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l'histoire advient-elle a l'homme ou advient-elle par l'homme ?

Publié le 19/11/2005

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histoire
Un autre exemple en est l'émigration et le siège de Thionville dont Chateaubriand telle une « inutile Cassandre ou le chien hollandais du vaisseau de la légitimité » avait prévu qu'il serait l'un des principaux chefs d'accusation contre Louis XVI, mais que personne ne l'a écouté. Marx déplore, lui, l'accession au pouvoir « par une imbécillité astucieuse » de Louis Napoléon qui s'est fait à l'encontre de la volonté de la plupart des classes sociales en présence excepté du lumpenprolétariat. Quant à Corneille, il dépeint dans Horace le portrait de Curiace qui « perçoit l'horreur du combat » contre son beau-frère Horace et qui ne souhaite pas se battre, mais n'a pas d'autre choix puisque c'est « le sort » qui lui impose.           Ainsi, l'histoire serait une broyeuse d'hommes contre laquelle ces derniers n'ont pas de maîtrise et dont ils sont même victimes de ses caprices allant parfois à l'encontre de leur volonté. Cependant l'histoire est par définition histoire de l'homme et celui-ci étant par définition un être pensant doté d'un libre-arbitre, il doit pouvoir parvenir à se libérer d'un tel joug déterministe et agir sur l'histoire.  III - Cependant, l'histoire, histoire de l'homme, ne se fait pas sans celui-ci            De par la définition de l'histoire, celle-ci est influencée par la volonté de l'homme puisque l'histoire est le récit de ses actions. De plus par sa réflexion préalable à la réalisation de son action déterminée, l'homme peut se libérer de son déterminisme historique en prenant de la distance grâce à son libre-arbitre et à sa faculté de penser et de se penser dans l'histoire.           Ce sont les hommes qui font de l'histoire. Ainsi, dans Horace de Corneille, le personnage épargné a figure de héros, c'est-à-dire de moteur de l'histoire. C'est son action qui va déterminer le cours de l'histoire.
 L’histoire possède deux définitions différentes qui se complètent sans s’exclure : c’est à la fois le récit des faits qui ont eu lieu dans le passé et l’action qui se déroule dans le présent. L’un n’existe pas sans l’autre ainsi que le cite Paul Ricoeur « l’histoire que l’on raconte, l’histoire rétrospective (die Historie) ne se fait pas sans l’histoire qui s’est faite (die Geschichte).
L’histoire est le roman de ce qui a été en tant que récit des événements qui ont touché les hommes au fil des temps. Elle est caractérisée par des événements dits historiques qui introduisent une rupture dans le quotidien de l’homme. Elle a donc trait à l’homme et à ses actions. Or la volonté de l’homme est justement une action déterminée, dans un but orienté vers la réalisation d’une idée élaborée par la raison de l’homme.
Cependant, si l’on reprend l’idée d’événement historique, celui-ci bien qu’engendré pour une grande part par la vérité de l’homme dépasse bien souvent la visée que celle-ci avant anticipée. Ainsi, comme l’écrit Emmanuel Mounier dans son ouvrage Qu’est-ce que le personnalisme « l’histoire ne se fait pas sans la volonté de l’homme, mais elle se fait en grande partie hors d’elle et contre elle «.
On peut alors se demander si c’est l’homme qui détermine l’histoire ou si c’est l’histoire qui détermine l’homme car d’une part la volonté de l’homme ne peut maîtriser le caractère insaisissable de l’histoire. D’autre part, cette dernière va bien souvent à l’encontre de la volonté des hommes, mais que cependant, de par la définition même de l’histoire, ce sont les hommes qui la font.
 

histoire

« sans quoi il ne commettrait pas les mêmes erreurs.

Marx qui défend dans le 18 Brumaire de Louis Napoléon la théorie selon laquelle la lutte des classes aboutira à la domination du prolétariat,événement considéré comme la fin de l'histoire, établit ainsi le parallèle entrele coup d'État du 18 Brumaire de Napoléon Bonaparte et le coup d'État de sonpetit neveu Louis Napoléon le 2 décembre 1851, entre Robespierre et LouisBlanc et entre la Montagne de 1783 et celle de 1848.Chateaubriand ne maîtrise pas non plus l'histoire en général puisqu'il espèresans en avoir de certitude « être encore présent au-delà de la tombe » parses écrits, mais cela dépendra de l'évolution que l'histoire inspirera aux goûts,aux mœurs de la société.Bien plus, non seulement les hommes ne maîtrisent pas l'histoire, mais encorecelle-ci peut même aller à l'encontre de leur propre volonté.

