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Le hasard est-il une explication ?

Publié le 30/10/2005

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[Rien, dans la nature, ne se fait par hasard. Nous ne parlons de hasard que lorsque nous ne pouvons pas rendre compte rationnellement de la cause d'un phénomène. Le hasard ne peut donc pas tenir lieu d'explication.] La nature ne fait rien en vainpour Aristote, «la nature ne fait rien en vain». Tout phénomène doit avoir une finalité, se produire pour une raison précise, en vue d'un but qu'Aristote nomme la cause finale. ■ De même, dans le domaine naturel, on oublie parfois que les mécanismes physico-chimiques constatés sont au service d'une fin (le fonctionnement d'un organe par exemple). La fonction du tout est la cause de l'existence et de l'agencement des parties. La médecine, d'ailleurs, ne peut faire l'économie de ce principe pour étudier un organe.La fonction visuelle est la cause finale de l'agencement des cellules dans l'oeil. Le hasard n'explique rien.

« [Rien, dans la nature, ne se fait par hasard.

Nous ne parlons de hasard que lorsque nous ne pouvons pas rendre compte rationnellement de la cause d'un phénomène.

Le hasard ne peut donc pas tenir lieu d'explication.] La nature ne fait rien en vainpour Aristote, «la nature ne fait rien en vain».

Tout phénomène doit avoir une finalité, se produire pour une raisonprécise, en vue d'un but qu'Aristote nomme la cause finale.

De même, dans le domaine naturel, on oublie parfoisque les mécanismes physico-chimiques constatés sont au service d'une fin (le fonctionnement d'un organe parexemple).

La fonction du tout est la cause de l'existence et de l'agencement des parties.

La médecine, d'ailleurs,ne peut faire l'économie de ce principe pour étudier un organe.La fonction visuelle est la cause finale de l'agencement des cellules dans l'oeil.

Le hasard n'explique rien.

Le déterminisme (qui dit que tout phénomène s'explique par une cause antécédente) n'est pas contradictoire avecla finalité*.

Pris dans un ordre immanent qui les dirige, les mécanismes sont des moyens déterminés au serviced'une fin.

Celle-ci n'est pas extérieure à l'être naturel, elle lui est interne ; elle est sa loi propre.

Par myopie, lescientifique réductionniste peut l'oublier– un peu comme s'il disait qu'un livre est dû à un « incroyable enchaînementaléatoire » de mouvements d'une machine à écrire ! S'en tenir aux causes motrices peut être utile pour la science, mais ne lui donne pas le droit de réduire l'être à lamatière désordonnée.

Inversement, oublier les causes motrices, c'est négliger la réalisation effective et rester dansl'abstrait.

Si la règle est que « la nature ne fait rien en vain », il y a cependant des exceptions.

De plus, que les êtres aientune fin ne signifie pas que l'entrecroisement de leurs actions en ait une.

C'est le hasard.

Le hasard n'est pas l'absence de cause motrice – tout est déterminé – mais l'absence de cause finale : lorsquequelque chose arrive sans intention ni but.

Ainsi une tuile qui tombe d'un toit.

Mais voilà qui arrive constamment ! Et nous ne nous y intéressons guère.

Nous remarquons le hasard et enrestons étonnés seulement lorsqu'il rencontre nos intérêts : quand quelque chose de fortuit donne l'apparenced'arriver intentionnellement, par exemple si la tuile tombe sur quelqu'un.

Pour reprendre ici une phrase de Bergson :« Le hasard est le mécanisme se comportant comme s'il avait une intention.

»Tout s'organise donc dans la nature selon une cohérence.

Le hasard n'est qu'une «cause accidentelle d'effetsaccessoires revêtant l'apparence de la finalité».

Il ne peut pas être une véritable cause des phénomènes. Dieu ne joue pas aux désAprès Aristote, de nombreux philosophes et scientifiques ont pensé que tout pouvait être expliqué rationnellementdans l'univers, qu'il n'y avait pas de place pour le hasard.

Ainsi, Hegel estime-t-il que «tout le réel est rationnel». Le rationnel et le réel chez HEGEL Tout ce qui est essentiel est vivant.

Tout ce qui est vivant est essentiel.

Le monde, entrevu avec les yeux de lapensée, en est le témoignage.

Si la vie qui se déploie à travers ce monde n'était pas essentielle, il n'existerait pas.C'est ce que Hegel a voulu dire quand il a dit que « tout ce qui est rationnel est réel, et tout ce qui est réel estrationnel ».Il n'a pas voulu idéaliser le monde qui est le nôtre en gommant le mal qui s'y trouve, mais insister sur la profondeurdu réel comme de la pensée.

Une vraie pensée a toujours un impact sur la réalité.

Les grandes idées qui ont changél'Histoire en sont la preuve.

À l'inverse, tout ce qui a une véritable réalité est toujours chargé de sens.

L'existencen'est pas muette, ni l'essentiel abstrait.

Au contraire.

Le sens est plein de vie, comme l'existence est pleine desens.

La preuve : c'est ainsi que nous vivons la réalité, comme la pensée, d'ailleurs.

Nos vraies pensées changenttoujours notre vie. De même, Einstein, avec sa célèbre formule: «Dieu ne joue pas aux dés», refuse-t-il tout indéterminisme dans lessciences. Le hasard, c'est l'absence de causesExpliquer, c'est déterminer les causes des phénomènes. a) Pour le savant la notion de déterminisme équivaut en pratique à celle de prévisibilité.

Louis de Broglie nous dit que pour le physicien « il y a déterminisme lorsque la connaissance d'un certain nombre de faits observés à l'instant présent ou aux instants antérieurs jointe à la connaissance de certaines lois de la nature, lui permet deprévoir rigoureusement que tel ou tel phénomène observable aura lieu à telle époque postérieure ». b) On parlera de hasard pour désigner un fait qui échappe à tout pouvoir humain de le déterminer d'avance, un. »

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