FREUD: les besoins sexuels de l'homme
Publié le 09/04/2005
Extrait du document
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Par ce deuxième essai, nous entrons dans un processus régressif.
Les trois caractères dégagés par Freud (étayage,autoérotisme, zone érogène) viennent non seulement spécifier la sexualité infantile mais éclairent les perversionsadultes et marquent définitivement la sexualité humaine en exigeant un élargissement du champ de la sexualité.L'activité psychosexuelle de l'enfant passe donc par des étapes liées aux zones érogènes sollicitées.
Ce sont lesstades qui se caractérisent par la domination de « pulsions partielles » (orale, anale, phallique) qui se manifestentpar exemple par le fait de tout porter à la bouche, puis par un rapport de jouissance lié à la selle, enfin par lamasturbation.Le suçotement pris comme exemple de la sexualité orale est éclairant : ainsi, sur une fonction essentielle à la vie, lafonction alimentaire, vient s'étayer, s'appuyer un mouvement rythmique et répété des lèvres jouant le rôle de zoneérogène, mouvement qui n'a pas pour but l'absorption des aliments mais un plaisir autoérotique qui cherche à serépéter avant même que la faim ne renaisse.
Si cette signification érogène de la zone labiale subsiste, ces enfants,une fois adultes, deviendront, selon Freud, de friands amateurs de baisers, développeront un penchant pour lesbaisers pervers ou auront un sérieux motif pour boire et pour fumer.
Mais si, par contre, le refoulement intervient, ilsressentiront alors du dégoût pour la nourriture et produiront des vomissements hystériques.Pour Freud, il semble finalement que l'enfant peut faire un usage sexuel de tout : les activités musculaires, lesexcitations mécaniques comme la balançoire ou le bercement, parler, penser, chercher...: « Il se peut en effet querien d'un peu important ne se passe dans l'organisme sans fournir sa contribution à l'excitation de la pulsion sexuelle.»Les recherches sexuelles infantiles sur l'origine des enfants (« D'où je viens ? »), que Freud reprend précisément,viennent témoigner que l'enfant est aussi un chercheur qui élabore ses propres théories sexuelles.
Dans laperspective des théories scientifiques exactes sur la procréation, ces réponses forgées par l'enfant sont toutesfausses.
Elles n'en sont pas moins, selon Freud, géniales.
Leur intérêt est de nous indiquer un rapport nouveau ausavoir tel qu'il se déchiffre de l'inconscient, rapport qui a un caractère de vérité.Après cette période d'activité sexuelle intense durant laquelle l'enfant élabore énormément de choses (y comprisdonc pour sa vie intellectuelle), il entre, sous la pression de sentiments qui viennent contredire la pulsion (pudeurnotamment, dégoût, aspirations esthétiques et morales), dans une « période de latence » qui se caractérise par l' «amnésie infantile », par un refoulement du sexuel infantile, mais où se joue également la
sublimation de la sexualité.
Dans ce deuxième essai, l'enfant est bien, comme le ditle poète, « le père de l'homme ». SUBLIM ATION : Capacité d'échanger le but sexuel etasocial d'une pulsion contre unautre but, qui n'est plus sexuelou agressif, mais qui lui estpsychiquement apparenté etsocialement valorisé (créationartistique, compétition sportive,etc..
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