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Gassendi, prêtre, philosophe et astronome

Publié le 22/08/2013

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gassendi

A la fois homme de science et homme d'Église, Gassendi compte parmi les plus grands savants du )(Vile siècle. Ami de l'astronome italien Galilée, critique du philosophe René Descartes, il verra sa carrière officielle couronnée en 1645, lorsqu'il sera

nommé professeur

de mathématiques

au Collège royal.

gassendi

« Critique de Descartes En matière d'astronomie , Gas­ sendi est partisan du système du Polonais Nicolas Copernic.

Il voue une immense admira­ tion à l'Italien Galilée , à qui il écrit régulièrement pour lui faire part de ses observations astronomiques .

Il correspond aussi avec Johannes Kepler : quand celui-ci annonce , que Mercure et Vénus passeront > Gassendi correspond régulièrement avec le grand astronome Galilée.

Bien qu'Il rallie les partisans de l'immobilité de la Terre, lorsqu'Il apprend que l'Italien est cité à comparaître devant le tribunal du Saint-Office, Il lui écrit pour lui conseiller la soumission au jugement.

« Je suis dans la plus grande anxiété sur le sort qui vous attend, ô vous , la grande gloire de notre siècle.

Malgré les bruits qui circulent, je ne sais pas encore ce qui a été décidé ( ...

).

Quoi qu'il arrive, je sais trop queUe est la modération de votre esprit, pour douter un moment que vous ne vous soumettiez à toutes les éventualités de la fortune, soit qu'elle vous soit favorable, soit qu'elle vous soit contraire .

Puisqu'il ne peut rien arriver qui trouble la sérénité de votre âme, je me réjouis avec vous au IJeu de m'affliger .

Soyez toujours vous-même, et ne permettez pas que la sagesse qui fut toujours votre compagne, vous abandonne dans votre vénérable vieillesse.

Si le Saint-Siège décide quelque chose contre vos opinions, supportez-le comme il convient à un sage.

Qu'Il vous suffise de vivre avec la persuasion que vous n'avez cherché que la vérité.» sur le disque du Soleil , il est le premier à observer le phéno­ mène et à confirmer l'exacti­ tude des calculs de l 'astrono­ me allemand .

Lors d'un séjour à Paris, en 1641 , le grand savant qu'est l'abbé Marin Mersenne lui communique les Mé ditations métaphysiques de Descartes : au mois de mai, sur un ton modé­ ré, mais parfois railleur , Gas­ sendi critique la méthode et les raisonnements du phi­ losphe , notamment la sépara- ~ tion radicale qu 'il opère entre ~ à la chair et l'esprit .

Le sensua- ~ liste Gassendi conteste le spi- o ] ritualiste Descartes.

Offensé, o.

le philosophe s'abandonne à la colère dans sa réfutation .

Gassendi réplique en 1644 dans des Instances contre la mé­ taphysique et les r éponses de R .

Descartes : « Vous m'appelez chair ; mais pour cela , vous ne m'ôtez pas l'esprit , de même qu'en vous donnant à vous­ même la qualification d'esprit vous ne cessez pas d' être chair .

Je vous laisserai donc discuter à votre manière ; il me suffit qu 'avec l' aide de Dieu je ne sois pas chair sans esprit , et que vous ne soyez pas esprit sans chair.

» Dans le monde des savants , il est évident que Gassendi sort vainqueur de cette confrontation .

Malgré tout, les deux hommes se réconcilient en 1648 .

Dieu et la science En 1645 , une des deux chaires de mathématiques du Collège royal devient vacante .

Le car­ dinal Alphonse de Richelieu, frère du cardinal-ministre, la propose à Gassendi, qui refu­ se d'abord pour raison de santé, puis finit par accepter : cette nomination est le cou­ ronnement de sa carrière .

Deux ans plus tard, malgré la dégradation de son état de santé, il publie De la vie e t des mœu~ i~pku~ .

auquel il tra- ~E DITI ONS w.

ATLAS vaille depuis des années .

C'est que Gassendi recherche la vérité et la raison partout où elles se trouvent, ne combat­ tant une philosophie que lors­ qu 'elle devient contraire à sa foi.

Ce prêtre, prévôt de la ca­ thédrale de Digne , dont les prêches connaissent un grand succès, est philosophiquement proche des sensualistes, de ceux pour qui toute idée vient des sens.

Mais le même Gas­ sendi met en doute, avec une certaine ironie, les capacités de l'esprit humain : « Dieu seul peut connaître la vérité .

» Si les atomes sont le constituant universel et fondamental de la matière, comme il le pense à la suite d'~picure , cela ne veut pas dire qu'ils sont éternels .

Ainsi marie- t-il harmonieuse ­ ment son amour de la science et son amour de Dieu .

En 1649 , Gassendi regagne Di­ gne, où, loin des intrigues de la Fronde , il séjourne jusqu 'en 1653 .

Il meurt le 24 octobre 1655, à l'âge de soixante-trois ans , peu après être revenu dans la capitale .

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