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La guerre polono-soviétique (1920) - Histoire

Publié le 13/04/2013

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histoire
• Entre-temps, une mission francobritannique est arrivée à Varsovie au terme d'un voyage épuisant la mission doit parlementer pour pouvoir pénétrer sur le territoire allemand et payer 7 500 francs cash représentant le prix d'un remorquage par une locomotive de la Reichsbahn. la traversée de l'Allemagne permet de mesurer combien la défaite des Polonais transporte les Allemands de joie.
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« Paraflèlemefl~ Paris et Londres décident d'envoyer une mission franco­ britannique à Varwvie pour favoriser la tentative d'armistice et galvaniser la résistance des Polonais.

le 13 juillet, Moscou reçoit une note franco­ britannique invitant l'Armée rouge à ne pas ~ la ligne Curzon -elle l'est déjà -, Paris et Londres se réservant de soutenir la Pologne par tous les moyens qui seront jugés nécessaires .

• À Moscou, les victoires sur les Polonais ont provoqué un formidable enthousiasme.

le Polnburo délibère dans une ambiance de fierté nationale .

Trotski soutient qu'il faut accepter la médiation franco-britannique .

Radek est du mbne avis.

Mais une fois de plus Lénine fait valoir ses arguments .

Voyant dans la position de Paris et de Londres la preuve de la panique qui s'est emparée du capitalisme, il s'éaie que la révolution mondiale passe sur le cadavre de la Pologne et donne trois semaines à l'Armée rouge pour s 'emparer de Varwvie .

• les forces victorieuses en Ukraine (IV' armée et armée de cavalerie) doivent faire route vers le nord-ouest et marcher sur Varwvie .

Mais son commanda~ le général Yegorov, entend toucher personnellement les dividendes des succès soviétiques.

Il décide de prendre Lemberg avant d'lnflkhir sa progression .

En conséquence, la progression convergente impliquée par le plan fait place à une progression parallèle : Minsk -Varsovie pour le groupe d 'armée du Nord , Kiev-Lemberg pour le groupe d'armées du Sud.

• le 19 juillet.

les Russes franchissent le Niemen à Grodno .

la Narew est atteinte à Bialystok le 28 juillet Toutes les rivières de la toponymie des batailles sont de fait des affluents de la VISlule convergeant vers la capitale polonaise.

LE RÉTABLISSEMENT POLONAIS LA MISSION f!AllÇAIS E Dl WEYc;MD • Entre-temps , une mission franco­ britannique est arrivée à Yarwvie au terme d'un voyage épuisant la mission doit parlementer pour pouvoir pénétrer sur le territoire allemand et payer 7 500 francs cash représentant le prix d'un remorquage par une locomotive de la Reichsbahn .

la traversée de l'Allemagne permet de mesurer combien la défaite des Polonais transporte les Allemands de joie.

Un arrêt à Prague ne rkhauffe pas la confiance : ,_ --...

le président de la République tchèque , peine à masquer la jubilation que lui cause la ~route de Pilsudski .

le chef de l'État avertit que la Tchécoslovaquie entend rester neutre quoi qu'il arrive .

• Au terme d'un voyage qui aura duré 60 heures, le général Maxime Weygand -chef de la délégation française -et le vicomte d ' Abernon -son homologue britannique -sont accueillis par Pilsudski avec froideur .

Pendant trois ~---------- -i heures , ce dernier met en doute l'utilité PILSUDSKI 0 WEYGAND •la France qui s'est fait l'avocat de la Pologne au lendemain de la Première Guerre mondiale peine à masquer son exaspéralîon devant les revendications telTitoriales de \larsovie.

Pour aoatnt.

Paris n'a d'autre choix que soutenir le général Pisudski lorsque ! 'Armée rouge est sur le point d'envahir la Pologne et donc de porter la menace communiste à l'ouest.

• Dans son !Me, r Année 1920, le général Pisudski, agacé par la position de Paris, s'en prend avec une ironie amère au chef de la mission française.

le général Maxime Weygand .

• • U se livrait à de longues études théoriques dans lesquelles la bataiHe de la Marne remiait comme un leitmotiv.

les avis de mon chef d'état-major , le général Rozwadowslû, et ceux du général Weygand étaient extraordinail'ement divel'gents.

.le riais de les voir communiquer entre eux par des notes diplomatiques, d'un bureau à l'autre du palais de la place Saski .• • De son c6té, Weygand reconnall que ses rappor1S avec Pilsudski étaient difficiles et rares : • 1 s'asseyait à noire table ronde, nous écoutait plus ou moins longtemps et se retirait le plus souvent sans avoir ouvert la bouche .

• • Des discussions 1 auxquelles.

pmise le géléralissime polonais.

je pl'êtais paifois involontairement l'oreille• .

