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Les genres narratifs

Publié le 27/02/2008

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En utilisant tous les documents du corpus, montrez que le roman de Jean-François Parot, L’Énigme des Blancs-Manteaux, est à la croisée de différents sous-genres romanesques. Vous identifierez ces sous-genres en justifiant votre réponse par des arguments tirés de chacun des textes qui vous sont proposés.

On peut qualifier « L’Enigme des Blancs-Manteaux » de Jean- François Parot comme étant un roman policier mais également un roman historique, psychologique et de formation. En effet, ce roman appartient au sous genre policier, comme le dit Jean-François Parot lui-même dans le texte C, c’est « un roman qui, par modestie, a été un roman policier » dans le sens où, selon le texte D, Nicolas le Floch « se trouve rapidement mêlé à une sombre affaire qui enchevêtre le crime crapuleux aux secrets d’Etat ». C’est aussi un roman historique comme nous l’explique le texte C ; « j’utilise une période dont je suis pénétré, les évènements [...] par conséquent tout ça forme une sorte de bâti dans lequel je circule en essayant de ne pas me heurter à la réalité historiante ». L’auteur place ses personnages dans un espace défini, ancré dans l’histoire, c’est ce que nous délivre l’article du texte D : « les sources sont abondantes sur la vie à Paris à la veille de la Révolution » et le commentaire du texte E : « si vivant, Jean-François Parot fait revivre le Paris pré-Révolution ! ». Le texte B nous dit que c’est « une plongée dans le passé », comme le texte A nous montre : « dans la nuit du 2 février 1761 » ; « maintenant, c’est [...] l’équarrissage, c’était à Javel et maintenant c’est à Montfaucon » ou encore « ils patrouillaient [...] afin de débusquer [...] les malheureux qui [...] venaient disputer aux charognards quelques morceaux du festin ». C’est également un roman psychologique où le souci de présentation de l’auteur se voit dès les premières pages : « il y avait chez lui, malgré sa jeunesse quelque chose de religieux et de militaire », il inscrit son personnage, Nicolas, comme un individu ayant déjà une histoire avant même l’écriture du livre : « un peu plus d’un an auparavant, il parcourait le même chemin en sens inverse, vers Paris ». Dans le texte D, on nous dit que les personnages liés à Nicolas le Floch « subtilement analysés », donnent une « véritable consistance humaine aux personnages ». Enfin, c’est un roman de formation où le personnage et ceux qui l’entourent évoluent dans le temps du livre, ils vieillissent et font vieillir le lecteur qui évolue avec eux : « les choses s’accumulent dans la tête du héros, mais les choses s’accumulent aussi dans la tête du lecteur ».

Ainsi, on peut dire que « L’Enigme des Blancs-Manteaux » est à la fois un roman policier dans son intrigue, historique dans son contexte spatio-temporel, psychologique par la richesse des personnages et est un roman de formation car le lecteur s’identifie au personnage.

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