trois engagements du parti sont : défendre lesinstitutions, réformer progressivement la société, défendre la nation.

La guerre contre l'Allemagne peut donc paraîtremoins probable aux yeux de la nation qu'au temps de Boulanger et ses discours de « Revanche »…La « Franceradicale » essaie d'assurer sa position : en effet, elle compte tout de même de nombreux et différents adversaires :l'Eglise catholique, les nationalistes, les « socialistes » (en fait les communistes, car elle défend la propriété privée),l'armée, les antidreyfusards…En ce qui concerne ces derniers, les ligues sont dissoutes.

Malgré une rupture rapideentre socialistes et radicaux, ce nouveau régime rassure les Français. La France, qui demeure malgré tout une grande puissance mondiale, rayonne sur le monde grâce à denombreux atouts.

Elle entre autres à la tête d'un immense empire colonial, un des plus conséquents avec celui duRoyaume-Uni.

Même si la question de « sur importance » de cet empire se pose en 1900, les 10 millions dekilomètres carrés de territoires coloniaux que possède la France offrent à celle-ci un commerce important (946millions de Francs en 1900).

Parmi les colonies, on compte l'Afrique occidentale française, l'Indochine, la Nouvelle-Calédonie, le Maghreb, ceux qui deviendront les DOM-TOM (Martinique, Guadeloupe…)…Si la question de lasoumission de ces peuples se pose, on peut tout de même retenir le fait qu'avec leurs ressources particulièresapportés (coton, métaux, laine, tabac, épices,…), ces colonies permettent une ouverture de la France sur le monde,et une découverte des autres cultures par exemple.

Ce qui contribue à donner une image positive de la France.

LaFrance est un Etat puissant et un modèle dont la voix compte au plan international. Malgré des retards en matière d'économie et un régime démographique peu avantageux, la France à la «Belle époque » demeure un pays en pleine prospérité, et surtout une puissance mondiale incontestée.

Elle possèdede nombreux atouts et il est compréhensible que les Français regrettent cette époque suite à la guerre.

Toutefois, ilserait exagéré de parler de « l'apogée de la France » -autant que de son déclin- étant donné ses quelques retardset inconvénients.

D'ailleurs, ces nombreux atouts propres évoqués y sont-ils pour beaucoup dans la victoirefrançaise de 1918 ?. »

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