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« Le Gueux » de Guy de Maupassant : commentaire

Publié le 09/09/2012

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maupassant

Le récit commence par un long sommaire pour raconter les années qui ont précédé les derniers jours (lignes 2 à 45). L’indicatif imparfait y est beaucoup employé pour montrer la répétition et la durée des faits ( quarante ans ): Il n'avait pas de refuge, pas de toit, pas de hutte, pas d'abri. Il dormait partout, en été, et l'hiver il se glissait sous les granges ou dans les étables avec une adresse remarquable. Il déguerpissait toujours avant qu'on se fût aperçu de sa présence. Le rythme ralentit petit à petit à partir de la ligne 46 : on parle des 2 journées qui précèdent jusqu’à devenir une scène pour le jour correspondant au moment de la narration. On rencontre alors davantage de passés simples qui correspondent à des faits uniques. Enfin, la mort de Cloche, n’est pas décrite, on peut donc parler d’une ellipse : le lecteur le quitte le soir et le découvre mort au matin. Le choc en est d’autant plus rude ! Quelques pauses descriptives me permettent également de planter le décor et d’aider le lecteur à s’imaginer les personnages, ainsi qu’à renforcer l’impression de réalisme, mais elles ne sont pas très longues.

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« Le soupçon qu'il allait commettre un vol ne l'effleura pas. Cependant, à la fin de l'histoire, on quitte le point de vue interne pour un autre point de vue interne : celui des gendarmes.On l'enferma dans la prison du bourg.

Les gendarmes ne pensèrent pas qu'il pouvait avoir besoin de manger, et on le laissa jusqu'au lendemain.Par conséquent, on n'assiste pas à la mort de Nicolas, on la découvre le matin avec les gendarmes quand ils ouvrent la porte de la prison :Mais, quand on vint pour l'interroger, au petit matin, on le trouva mort, sur le sol.Quelle surprise! En ce qui concerne le système des personnages, on peut dire que le héros, le marginal, est opposé au reste du monde, complice.

On peut parler de victime et detourmenteurs.

Seul le personnage secondaire de la baronne d'Avary y échappe en faisant preuve de charité.

Peut-être est-ce parce qu'elle ne doit pas craindre, commeles paysans, des difficultés économiques.

L'environnement dur dans lequel vivent les paysans, les caprices du climat et la peur des mauvaises récoltes les ont en effetrendus impitoyables.

C'est la loi du plus fort qui règne. Le récit commence par un long sommaire pour raconter les années qui ont précédé les derniers jours (lignes 2 à 45).

L'indicatif imparfait y est beaucoup employépour montrer la répétition et la durée des faits ( quarante ans ): Il n'avait pas de refuge, pas de toit, pas de hutte, pas d'abri.

Il dormait partout, enété, et l'hiver il se glissait sous les granges ou dans les étables avec une adresse remarquable.

Il déguerpissait toujours avant qu'on se fût aperçu de sa présence. Le rythme ralentit petit à petit à partir de la ligne 46 : on parle des 2 journées qui précèdent jusqu'à devenir une scène pour le jour correspondant au moment de lanarration.

On rencontre alors davantage de passés simples qui correspondent à des faits uniques.Enfin, la mort de Cloche, n'est pas décrite, on peut donc parler d'une ellipse : le lecteur le quitte le soir et le découvre mort au matin.

Le choc en est d'autant plus rude!Quelques pauses descriptives me permettent également de planter le décor et d'aider le lecteur à s'imaginer les personnages, ainsi qu'à renforcer l'impression deréalisme, mais elles ne sont pas très longues. Les auteurs réalistes tendent à l'objectivité et restent en retrait : ils n'accompagnent pas leur récit d'un discours moralisateur ou dénonciateur, ils n'abusent pas desmarques d'émotivité, comme aimaient le faire les Romantiques.

Ils se contentent de rapporter les faits.

Mais le simple fait de les raconter, le choix de suivre l'histoired'un pauvre vagabond confronté à la dureté des ses contemporains, constitue une prise de position.

Maupassant se sent proche des gens qui souffrent, et on le perçoitrévolté face à son sort cruel.

Et quand on retrouve Nicolas mort, le récit s'arrête sur une simple formule mais ô combien ironique et accusatrice ! Cette nouvelledénonce les injustices sociales de son époque, l'abandon des faibles et le mépris voire la cruauté qu'on leur manifeste, et l'égoïsme de la majorité de la population :c'est l'individualisme qui prime.

L'homme est un être impitoyable envers les membres de la société qui ne savent pas se défendre.

Il n'y a pas de place dans le mondepour un être qui a besoin d'aide.

Ainsi, la vision du mode pessimiste de Maupassant transparaît très clairement dans ce récit.. »

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