FRANKESTEIN
Publié le 04/11/2012
Extrait du document
«
domaine de la poésie, c'est pourquoi Walton retourne alors dans son projet d'exploration.
Mais un fait étonnant va modifier
quelque peu son évolution: il va obtenir un héritage, après la mort de son cousin, cette mort va également accroitre le désir
de compagnon, d'ami dans l'esprit du personnage.
A 17ans avec la rencontre du professeur Waldmann, Victor retrouve son
imaginaire; c'est à cet âge qu'il devient orphelin (sa mère meurt).
On observe l'avènement de l'ange de la destruction.
Chez
V le passage de l'enfance à l'éveil de la rationalité se fait rapidement avec la validation de ses intuitions, son évolutions ne
sont que mentale, spirituelle; il n'a pas encore atteint la maturité (17ans), selon les autres il n'est pas encore un adulte.
A la
page 97 il veut rendre l'homme invulnérable, mais ne se voit pas encore comme père d'une nouvelle race.
A la page 115: il
y a un rapport de dépendance entre le créateur et sa créature, comme entre un père et son fils.
Victor se détache du milieu
de sa famille parfaite, et veut créer une nouvelle race en méritant une grande reconnaissance de celle-ci mais il rompt tout
contact avec elle au cours de son expérience.
Victor est un chercheur qui veut toucher à la fois à la vie et à la mort; il y a une absolue désacralisation du corps.
C'est un
revoie au père qui n'a pas appris à son fils la moindre peur du surnaturel.
Page 113: « Au cours de mon éducation, mon
père avait pris le plus grand soin pour que nulle horreur surnaturelle n'impressionna mon esprit »
Pour Victor, l'homme est en haut de la hiérarchie, ni Dieu, ni le diable n'existent, ainsi selon lui le clivage Bien/Mal est
absent, et amoral.
Il décide d'entreprendre directement à la création de l'être humain; à noter qu'il n'est jamais question de
l'esprit du monstre.
Chez Victor, on distingue clairement l'absence de préoccupation morale part rapport à son œuvre, il n'a
donc pas l'attitude d'un père.
Lors de l'éveil de la créature, celle-ci agit comme un miroir; c'est de cette manière qu'il se
rend compte du mal qu'il a fait à l'humanité.
Cependant on remarque une démarche différente entre Walton et Victor: l'un veut apprendre trop vite et l'autre brule les
étapes.A la page 82, Victor met en garde Walton contre la tentation de la démesure; il semble alors regretter ce qu'il a fait.
Mais ce regret n'intervient qu'après la mort de Clerval, même si quelques remords subsistent lors des autres crimes de la
créature.
Passant d'un personnage à l'autre, on a ce désir d'appropriation du monde qui revient; appropriation par le langage et le
désir de compagnon.
A noter que la créature veut elle aussi apprendre vite le langage car les émotions les plus importantes
passent par la langue, la communication.
FEUet SCIENCE : En apportant le feu à l'homme, Prométhée déclencha la jalousie de Zeus.
Celui-ci donna alors ordre à
Héphaïstos de créer u ne femme:Pandore.
Zeus l'envoya à Épiméthée avec une boite en guise de cadeau; boite contenant
tous les maux du monde (mort, vieillesse, maladie..).
Épiméthée, naïf, l'ouvrit et ces maux se répandirent dans l'humanité.
C'est donc Pandore qui a amené tous les maux à l'homme.
Le mythe de Prométhée se décompose et prend plusieurs
thèmes dont celui du vol du feu et de la révolte.
De plus, ce mythe est un mythe d'explication universelle: toutes les
populations peuvent s'y identifier.
En effet, le feu peut incarner le bien et le mal, il brille au paradis et brule en enfers.
Le
feu est donc un principe d'explication universelle: il est associé aux origines de l'humanité.
La science, en devenant opérative, place l'homme hors de sa fonction naturelle dans l'ordre du monde, l'exposant ainsi à la
vengeance de Némésis .
Tout ce qu'il fait pour améliorer le monde suppose par là que ce monde n'est pas parfait, mettant
donc en cause l'infaillibilité des dieux et provoquant une « vengeance » qui annule, voire inverse, les bienfaits supposés de
son œuvre.Frankenstein, comme Prométhée , crée un être pourvu du feu sacré, qui a la « connaissance du bien et du
mal ».
Et c'est ce don lui-même, conçu a priori comme une bénédiction, qui s'avère a posteriori être la cause de sa chute.
En résumé, Victor et Prométhée veulent s'opposer à la nature: un désire reprendre le feu aux dieux et l'autre désire créer la
vie de manière artificielle.
C'est d'ailleurs en voulant les hommes que Prométhée est responsable, indirectement, de leurs
malheurs; de même pour Victor qui lui désire faire avancer la science et souhaite guérir les maladies; or finalement il est le
responsable directe de ses malheurs.
Victor Frankenstein est comme Satan dans Paradis perdu et comme Prométhée : il
se rebelle contre la tradition, il crée sa vie et construit son propre destin A noter que ces deux personnage sont punis pour
leurs actes, par des forces qui les dépassent: Prométhée sera puni par Zeus et Victor par sa propre créature.Ainsi, en
voulant faire le bien, mais en allant à l'encontre de la nature, ils sont la cause de souffrances diverses.
NATURE DE L'homme : Cette œuvre montre deux choses principales: la perversion du savant avec Victor, et un être qui
se trouve dans un monde vide de morale.
Dans tout le roman la crainte quasi-religieuse qu'inspire la beauté et la puissance
de la nature vierge; nature comme personnage à part entière du roman, par opposition à l'horreur qu'inspire le monstre,
souligne cette démarcation entre le bien et le mal, entre la vision correcte du monde et l'erreur constituée par l'utilisation
opérationnelle de la science.
SCIENTIFIQUES : L'analyse du comportement de Frankenstein ne reflète pas seulement son cas particulier, en effet, tous
les chercheurs sont soumis à cette attitude qui leur fait « se battre » contre le dernier obstacle avant la connaissance
absolue, sans prendre le temps et le recul pour réaliser que ce dernier obstacle n'en est qu'un de plus en réalité et ne
débouche que sur des problèmes à chaque fois plus complexes et plus nombreux.
Puis sans prendre le recul pour réaliser
que ces obstacles renversés ouvrent la porte à des conséquences à chaque fois plus néfastes, sans permettre de résoudre les
misères humaines qui motivent et/ou ont motivé la recherche.Jamais, en fabriquant le monstre, Frankenstein n'a une vision
claire ni même globale de ce qu'il est en train de faire.
Il est motivé par l'horreur que lui a inspiré la mort de sa mère,
horreur qu'il veut éviter de revivre ou de voir revivre en découvrant le secret de la vie.
Mais ce n'est que quand il est bien
trop tard et que son œuvre: « sa créature » détruit tout ce qui avait de l'importance pour lui, à ses yeux, qu'il commence, de
manière confuse, à réaliser sa responsabilité dans la génération de ce qu'il cherchait à abolir..
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