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Freud - résumé de l'oeuvre

Publié le 08/07/2012

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Le médecin autrichien Sigmund Freud (1856-1939) est le père de la psychanalyse. Il achève ses études en 1881 et entre au service de psychiatrie du docteur Meynert. En 1885, il fait un stage déterminant pour sa méthode dans le service de Charcot (1825-1893), professeur et médecin à la Salpêtrière à Paris. Là, il découvre les manifestations de l'hystérie et surtout les effets positifs de l'hypnose (som-meil provoqué par suggestion) sur les manifestations exté-rieures de la maladie comme les paralysies (hystériques). Quelques années plus tard, Freud se rend à Nancy, où exerce le professeur Bernheim (1840-1919), et il étudie les effets thérapeutiques de la suggestion sous sommeil hypnotique. Ces expériences confirment les résultats d'un travail mené avec Breuer (1842-1925) qui avait traité une malade hystérique sous hypnose. La jeune femme concer-née était libérée des symptômes (signes extérieurs d'une maladie) dont elle souffrait (toux, cécité...) chaque fois qu'elle faisait resurgir à sa conscience un souvenir dou-loureux ou obsédant sous l'effet du sommeil hypnotique. La psychanalyse naît de cette démarche. Pendant long-temps, Freud restera seul attelé au défrichage d'une méthode de soin qui en émit à peine à ses balbutiements. Il ira de découvertes en découvertes et mettra au point la première théorie de l'appareil psychique composé du conscient (siège de la pensée), de l'inconscient (profon-deur de l'esprit, siège des pensées rejetées par la person-nalité) et du préconscient (intermédiaire entre le conscient et l'inconscient, siège temporaire des pensées). Dans la deuxième théorie de l'appareil psychique, il parle du «Ça « (pôle des pulsions), « Moi « (la personnalité), « Surmoi « (le gendarme qui exerce un contrôle moral sur les pensées). Puis, il envisage la notion de pulsions (pous-sées qui entraînent vers un but, la satisfaction), animées par l'énergie sexuelle ou libido. Comme elles ne conviennent pas toujours à la morale, ces pulsions sont parfois refoulées, rejetées dans les pro-fondeurs de l'esprit, l'inconscient qui les gardent : elles sont alors apparemment oubliées. Elles resurgissent déguisées, afin que la personnalité, le Moi, ne puisse pas les reconnaître et peuvent s'exprimer sous forme d'angoisse ou même dans une « maladie du psychisme «, névrose ou psychose. De ce fait, il devient très difficile de retrouver l'origine de ces symptômes. C'est la tâche que se propose la psychanalyse, méthode de soin visant à libé-rer l'individu de mal de vivre, de souffrances qui entravent le déroulement et la progression harmonieuses de son existence. Pour cela, le patient doit, au cours d'un long travail, faire resurgir à la conscience les éléments provo-quant le mal-être. Il doit se soumettre à l'association libre, c'est-à-dire formuler oralement tout ce qui lui vient à l'esprit. Au thérapeute revient le soin de l'interprétation. Freud a également établi une chronologie des pulsions qu'il met en parallèle avec la maturation sexuelle : il dis-tingue les stades oral, anal et phallique où la zone érogène (dont l'excitation procure du plaisir) se déplace de la bouche au sexe, en passant par l'anus. Tels sont les grandes lignes de la théorie freudienne qui sera enrichie, critiquée, développée ou modifiée selon les écoles et les auteurs.

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