Devoir de Philosophie

LA GUERRE D'ALGÉRIE

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Le déclenchement de la guerre d'Algérie « Un certain nombre d'attentats ont eu lieu cette nuit en plusieurs points d'Algérie. Ils sont le fait d'individus ou de petits groupes isolés. Des mesures immédiates ont été prises par le Gouvernement général de l'Algérie et le Ministre de l'Intérieur a mis à sa disposition des forces de police supplémentaires. Le calme le plus complet règne dans l'ensemble de la population. » (Communiqué du Ministère de l'Intérieur, 1er novembre 1954.) « Il n'y a, des Flandres au Congo, que la loi, une seule nation, un seul parlement. C'est la Constitution et c'est notre volonté... Le Gouvernement veillera à ce que nos concitoyens d'Algérie sachent qu'ils ont une espérance et que cette espérance est française. » (Déclaration de François Mitterrand, Ministre de l'Intérieur, novembre 1954.) « A la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse, car elle est sans injustice. Les départements d'Algérie font partie de la République, ils sont français depuis longtemps ; leur population, qui jouit de la citoyenneté française et est représentée au Parlement, a donné assez de preuves de son attachement à la France pour que la France ne laisse pas mettre en cause son unité... Jamais la France, jamais aucun Parlement, jamais aucun Gouvernement ne cédera sur ce principe fondamental. » (Déclaration de Pierre Mendès France, Président du Conseil, 12 novembre 1954.) Questions : 1° Situez les auteurs de ces textes et rappelez dans quel contexte se placent leurs déclarations. 2° Quelle politique la France a-t-elle suivie en Algérie de 1944 à 1954 ? Et dans quelle mesure ces options expliquent-elles les affirmations des pouvoirs publics ? 3° Que révèlent ces textes sur l'attitude du gouvernement et en quoi laissent-ils présager l'évolution future de la question algérienne ?

« Mais les résultats de cette entreprise sont maigres comme le montre la teneur du communiqué du ministère et neprovoquent aucun soulèvement.

Dès lors, la création d'un Front de Libération Nationale (F.L.N.Ì n'est pas susceptible d'émouvoir outre mesure les pouvoirs publics. 2e question : • Une société inégalitaire L'inégalité économique et sociale double l'inégalité politique entretenue par le statut de 1947.

Ainsi la structureagricole algérienne est-elle duale : aux côtés d'une agriculture moderne et productive aux mains des Européens, coexiste une agriculture musulmane routinière et archaïque.

De même, l'industrialisation est-elle uniquement le faitdes Européens. Au total, la grande majorité des musulmans possède un statut social et un niveau de vie très inférieurs à ceux desEuropéens (nés en Algérie à 80 %) qui montrent une attitude conservatrice et hostile à toute réforme enprofondeur. • Le nationalisme algérien La Seconde Guerre mondiale a favorisé son développement.

Il est constitué de trois courants principaux : — Les Ulémas forment un mouvement traditionnaliste attaché à l'Islam qui est en pleine décomposition à l'époque dufait de la mort de son principal leader. — L'Union démocratique du Manifeste Algérien (U.D.M.A.) sous la direction de Ferhat Abbas espère parvenir à laconstitution d'une République algérienne par la voie légale. — Le M.T.L.D.

de Messali Hadj, responsable des émeutes de 1945, est partisan de l'activisme.

Son chef, exilé en France, est en opposition avec la direction du parti. • L'attitude de l'administration française Elle est rigide et hostile à toute ouverture.

Les pouvoirs publics ont organisé de violentes répressions lors destroubles précédents et usent de méthodes pour le moins discutables (truquage des élections) pour contenir lesrevendications musulmanes. 3e question: • Les réactions à l'insurrection de novembre Elles sont proportionnées à l'importance apparente des troubles. — En France, le gouvernement apparaît fermement déterminé à rétablir l'ordre au plus vite.

Il n'est pas questionpour les pouvoirs publics de remettre en cause l'appartenance de Y Algérie à la France, ni à plus forte raisond'entamer des négociations avec les nationalistes. — En Algérie, une vigoureuse répression est immédiatement organisée.

Les réseaux du F.L.N.

sont démantelés parl'armée. • La prise de mesures à long terme Jacques Soustelle est nommé nouveau gouverneur général de Y Algérie.

Libéral, il tente au début d'intégrer Y Algérieà la France par l'application scrupuleuse du statut politique et la mise en œuvre d'une modernisation économique etsociale du pays. Mais, le processus est déjà enclenché.

Ces tentatives de réforme sont mal accueillies par les colons et amènent undurcissement des positions du F.L.N.

En août 1955, les émeutes du Constantinois organisées par les musulmans et larépression impitoyable qui leur fit suite précipitent le pays dans la guerre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles