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Le Gai Savoir, Nietzsche

Publié le 28/09/2010

Extrait du document

nietzsche

 

DICTION ET FICTION

L'Art de s'évader

Dissertation littéraire générale

 

SUJET : Nietzsche.

 

Précédant les soixante trois poèmes espiègles, la préface du Gai Savoir semble annoncer un projet joyeux et cinglant. Nietzsche expose dans son ouvrages ses réflexions, point par point, titre après titre. Résolument dans la mouvance des modernes et avide de changement, il mobilise la poésie et avance ceci : « Nous, nous voulons êtres les poètes de notre vie, et d'abord dans les choses les plus modestes et les plus quotidiennes «. La thèse nietzschéenne est claire : il s'agit de renouveler la vie, dans son quotidien et sa trivialité, en tant que moteur de la création. A cela s'oppose donc les prétentions romantiques ou lyriques, célébrant un au-delà aux idéaux absolus, éternels, mais donc immobiles, et ainsi, morts, selon Nietzsche. La poésie du modeste et du quotidien se veut le contrepied des grands poètes du prétentieux et de l'exceptionnel. La poésie du concret, du présent vivant et donc du changement s'oppose alors à celle de l'abstrait, du passé mort, de l'immobilité de l'idéal. Les poètes modernes doivent avoir la volonté d'atteindre la puissance d'une création poétique, à même le présent vivant du monde, à même la vie. 

Est-il vraiment possible de créer cette poésie qui ne prétend pas atteindre un arrière-monde, plein de beautés et de vérités cachées par les apparences, mais qui au contraire, les atteint dans la vie?

Certes, des poètes se sont lancés dans l'aventure moderne, en s'inspirant de leur quotidien dans sa dynamique vivante; mais l'esthétique classique ne chante pas pour autant des idéaux sclérosant mort! Dès lors, le poète de la vie ne reconstruit-il pas lui-même de nouvelles merveilles, qui s'inscrivent malgré elles, derrières les apparences?

 

En effet, les poètes de la vie transforment la laideur en poésie. Baudelaire arrive en première place en transformant en or la boue du quotidien dans les Fleurs du Mal. N'hésitant pas à « plonger au fond de l'inconnu pour y trouver du nouveau «, il aborde tous les aspects de la vie. Dans la sections « Tableaux parisiens «, des scènes modestes, du quotidien, sont célébrées : « Tu portes plus galamment / Qu'une reine de roman / Ses cothurnes de velours / Tes sabots lourds « écrit-il dans « A une mendiante rousse «. Il se revendique d'ailleurs lui-même, et clairement, moderne lorsqu'il rédige Le Peintre de la vie moderne. Mais quand Nietzsche proclame sa modernité, et ici dans le Gai Savoir, il n'est pas seul. Mais ils ne sont pas seuls à transformer la laideur en poésie. Les « lettres du voyant «, de Rimbaud, annoncent qu'il faut être « résolument moderne «, tandis que la quête mallarméenne de l'Azur édifie un nouveau langage poétique. Le mouvement symbolique confirme plus tard la nouvelle conception, avec des textes de plus en plus ambitieux. Verlaine prétend « tordre le cou « à l'éloquence dans l'Art poétique, ouvrage qui semble théoriser le mouvement, alors en pleine essor : « De la musique avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair / Plus vague et plus soluble dans l'air, / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. «. Le nouvel esprit qui habite alors la poésie ouvre un nouveau champ de possible.

Mais cette poésie moderne n'est-elle pas poussée trop loin? Avec cette révolution, le propos et le contenu du poème changent, mais aussi sa nature. La relation du poète à son travail voir l'identité profonde du poète en est alors modifiée. Cette « transmutation « comme le dit Jean Starobinski, réside dans l'expression des passions et des pulsions profondes, plutôt que dans un homme rêveur, comme il en était question durant les siècles précédent. Les surréalistes, poursuivant la démarche moderne, inventent l'écriture automatique. Ils laissent ainsi parler en eux un surréel. Les voix de l'inconscient ou d'autre voix intérieures donnent alors une substance au poème. A ces innovations s'ajoutent toutes les formes de « poésie ludique « : les calligrammes d'Apollinaire, les « poème dessins « de Pierre Albert-Birot, les textes dada, les jeux de langage de « Rrose Sélavy « et les proverbes arrangés de Duchamps, Desnos, Peret, mais aussi les expérimentations formelles de Queneau et de l'Oulipo. Mais ces facéties verbales sont-elles vraiment en quête de la « vraie vie «? Nietzsche condamne la forme classique du poème et de ses auteurs. Il écrit dans l'avant propos de la deuxième édition du livre : « Hélas! Ce n'est pas seulement contre les poètes et leurs ''sentiments lyriques'' que ce ressuscité doit déchainer sa méchanceté «. C'est donc un parti pris tranché, et une décision ferme vis à vis des poètes de l'extraordinaire.

