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Guillaume le Roux

Publié le 06/07/2012

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Guillaume le Roux fréquente également de francs hétérosexuels. Généralement fort mal choisis. Ainsi, le peu recommandable Renouf Flambart, « de race plébéienne «, selon le chroniqueur Orderic Vital. Mais peut-on véritablement reprocher au roi de préférer s'appuyer sur des hommes aux origines modestes - qui lui doivent leur fortune et lui sont fidèles- quand les barons normands ne manquent pas une occasion de le trahir ? Renouf est nommé évêque de Durham en lieu et place de Guillaume f de Saint-Calais, en rébellion contre le souverain, tout comme l'a été Eudes de Conteville, évêque de Bayeux...

« également de la personnalité particulière, et trop affirmée, de leur nouveau souverain .

Le nouveau roi préfère les hommes Guillaume Il le Roux a le cler­ gé en horreur.

L'irrespect est sa marque.

Le blasphème ne lui fait pas peur .

Ce qu'il pré­ fère, ce sont les ripailles, l'art de la guerre et à l'évidence ...

les hommes .

De tout cela il fait montre sans embarras.

On ne peut lui reprocher de n'avoir pas le courage de ses opinions ou de ses penchants .

Dès son avènement, le nou­ veau roi revient sur les privi­ lèges acquis et lève de nou­ velles taxes .

Il ne se prive pas de profiter largement des biens des abbayes et des évê­ chés, dont les bénéfices lui reviennent pendant les pério­ des de vacance .

Au besoin, il prolonge celles-ci durant des années, évitant de pourvoir les sièges épiscopaux.

C'est qu'il a besoin d'argent pour entretenir les chevaliers mer­ cenaires qu'il fait venir par centaines de tous les pays .

Que les moines se plaignent de ne pouvoir payer un impôt, et il rétorque, sarcastique, en désignant les reliques qu'ils conservent : « N'ont-ils pas ces coffres d'or et d'argent plein d'ossements de cada­ vres ? » L'Église lui reprochera ses mœurs .

« Il n'eut point d'épouse légitime.

Mais, sans jamais s'en rassasier, il se livra à un · obscène libertinage et à de fréquentes liaisons infâ­ mes », rapportera le chroni­ queur Orderic Vital.

Un excellent chef de guerre Guillaume le Roux, un débau­ ché ? Peut-être .

Le raffine­ ment n'est pas son fort.

Il n'a aucune culture .

Mais c'est tout sauf un sot .

Il n'est pas dupe des manœuvres de son oncle Eudes de Conteville.

L'évê­ que de Bayeux, tout juste li­ béré de sa prison rouennaise, s'est précipité en Angleterre pour comploter .

Il aimerait que Robert Courteheuse, ré­ cupère la Couronne britan­ nique.

La personnalité indé­ cise, et donc malléable, de Robert laisse espérer au pré­ lat qu'il pourra l'influencer à loisir et obtenir ainsi privi­ lèges et prébendes.

Eudes réussit à rassembler autour de lui un certain nom­ bre de barons, en particulier son frère, Robert de Mortain.

Pendant que ce dernier se sai­ sit de la cité de Penvesey, l'évêque, avec Eustache de Boulogne et Robert de Bellê­ me, s'empare du château de Rochester.

Mais c'est compter sans les talents guerriers de Guillaume le Roux.

Le courage ~ EDITIONS ~ ATLAS LE NOUVEAU HALL DE WESTMINSTER : .

LA > DES AVENTURIERS Barons fraîchement promus et mercenaires sont les hôtes des banquets qui, à Noël et à Pâques, font la joie de Guillaume II le Roux.

Pour les accueillir avec encore plus de faste, le roi se lance dès 1087 dans la construction du Hall de Westminster.

Les artisans de Londres travaillent durant deux ans à la réalisation de ce qui est alors tenu pour l'édifice le plus magnifique du royaume.

Et restera le vestige le plus remarquable de l'ancien palais de Westminster .

Au temps de Guillaume le Roux, ses hôtes donnent au Hall de Westminster des allures de « Mecque » des aventuriers.

Ironie de l'histoire , à partir du XIII' siècle ce lieu de débauche deviendra le siège des cours de justice ...

et la fermeté avec lesquels celui-ci impose ses penchants à ses sujets et au clergé ne lui font pas non plus défaut sur le champ de bataille .

C'est un excellent chef militaire.

Il assiège les rebelles à Roches­ ter et les oblige à capituler .

Courteheuse arrive après la bataille, avec une flotte dégar­ nie par la tempête .

Il ne lui reste plus qu'à rentrer en son duché.

Eudes est chassé d'An­ gleterre, privé de tous ses biens anglais et de son titre de comte de Kent.

Ce complo­ teur incorrigible rejoint la Nor­ mandie .

Mais, dans le duché, le troisième fils de Guillaume le Conquérant, Henri Beau­ clerc, qui n'a reçu qu'une somme d'argent en héritage, va tenter à son tour de cons­ truire son domaine .

Nous ne sommes qu'en 1088 , à l'aube d'une série de chassés-croisés familiaux animés des deux côtés de la Manche .

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