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HISTOIRE DE L'ARMURERIE

Publié le 08/12/2011

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Une des premières armes à feu portatives fut l'arquebuse, arme de 10 kilos, tirant à 200 mètres, créée par les ateliers néerlandais qui l'appelaient « Hakebuse «. Cette arme reposait, pour le tir, sur une fourche d'appui. Le feu était allumé par une mèche, tenue par le tireur, qui (si la pluie n'intervenait pas entretemps) devait déclencher l'explosion de. la poudre. Plus tard, la mise à feu se fit au moyen d'une roue dentée, sorte de rouet frottant une pierre à feu. On en fabriquait à Nuremberg en 1515 et, dès 1550, l'usage en était très généralisé, que ce soit pour la guerre, ou pour la chasse au gros gibier (sangliers). Puis, au xviie siècle, les armuriers allemands mirent au point un système de mise à feu par batterie à pierre, qui fut utilisé aux armées pendant la Guerre de Trente Ans.

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« La sagesse de l'homme consiste d'abord à protéger son existence (Photo Giraudon).

FABRICATION DES ARMES DE GUERRE Une des premières armes à feu portatives fut l'arquebuse, arme de 10 kilos, tirant à 200 mè­ tres, créée par les ateliers néerlandais qui l'appelaient « Hakebuse ».

Cette arme reposait, pour le tir, sur une fourche d'appui.

Le feu était allumé par une mèche, tenue par le tireur, qui (si la pluie n'intervenait pas entre­ temps) devait déclencher l'explosion de.

la pou­ dre.

Plus tard, la mise à feu se fit au moyen d'une roue dentée, sorte de rouet frottant une pierre à feu.

On en fabriquait à Nuremberg en 1515 et, dès 1550, l'usage en était très géné­ ralisé, que ce soit pour la guerre, ou pour la chasse au gros gibier (sangliers).

Puis, au xvii" siècle, les armuriers allemands mirent au point un système de mise à feu par batterie à pierre, qui fut utilisé aux armées pendant la Guerre de Trente Ans.

Ces armes étaient cependant d'un emploi dif­ ficile, et les armuriers se mirent à la recherche d'armes à feu plus faciles à transporter.

En Allemagne et en France, on en vint à la formule du « mousquet », sorte d'arquebuse légère, de plus gros calibre et de plus grande portée, qui devait peu à peu devenir l'arme individuelle du fantassin.

En même temps, les Italiens de Brescia et de Pistoie réussissaient à « miniatu­ riser » ce type d'arme en fabriquant le « pis­ tole » (plus tard, pistolet), l'arme de Pistoie.

A Brescia, cette petite arme à feu fonctionnait avec un système dit « à miquelet ».

En Hollande, on en fabriqua aussi, mais le système de mise à feu était alors « à chenapan ».

Voyant tout de suite les avantages que ces armes nou­ velles pouvaient donner à des armées très mu­ biles ayant à intervenir rapidement à travers l'Europe (le pistole était bien l'arme idéale pour les cavaliers d'alors), Gustave-Adolphe organisa les ateliers suédois de telle sorte qu'ils furent rapidement en mesure de fabriquer en grand nombre, et sous contrôle de l'Etat, toutes ces armes nouvelles.

En France, les maîtres de forge des régions de Saint-Chamond et Saint-Etienne avaient, dès le Moyen Age, acquis une solide réputation dans la fabrication des armes.

Les armuriers d'armes blanches se transformèrent aisément en arque­ busiers, et l'apparition du mousquet (xvii• siè­ cle), puis du fusil (xvu•), provoquèrent dans toute cette région stéphanoise un grand essor des fabrications d'armes.

L'Etat prit d'ailleurs peu à peu le contrôle de ces armureries, deve­ nues « manufactures », qui avaient recours au financement royal pour s'assurer un développe­ ment correspondant aux besoins sans cesse croissants des armées, auxquels venaient s'ajou­ ter les commandes arrivant de l'étranger (duché de Savoie, Espagne, royaume de Naples, etc.).

En 1789, les trois manufactures royales de Saint-Etienne, Maubeuge et Charleville « sor­ taient » plus de 40 000 armes par an, et à ces fabrications vinrent, sous la Révolution, s'ajou­ ter celles de Moulins, Autun, Tulle, Clermont, Montauban.

En 1793, la Convention créa à Paris 258 « forges en plein air », pour amplifier l'effort de fabrication d'armements.

Entre temps, les ateliers d'armurerie de la monarchie avait mis au point le « fusil modèle 1777 », à silex, qui allait fournir l'arme essen­ tielle des troupes de la Révolution, puis de la Grande-Armée.

Au début du xrx• siècle, Italiens, Suisses, Saxons, Polonais, étaient armés de ce fusil 1777, qui eut en Europe une diffusion analogue à celle qu'ont connue les armes améri­ caines au cours de la seconde guerre mondiale.

En 1814, ce fusil français était fabriqué aussi à Liège, à Turin, à Calembourg, et ne fut guère remplacé avant 1850.

Quant aux autres armes classiques de l'époque, on en fabriquait à Nuremberg, Augsbourg, Innsbrück et Milan.

En 1866, un armurier de Mutzig, Chassepot, créait l'arme qui porte son nom : le fusil Chas­ sepot à aiguilles, d'un calibre de 11 mm.

On sait qu'à Mentana, « les Chassepot ont fait mer­ veille ! (1861) ».

La III• République eut d'abord le fusil Gras (1874), puis le fusil d'un calibre de 8 mm, qu'avait inventé le Colonel Lebel, et qui bénéficiait (en · 1886) d'une alimentation semi-automatique grâce à un auget de 6 car­ touches : ce fusil rendit encore de précieux ser­ vices pendant la première guerre mondiale, et. »

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