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Gilles Personne de Roberval

Publié le 22/03/2012

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Le mathématicien et physicien français Gilles Personne de Roberval (1606-1675) a inventé la balance à deux fléaux. Les premières balances ne comportaient qu'un seul fléau, fixé à une colonne généralement, qui portait à ses extrémités les plateaux. Roberval inventa un fléau auxiliaire destiné à maintenir les plateaux horizontaux. Si le nom de Roberval reste attaché à la balance, cet homme exceptionnellement doué s'est distingué notamment par ses travaux en géométrie et par une belle carrière qui le conduisit à enseigner au Collège royal (actuel Collège de France) et à faire partie des membres fondateurs de l' Académie des sciences.

« gramme.

Ce travail, publié à la suite de L:Harmonie universelle du père Mersenne, lui vaut une grande publicité .

Son principal ouvrage, auquel il consacre une trentaine d'années , n'est édité qu 'en 1677 , quelque deux ans après sa mort : ce sont ses Élé­ ments de géométrie , réflexion cri­ tique sur les Éléments d'Eucli ­ de, le mathématicien grec de l'Antiquité, et les principes de la géométrie .

Gilles de Roberval n' est pas seulement un théoricien, mais également un esprit pratique et ingénieux, comme en té­ moigne l'invention de la ba­ lance qui porte son nom et qui lui a valu de passer à la posté­ rité .

Directement issue de ses recherches commencées avec le Traité des mécaniques, la balan­ ce à plateaux découverts et à fléaux composés de Roberval est présentée devant l'Acadé ­ mie royale des sciences en 1670 et déposée à la biblio­ thèque du roi : longtemps , elle restera la plus répandue et la plus usitée des balances commerciales .

« Notre géomètre >> Membre de l'Académie des sciences dès sa fonda~ion, en décembre 1666, Roberval appartient au cercle restreint des grands mathématiciens européens, comme René Des­ cartes , Blaise Pascal, Torricelli ou l'Anglais Isaac Barrow .

Le père Mersenne le surnomme « notre géomètre ».

Descartes, qui pourtant ne l' aime guère, avoue en 1638 : « Monsieur de Roberval ( ...

) est sans doute aussi l'un des premiers géo­ mètres de notre siècle .

» Ami proche d'Étienne Pascal, il exerce une grande influence sur son fils, le jeune Blaise .

Il conçoit et réalise le premier des expériences importantes sur le vide et sur la question vertigineuse du vide dans le vide .

Bien en cour , il touche un large auditoire, fréquente l'hô­ tel de Marie de Gonzague­ Nevers, férue de science.

Il est une des plus hautes figures scientifiques de son temps, son jugement est couramment requis et fait autorité .

Si Roberval a connu le succès grâce à sa balance, l'essentiel de son œuvre est passé inaper­ çu.

Sans doute parce qu'il a souffert de l'hostilité manifes­ tée à son égard par Descartes et des critiques des logiciens de Port-Royal, principalement en raison de son esprit poin­ tilleux, « qui s'arrêtait partout et qui trouvait des difficultés sur l'expHa.~tion des théorè­ mes que l'on démontrait et même sur celle des premiers principes qui ne se démon­ traient pas ».

En cela, et par ailleurs indifférent aux ques ­ tions religieuses, il s'est heurté à ceux qui reconnaissaient que tout ne pouvait pas être sou - ftœE OITI ONS ~ ATLAS mis à la logique et à la raison .

De plus , les ·jansénistes -Jac ­ queline Perrier, la sœur de Pascal, la première -ont sou ­ tenu, à tort , qu'il n'avait pu conserver l'amitié du grand mystique de Port-Royal.

Ainsi opposé à Descartes et à Pas­ cal, c'est-à-dire à deux de nos savants les plus brillants , et de surcroît portraituré en homme asocial, désagréable , si ce n'est grossier, Gilles Personne de Roberval est injustement resté dans l'ombre de l'histoi­ re des sciences .

ROBERVAL RIVAL DE DESCARTES « Ces deux personnages se méprisent si fort l'un l'autre que c'est une chose merveilleuse », ironise le père Marin Mersenne à propos de Gilles Personne de Roberval et de René Descartes.

Quand Mersenne a fait part de la résolution par Roberval du problème de l'aire de la cycloïde à Descartes, celui~ci est resté indifférent .

Blessé dans son amour-propre, Roberval ne s'est jamais remis de cette offense ! Quand Descartes a publié sa Géométrie, en juin 1637, n'a confessé l'avoir rédigée de manière obscure, afin que personne (sous-entendu : surtout pas Roberval) ne la comprenne.

Mais son rival l'a parfaitement comprise ! Il ne s'est pas répandu en éloges, mais a examiné précisément son contenu, relevant les points sur lesquels il estime qu'elle doit être améliorée.

« Roberval, que la rivalité jalouse qui a existé entre lui et le grand philosophe !Descartes! portait à critiquer minutieusement la nouvelle Géométrie, contribua de cette manière à en répandre la connaissance », souligne le physicien du XIX• siècle Michel Chasles.

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