II –Bien souvent l'histoire se déroule à l'encontre de la volonté deshommes En effet, les hommes seraient victimes d'une histoire allant àl'encontre de leur volonté, c'est-à-dire qu'alors que les hommes visent parleur action un but déterminé, l'histoire qui se déroule produit le but inverse decelui visé.

Chateaubriand analyse ainsi les actions des hommes durant laRévolution et établit que « ceux qui croyaient sauver la couronne la perdirentet ceux qui voulaient la perdre l'auraient sauvée ».

Il en déduit que bien souvent les événements historiques sont contraires à la volonté des hommes.

Un autre exemple en est l'émigrationet le siège de Thionville dont Chateaubriand telle une « inutile Cassandre ou le chien hollandais du vaisseau de lalégitimité » avait prévu qu'il serait l'un des principaux chefs d'accusation contre Louis XVI, mais que personne ne l'aécouté.

Marx déplore, lui, l'accession au pouvoir « par une imbécillité astucieuse » de Louis Napoléon qui s'est fait àl'encontre de la volonté de la plupart des classes sociales en présence excepté du lumpenprolétariat.

Quant àCorneille, il dépeint dans Horace le portrait de Curiace qui « perçoit l'horreur du combat » contre son beau-frère Horace et qui ne souhaite pas se battre, mais n'a pas d'autre choix puisque c'est « le sort » qui lui impose.

Ainsi, l'histoire serait une broyeuse d'hommes contre laquelle ces derniers n'ont pas de maîtrise et dont ilssont même victimes de ses caprices allant parfois à l'encontre de leur volonté.

Cependant l'histoire est par définitionhistoire de l'homme et celui-ci étant par définition un être pensant doté d'un libre-arbitre, il doit pouvoir parvenir àse libérer d'un tel joug déterministe et agir sur l'histoire.

III – Cependant, l'histoire, histoire de l'homme, ne se fait pas sans celui-ci De par la définition de l'histoire, celle-ci est influencée par la volonté de l'homme puisque l'histoire est lerécit de ses actions.

De plus par sa réflexion préalable à la réalisation de son action déterminée, l'homme peut selibérer de son déterminisme historique en prenant de la distance grâce à son libre-arbitre et à sa faculté de penseret de se penser dans l'histoire.

Ce sont les hommes qui font de l'histoire.

Ainsi, dans Horace de Corneille, le personnage épargné a figure de héros, c'est-à-dire de moteur de l'histoire.

C'est son action qui va déterminer le cours de l'histoire.

Camillemodifie également le cours de l'histoire : en provoquant la colère de son frère, elle détourne le cours de l'histoire etternit sa gloire.

L'histoire ne se fait pas sans la volonté de l'homme qui l'oriente, la dirige et lui donne un sens ou aumoins un mobile.

De même, Marx rend hommage au courage des classes ouvrières lors de la révolution de juin 1848et c'est l'action des hommes, lors de la prise de la Bastille qui a déterminé l'événement historique majeur qu'est laRévolution française de 1789.

Quant à Chateaubriand, il espère par ses écrits comprendre son histoire personnelle etaussi influencer ou donner un exemple pour la construction de l'histoire future.

Ce sont ces exemples du passé qui permettent à l'homme d'agir sur l'histoire puisque comme le dit Marrou« l'histoire en tant que telle nous libère du déterminisme qu'imposait à l'homme notre prise en situation au sein dudevenir à telle place, à telle époque dans telle société et par là elle devient en quelque sorte un instrument de notreliberté.

» En fait ce sont les réflexions sur l'histoire qui permettent de se libérer de son emprise, de comprendre saplace d'homme et de mesurer l'influence réelle que l'on peut avoir.

Par la pensée de l'histoire, l'homme devient libre.La référence ou plutôt les exemples du passé permettent une distanciation appréciable puisque condition essentiellepour comprendre sa propre situation car « il est nécessaire de s'extraire d'un système pour le comprendre » Corneilleespère ainsi agir sur l'histoire en présentant ses idées à travers une pièce de théâtre faisant état de l'exemplarité dupassé.

Il espère ainsi faire comprendre à Richelieu et à Louis XIII la façon dont ils doivent se comporter pour influersur le cours des événements présents.

Comprendre est le premier pas vers l'action efficace, orientée, qui anticipeses répercussions, et la volonté de l'homme qui s'est construite après une réflexion élaborée est condition del'histoire et la détermine.

Conclusion Ainsi, l'histoire et la volonté de l'homme sont en interaction permanente et l'une ne peut exister sans l'autrepuisque « sans mémoire notre existence se réduirait à une succession de moments présents sans véritableconscience ».

L'homme s'il n'exerce sa faculté critique, son jugement, c'est-à-dire sa raison n'a pas conscience de. »

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