•Il est difficile d'apincier l'apport de Weygand dans la victoire finale des Polonais, tant ces derniers se sont employés à minimiser son r6le.

de la mission alliée .

D'ailleurs , la fierté polonaise interdit de donner un commandemen~ et encore moins le poste de chef d 'état-major, à un général étranger .

Weygand doit donc se contenter du titre et du rôle ambigus de conseiller .

LA CllllTl Dl llHT-1.rrovs« • En dépit des tensions , Français , Britanniques et Polonais s'accordent sur le point suivant : un redressement de la situation ne peut résulter que d'un coup d'arrêt frontal combiné avec une offensive sur l'une des ailes soviétiques .

le Bug offre une position correspondant à la première condition .

• Pour réaliser la seconde condition , Pilsudski part pour la Galicie dans le dessein de récupérer sur ce front les forces nécessa ires à la contre-offensive .

Mais le 2 aoOt 1920, Brest-litovsk.

pilier oriental de la position du Bug.

tombe .

la nouvelle fait l'effet d'une bombe à Yarsovie.

Avec la perte de Brest-Litovsk.

tout espoir de tenir l'ennemi à l'écart de la Vistule doit ~e abandonné .

C'est donc devant Varwvie qu'il faudra livrer bataille.

• Dans le camp soviétique , on s'apprête à savourer une victoire qui parait inéluctable .

la délégation polonaise envoyée à Minsk pour solliciter un armistice trouve en face d'elle des interlocuteurs prêts à discuter des conditions territoriales , mais intraitables sur les conditions politiques.

la Pologne est invitée à réduire son armée à 50000 hommes, à s'interdire toute fabrication de matériel de guerre, à permettre la formation de milices owrières et à engager un partage des terres.

Les négociations sont rapidement suspendues, le Politburo étant persuadé qu'il dictera à Varsovie la loi refusée à Minsk.

•De fait.

T~ anticipe , , ....

.· sur la victoire.

faisant preuve d'un optimisme certain : •Nos succès prolongés , la retraite continue de l'armée polonaise ont brisé définitivement son aptitude au combat ...

la force morale des chefs de la troupe est totalement détruite .• • Dans le camp polonais, à l'extrême confiance des Russes répond une ~ermination sans faille .

li l'lAll POLONAIS POUi SAWU VAISDVIE • Dans le faubou r g de Praha, située sur la rive droite de la Vistule , c'est ­ à-dire du coté de l'ennemi, quelque 30 000 civils requis travaillent à établir une tête de pont -élévation d'obstacles en terre , creusement de tr.dlHs, établissement de réseaux de barbelés­ dans laquelle la 1 • armée se barricade .

la v • et la VI' armée sont chargées de garder la VISlule, en amont et en aval de Varwvie .

la IV' armée , qui retraite depuis la Berezina , doit inflkhir sa marche vers le sud-est afin de ne pas laisser les Russes l'acculer au fleuve .

Après s'~e réorganisée derrière un affluent de la rive droite , le W1epr7.

elle se portera face au nord pour attaquer le flanc gauche de Toukha tchevski .

LA FAllUSSE DlS AUltES POl.ONAISES • Séduisant sur le papier, ce plan doit ~e mis en œlMe par une armée polonaise dont la faiblesse et la fragilité des moyens sont frappants .

Sur les 20 divisions de l'armée polonaise , 15 doivent rester sur la défensive .

Deux divisions doivent arriver de Galicie à marches forcées pour prolonger vers l'est la ligne de bataille, mais il est plus que douteux qu'elles puissent ~e en place pour participer au choc initial.

En ~nitive , le bélier qui doit l'asséner se réduit à la IV' armée, laquelle cache sous cette appellation la réunion de trois petites divisions.

lorsqu 'd quitte Varwvie le 12 aoOt pour prendre la direction de ce modeste groupemen~ Pilsudski lance à Weygand un AJeo jada est qui en dit long sur son état d 'esprit et la confiance qu'il met dans l'exécution de ce plan auquel Weygand n'a que peu participé .

• la chance, pourta~ sera de son cOté .

En effet.

les Russes , qui ont trouvé le plan de Pilsudski sur le cadavre d'un officier polonais, n'ont pas cru à son authenticité .

Toute leur armée serre donc sur sa droite , entre la Prusse­ Orientale et Varwvie.

ne laissant qu'une faible flanc-garde pour la coumr vers le sud.

Ce moovement va se révéler lourd de conséquences lors de l'assaut contre varsovie .

LA WmAIKE ACHAINtE DlS POlOllAIS • les Soviétiques lancent leur attaque dans l'après-mid i du 12 aoOt le village fortifié de Radzimir, point d'appui de la première ligne défensive qui co1Me Varsovie, supporte l'assaut de deux divisions soviétiques appartenant à la XVI' armée .

