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LES GRANDES DIVISIONS DU MOYEN AGE LITTÉRAIRE

Publié le 25/02/2012

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La durée de notre ,moyen âge littéraire est aussi longue, il ne faut pas l'oublier, que celle qui va de Rabelais à nos jours. On pense bien qu'on ne saurait réduire à l'unité ces cinq siècles où des progrès et des décadences bien visibles obligent à établir des divisions assez nettes. Néanmoins, certains caractères demeurent permanents. D'abord le prestige intellectuel de la France s'affirme presque aussitôt, et pour de longs siècles. Non seulement comme corollaire du prestige politique de Charlemagne et des Capétiens, non seulement par suite de l'autorité de l'Église française, fille aînée de Rome, mais à cause aussi du génie particulier des Français qui ont su assimiler ce que la Rome païenne leur avait apporté et atteindre, du premier vol de leur art, à l'humain. Ce don d'imaginer, d'ordonner, d'équilibrer, ce don artistique, qui devait s'exprimer à la fois par la poésie et par l'architecture, bientôt par la musique, nos ancêtres l'ont trouvé dans le seul héritage ancestral.

« 12 HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE Résignons-nous seulement à ignorer son nom, comme nous ignorons celui des bâtisseurs de cathédrales.

Pendant les cent cinquante premières années au moins, cette littérature sera essentiellement écrite en vers.

La prose littéraire ne fera son apparition qu'au début du xme siècle.

C'est là une loi générale de l'esprit humain : toute littérature débute par la poésie.

Enfin, et c'est ce qui explique en partie le caractère que nous venons de noter, cette littérature est surtout orale; sans doute est-elle d'abord écrite, mais elle se transmet par récitation; beaucoup de textes sont perdus, par conséquent.

Ceux que nous avons conservés, par une retranscription souvent tardive, ne représentent probablement qu'une faible partie de tout ce qu'a pu connaître le public du temps.

Peut-être est-ce le meil­ leur qui nous a été conservé; ce n'est pas sûr.

Au moins est-ce sans doute ce qui a conquis le plus vaste public, ce dont le succès fut le plus durable.

Par là, la valeur exemplaire des œuvres conservées peut être affirmée et nous pouvons y voir, avec plus de vraisemblance que pour toute autre époque, le reflet d'un état de civilisation.

Aussi bien, les divisions qui s'imposent sur le plan littéraire sont celles que présente l'évolution de la société elle-même.

D'une manière générale, notre lit­ térature est d'abord le reflet d'une civilisation féodale pure; au fur et à mesure que la bourgeoisie conquiert ses droits (début du xue siècle), que la chevalerie idéalise l'usage de la force, que la femme tient plu.s de place dans la société, que la culture se répand hors de l'Église, notre littérature reflète ces nouveaux aspects; mais surtout l'art devient de plus en plus personnel et indi­ vidualisé.

De 1050 à 1150 environ, c'est le siècle de l'épopée; ce sont bien les clercs, gens fort pacifiques, qui écrivent, mais ils écrivent pour des gens de guerre, passionnés d'aventures et de hauts-faits; leur type idéal est le guerrier loyal et valeureux qui défend son roi et son Dieu.

Les grandes œuvres sont nos Chansons de Geste.

En 1137, le roi de France Louis VII épousa Alienor d'Aguitaine.

Celle-ci introduisit à Paris, centre de la civilisation intellectuelle, les raffinements et les déli­ catesses des pays méridionaux.

Certes l'époque est encore guerrière et la deuxième croisade (1145-1148). »

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