GEORGE HERBERT

(1593-1633)

George Herbert appartenait à une grande famille, et sa jeunesse à l'Université s'orienta d'abord vers les succès du siècle. Il s'y arracha cependant vers la trentaine et passa le reste de sa vie dans la paisible retraite d'un presbytère de campagne. Les poèmes qu'il y composa et qui furent réunis sous le titre THE TEMPLE, SACRED POEMS AND PRIVATE EJACULATIONS (1633), lui ont donné la réputation, par la candeur de leur méditation et la ferveur de leur foi, d'un saint de l'anglicanisme. Le dogme y est présenté en descriptions, en exhortations, en petits sermons poétiques. La recherche de l'image inattendue surprend parfois et déconcerte, mais Herbert trouve souvent les mots familiers et vigoureux, qui sonnent juste :

To Thee help appertains Hast Thou left all things to their course And laid the reins Upon the horse?

(C'est Toi que le secours regarde : as-Tu laissé tout aller, posé la bride sur le cou du cheval?) La simplicité et la bonté de George Herbert lui assureront toujours quelques lecteurs fervents et fidèles.