Dès lors, les poètes modernes doivent éviter l'obscur « arrière monde « et ses idées mortes. Ce mépris affiché est suivit plus tard par Jean Starobinski, qui écrit en 1966 dans une préface à la réédition du recueil « les noces « de Pierre Jean Jouve : « le poème ne peut plus être une pièce d'éloquence versifiée ou un chuchotement confidentiel, lié à un moi ingénu et borné «. Les épanchements lyriques qui s'attachent à un monde lointain et irréel, dans des « coins de soleil vers lesquels les penseurs souffrants se laissent entrainer « comme le dit Nietzsche, sont à fuir! Il reproche la poésie d'un « à un à-coté, un au-delà, un au-dehors, un au-dessus « de la vie, à laquelle ils ajoutent, comme le médecin pour édulcoré les amers, du sucre. Le romantisme et ses beaux idéaux sont une « gâterie intellectuelle «. En effet, Nietzsche crée une opposition entre l'immobilité de ces derniers, et la légèreté de la poésie moderne. Les idées que défendent les anciens, éternelles et immuables, renvoient en fait à l'idée de mort. Il n'y a pas à regarder le ciel des idées, mais à en inventer un nouveau, avec de nouvelles idées, et sans cesse et surtout, dans la vie. Les lourds sentiments chargés d'émotion sont à bannir, au profit d'un « autre « art, un art « moqueur, léger, fluide, divinement libre «. La question de la forme est délesté, et les idées mises en avant.  Les épopées, abordent toutes les exploits historiques ou mythiques, autour d'un héros admiré ou d'un peuple célébré. Les même thèmes sont évoqués : la descente aux enfers par exemple. Ulysse dans le Chant XI de l'Odyssée; Dante, accompagné de Virgile dans la Divine Comédie; ou encore Satan, dans le Paradis perdu. De même, la porté symbolique du voyage en mer ou l'invocation à la muse se retrouvent à travers les épopées des différents continents et époques. Ainsi Nietzsche préfère le dynamisme et le cadre ordinaire du Carmen de Bizet par rapport aux grandioses lourdeurs des Dieux de Wagner. Mais ne se contenterait-il pas des ombres de la caverne?

 

La poésie lyrique serait-elle un chant de mort? En effet, la thèse moderne que défend Nietzsche, exclue toute une partie des poètes « Nous, nous voulons «, et avec eux leurs passés glorieux. Quel est-il? Les « Grands Rhétoriqueurs « de la fin du XVème siècle, et du début du XVIème siècle comme Jean Marot avaient pour habitude d'utiliser vers et rimes pour parler en public, être lu, et avoir de l'influence : « Que veult-on plus en ce monde acquerir/ Que bon renom, bien vivre et bien mourir ? / Puys qu'à la fin de ce mortel decours / Tous humains n'ont qu'à Jesuchrist recours / Pour les garder de tout mal encourir / « Après la Mort. « écrit Marot dans son poème « De bien faire durant la vie «. On se rappellera que la recherche de beauté dans les sons est née des discours, dans l'antiquité. Les jeux pétrarquisants de Louise Labé ou de Maurice Scève, les auteurs de la Pléiade, sont autant de poètes qui font usage des figures de rhétorique et de références mythologiques. Cette esthétique classique est-elle à bannir? Elle fut prônée par Malherbe, puis Boileau la théorisa dans son Art poétique. Le chant I de ce dernier témoigne ainsi : « Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, / Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. / Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin / Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain. «. La Fontaine utilise cet art du rythme et de la forme dans ses Fables, que Voltaire célébrera d' « éloquence harmonieuse «. Jusqu'au XVIIIème siècle, où à la poésie académique se prolonge, l'esthétique classique fait autorité. Le poète est centré sur sa vie. Usant de la première personne, et s'épanchant bien souvent sur une existence triste : Louise Labé rend son amour consubstantiel à l'écriture et écrit dans un sonnet « Tant que mes yeux pourront larmes épandre «. 