Malgré l'extraordinaire concentration en hommes et en matériels -elle égale les niveaux atteints lors de la Première Guerre mondiale- , Radzimir ne peut tenir que deux jours .

• Les Russes se portent alors sur la deuxième ligne de défense : varwvie parait menacée .

Mais la résistance des Polonais fait merveille .

Acculés à leur capitale , les hommes de Pilsudski combattent avec l'énergie du désespoir .

• la v · armée , sous les ordres du~ Slkersld, affronte les IV', XV' et 111' armée soviétiques sur la Wkra dans la journée du 15 aoOt.

Il ne peut s'opposer au franchissement de la Vistule, mais parvient à faire durer le combat et à établir solidement ses divisions un peu en arrière du fleuve .

Ayant ainsi assurer les conditions de la défense frontale de la capitale , il permet à Pilsudski de lancer sa grande offensive .

LE M llACLE DE LA VISTULE « Ull CONTE Dl ftEs » • De son poste de commandemen~ Pilsudski décide donc de prendre l'initiative .

li dira à ce sujet : •Je fis une concession contraire au bon sens.

J'avais fixé la date de mon attaque au 17.

Je l'avançai d 'un jour .• • Faisant fi des règles habituelles, Pilsudski abandonne la direction générale de la bataille et choisit de conduire lui- mbne le groupe d'armées chargé de l'offensive.

la Ill' et la IV' armée franchissent la Wieprz et progressent sans rencontrer de résistance .

•Je crus.

dit Pilsudski , être tombé dans un conte de fées.• En effet.

les Polonais avancent droit sur les arrières de l'ennemi .

• le 17 aoOt.

les ,,.,.,,_ mettent la XVI' armée soviétique en déroute, puis s'emparent de l 'artillerie destinée au siège de Varsovie .

Pour Toukhatchevski , c'est le cauchemar .

Ses transmissions sont si mauvaises qu'd n 'est averti du ~uché polonais que le 18 août au moment où sa XVI' armée est déjà prise à revers .

Surprises par ce brutal retournement de situation , les armées soviétiques , en proie à la panique, commencent à retraiter dans le dèsordre.

• Pilsudski anime la poursuite dans le dessein d'acculer les Russes à la Prusse-Orientale .

Brest-litovsk est reprise le 19 aoOt.

Bialystok tombe le 23.

les armées polonaises, en position défensive, passent partout à l'offensive .

• le 25 aoOt.

les quatre armées qui se sont lancées à la poursuite des troupes de Toukhatchevski sont donc parvenues sur la frontière de la Prusse et barrent toute possibilité de retraite vers l'est Presque toutes les forces armées soviétiques sont capturées ou contraintes de se faire interner en territoire allemand .

~ AMoscou •Sous le cou p de la défaite brutale , totalement inattendue, le Polnburo envisage tout d'abord de poursuivre la guerre en levant de nouvelles armées .

Mais cette fois Lénine confesse que la révolution ne peut être exportée uniquement à la force des baïonnettes .

la victoire des Polonais est telle que les dirigeants soviétiques acceptent de condure un armistice le 10 octobre basé sur la situation militaire à cette date .

Certes, les Polonais ne sont pas revenus à leurs positions de printemps, mais ils ont dépassé la ligne Curzon, repris Vilnius, p rofondéme n t avancé en Russie blanche et en Ukraine .

Telle est la frontière qui sera consacrée , cinq mois plus tard à Riga .

• les Soviétiques sont d'autant plus enclins à accepter l'infortune des armes que la cessation des combats contre les Polonais leur permet de concentrer leurs efforts contre les armées blanches de Wrangel et de mettre un terme , victorieux.

à la guerre civile qui, depuis 1918, oppose les armées contre­ révolutio nnaires à !'Armée rouge .

• le 18 mars 1921 , la Pologne et 11Jnion soviétique signe le fNIU • .._ qui normalise les relations entre les deux ttats.

• Ce traité fixe la frontière orientale de la Pologne qui se trouve déplacée d'environ 150 km vers l'est par rapport au tracé de la ligne Curzon .

la Pologne se retrouve donc dans les frontières qui étaient les siennes en 1m .

lu COllRQuEllCES • En élevan l la Russie bolchevique au rang d 'ennemi absolu, la guerre polono-soviétiq ue contribuera au fatal rapprochement amorcé dans les années 1930 avec l'Allemagne hitlérienne.

• En Pologne , les militaires acquièrent à l'issue du conflit un prestige inégalé .

Une confiance démesurée en ses capacités militaires s'empare du pays, confiance qui lui sera funeste en 1939.

•En Russie , au contraire.

l'khec de l 'exportation de la révolution éveille les remises e n causes.

le communisme de guerre est abandonné pour laisser place à la •construction du socialisme dans un seul pays •.. »

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