Pourtant, il est possible de douter : cet écoulement de sentiments ferait-il de la poésie un déversoir libérateur, une activité thérapeutique? Les poètes lyrique ne s'éloignent-ils pas de la réalité, au profit d'une jouissance personnelle? Il n'y aurait plus alors de poésie si nos poètes étaient tous heureux et sans soucis? Du Bellay dit dans Les regrets : « Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret : /Je me ris avec eux, je leur dis mon secret, / comme étant de mon cœur les plus surs secrétaires «. Lamartine, dans le mouvement Romantique, rejoint cette idée : « Je passe quelques heures assez douces à épancher sur le papier, dans ces mètres qui marquent la cadence et le mouvement de l'âme, les sentiments, les idées, les souvenirs, les tristesses, les impressions dont je suis plein «. Le Romantisme abrite ainsi les poètes adeptes de l'effusion lyrique. Les Nuits, ou Les contemplations de Hugo en sont les premiers exemples, mais également Musset : « j'ai eu l'âme et voilà tout. «. Ce lyrisme imprègne la poésie française depuis le Moyen Âge et la Renaissance, peuplant les siècles d'une beauté, souvent incontestable. Est-ce alors un aboutissement qu'une nouvelle poésie, qui nous sortirais de cet « isolement radical « comme Nietzsche nous le rappelle dans sa préface. Longtemps se sont affronté des « Anciens « et des « Modernes «, et toujours la beauté a existé à travers des œuvres anciennes, et révolutionnaire, de Homère à Brassens. Une séparation tranchée de la sorte est-elle réellement pertinente?

Ainsi, de même qu'il n'y a pas d' « arrière monde « et de « vie « dans la poésie, il n'y a pas forcement un « avant « et un « après « à la poésie moderne. Baudelaire, précédemment cité comme un moderne se rapproche en bien des points de l'esthétique classique. Un « je « amer et accablé s'épanche tout au long du recueil des Fleurs du Mal, notamment à l'évocation du « spleen «, à travers une versification appliquée, des références antiques, et des figures de style abondantes. On peut penser au sonnet de « L'ennemi « : « -Ô douleur! Ô douleur! Le temps mange la vie, / Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur / Du sang que nous perdons croît et se fortifie! «, ou encore le « De profundis clamavi «. Mais le plus étonnant dans ces sonnets bien construits, c'est leurs audace. « La pipe «, un sonnet également, fait parler l'objet qu'il désigne, décrivant son maitre. Non seulement Baudelaire écrit un poème sur le pourquoi de fumer sa pipe, mais il le tourne en plus avec modernité. Est-il possible alors que les deux genres soient compatibles? Nietzsche exclut et méprise les anciens mais tous les modernes ne sont pas de cet avis. Francis Ponge, un poète dont la modernité ne peut être contestée, célèbre Malherbe pour son esthétique de l'exigence, le goût de la perfection, et le refus des préciosités vaines et gratuites. Il lui consacre en 1965 un essai où il explique, à la déception de certain contemporains, son génie : Malherbe « sait exactement (...) doser (ses éloges), et ne dire que ce qu'il veut dire. Il sait ce qu'il fait. Dire, pour lui, c'est faire. «. En parlant de lui comme « le plus grand poète des temps modernes «, Francis Ponge propose une réconciliation. Chaque poète apporte en fait son lot de modernité et d'innovation avec lui. Une simple maitrise de la langue, un vocabulaire fourni et des références maitrisées n'ont pas fait nos grands poètes. La société change, les mœurs aussi; l'héritage et l'histoire influencent et inspirent les écrivains. Au XVIIème siècle, Perrault et ses fables, que Nietzsche place dans le pur classicisme, faisait pourtant bien parti du camp des Modernes au XVIIème siècle. Il écrit « Le siècle de Louis le Grand «, long poème prônant l'abandon d'un style ancien, appuyé sur un trop plein de références antique : « Platon, qui fut divin du temps de nos ailleux, / Commence à devenir quelque fois ennuyeux «. Ainsi, le concept d' « arrière monde « serait une vision tronquée de la réalité. Dans la poésie, se sont les mondes de nos différentes époques qui se suivent. De ce fait, la rigueur des formes classiques, comme les recherches de la poésie lyrique ou romantique sont engagée dans une dynamique historique, vivante. Si cette poésie contient certes de la beauté, elle ne la tire pas du monde comme Nietzsche le prône, mais sa thèse est-elle seulement possible? Toute poésie n'est-elle pas irrémédiablement entrainée au dépassement du quotidien?

 

Certes, les poètes de la vie peuvent puiser leur inspiration dans le quotidien. Par souci d'originalité, Nietzsche veut une poésie, pourrait-on dire, du « normal «. Il ne bannit pas seulement l'« arrière monde «, mais tous les procédés qui visent à modifier la réalité, qui l'édulcore. Alors comment être au plus près de la vie? Si les artistes nous présentent un monde masqué, comment les poètes de la vie font-ils pour créer la beauté, tout en restant dans leurs « intimes banalités du quotidien «? Il est ainsi possible de trouver des parties, des paragraphes, ou même une phrase, écrite dans la vie, et contenant une beauté qui l'égale. Les lettres et les correspondances en sont un exemple. Madame de Sevigné écrit chaque jours à sa fille. Sa prose, si l'on pousse la poésie dans ses retranchements, témoigne d'une réalité concrète : « Je vois d'ici votre belle terrasse des Adhémars, et votre clocher que vous avez paré d'une balustrade qui doit faire un très bel effet; jamais clocher ne s'est trouvé avec une telle fraise « écrit elle le 24 Juillet 1680. Il faut ainsi préférer à l'absolu, le relatif, et non pas se complaire dans sa pratique mais avoir la volonté de créer du beau. Dans Choses vues, Victor Hugo décrit le monde face à lui, selon que les pensées lui viennent ou non, et donc sans mettre en place des procédés de formes élaborées. Ce recueil posthume rassemble des pensées, inachevées et jamais mises en page par son auteur, mais qui gardent pour certaine d'entre elles une grande beauté. Il lance ainsi : « La royauté de Charles X est tombée moins bas que celle de Louis-Philippe n'est descendue «, puis sans transition : « le roi actuel a une grande quantité de petites qualités. Force sous et pas un louis d'or «! Comment nier la vie quotidienne dans ses lignes? 

Néanmoins, ces derniers exemples en prose, ne sont pas à proprement dit des œuvres poétiques. On voit ainsi que plus on s'éloigne de la poésie dans son travail sur la forme et le signifiant, plus il est facile de rester dans la vie. Autant prendre alors des rapports de police, ou des traités scientifiques, mais la beauté ne sera plus présente. Ainsi, la thèse de Nietzsche rencontre un problème qui dépasse tous les exemples vus précédemment. Ce souci de vie triviale et quotidienne, ce refus de l'extraordinaire et du rêve devient un paradoxe, quand il s'agit de poésie. Par le fait même de faire de la poésie, les poètes dépassent leur quotidien. Ils inventent quelque chose de plus, et ce malgré eux. L'« arrière monde « tant critiqué, est atteint en dépit de leur volonté : à percevoir la beauté dans le trivial, ils accèdent à un nouveau monde : la poésie empêche une beauté normale, une beauté triviale. Baudelaire, en décrivant une mendiante, et en y voyant la reine qui s'y cache, nous montre un monde derrière la réalité. Les quatorze quatrains réguliers aux rimes plates, donnent chacun leur tour un aspect encrassé de la mendiante, qui est sublimé, parfois explicitement : « Pour moi, poète chétif, / Ton jeune corps maladif, / plein de taches de rousseur, / A sa douceur «. Le dernier vers de chaque strophe est de quatre syllabes, et donc plus court que les heptasyllabes qui le précèdent. Cette brièveté crée une coupure, entre chacun de ses attribut. De même, le sonnet sur la pipe nous fait basculer dans un autre monde : celui du point de vu d'un objet! Même chose pour les surréalistes, qui accédant à l'inconscient, accèdent à un nouvel « arrière monde «, etc. La thèse nietzschéenne est elle alors réellement applicable, du moins à la poésie?

Par conséquent, pour coller au mieux à la thèse de Nietzsche, il faut pouvoir créer de la beauté avec des éléments triviaux, sans impliquer une prétention poétique à connaître un extraordinaire qui prééxisterait. Le travail sur le langage, dans une démarche objective peut permettre la création. Le découpage par exemple, de journaux, ou d'œuvre littéraire permet la constitution d'un poème original. Tristan Tzara en donne la recette dans un des 7 manifestes Dada de 1924 : « Prenez un journal. / Prenez des ciseaux. / Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème. / Découpez l'article. / Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac. / Agitez doucement. / Sortez ensuite chaque coupure l'une après l'autre. / Copiez consciencieusement dans l'ordre où elles ont quitté le sac. / Le poème vous ressemblera. /Et vous voilà un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise du vulgaire «. Dans Claire de terre, Breton donne une série de noms et d'adresses dans l'annuaire, renvoyant à son propre nom, poème intitulé « PSTT «. Mais là aussi un problème demeure. Nietzsche parle d'un « vouloir « : « nous voulons être «. Or, ici, le hasard l'emporte sur la puissance de création. A partir de là, et sans issu, on est en droit de se demander vers quoi se dirige la poésie aujourd'hui. Si la thèse de Nietzsche est contestable, quelle attitude convient-il d'adopter alors?

 

La poésie est en constante évolution depuis sa naissance. Au cœur de la vie, elle cherche constamment à se renouveler, passant de thèse en thèse, et d'expérimentations en projets plus ou moins fructueux. La poésie est par essence une recherche de la beauté. En s'appuyant sur le quotidien, les poètes créent une beauté auparavant absente, grâce aux diverses instruments de la formes et du style, et à leurs idées novatrices. Mais il est impossible de décrire objectivement une réalité modeste en la poétisant. Tout au long du livre, et jusqu'au treize chansons qui le conclue, Nietzsche place la vie au cœur de ses réflexions. La poésie y est consubstantiel, moteur productif de beauté. Innovation, invention, expérimentations, voilà ce que Tristant Tzara expose :  « la poésie (celle du moins qui cherche et se cherche) est le cœur vivant de la littérature, son noyau productif «.

 

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