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Histoire de la Bourgogne

Publié le 04/07/2012

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Le comté de Bourgogne Au X° siècle, le comté de Bourgogne est dominé par des familles comtales qui tiennent le pouvoir civil (Besançon) et ecclésiastique (siège épiscopal, abbayes royales). Lorsqu’en 990 une révolte a lieu dans le comté, les élites transjuranes observent scrupuleusement les comportements de l’une et de l’autre partie. La Provence Malgré la proximité géographique, les clercs et les scribes de la chancellerie royale ont conscience que la Provence et la Transjurane reflètent deux réalités sociale et politique totalement différentes. Les mêmes scribes choisissent des termes tout à fait distincts et appropriés pour chaque situation et pour chaque région : les puissants de Provence sont appelés « barons «, ce qui est totalement inexistant en Bourgogne.

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« L’EgliseAfin de conforter encore davantage leur prise de pouvoir, les élites bourguignonnes cherchent également à accaparer le pouvoir de l’église :Jusqu’au XI°, la tradition familiale épiscopalienne est encore présente en Bourgogne : l’évêque a autant de pouvoir que le comte.A partir du XI°, les puissants locaux tentent de mettre la main sur le siège épiscopal, notamment sur celui de l’église de Genève : ils renforcent ainsi leur implantationdans la région.Ex : dans les années 1020, un membre de la famille des Mont devient évêque de Genève, et un autre devient prévôt du chapitre de l’église. Un groupe socialA travers ce processus de seigneuralisation, l’aristocratie bourguignonne commence à former un véritable groupe social (cf.

doc.

3 et 4).

Un vocabulaire adapté estmis en place pour le définir :« nostris vassalis », « principes », « optimatum », « venerabiles », « nobiles », « honestabiles ».

Les nobles sont mis en lumière, distingués, valorisés vis-à-vis du roilui-même : ils deviennent ses associés, ceux avec qui sont prises les décisions royales.

Ils ont les gens de « bonae memoriae » : de bonne mémoire.

Ce terme n’étaitjusqu’au X° utilisé que pour définir les puissantes et prestigieuses familles étrangères au royaume.

Dès le XI° il est utilisé pour les fidèles locaux de l’entourageroyal. Le schéma de l’évolution seigneuriale française semble donc bien se greffer sur l’élite bourguignonne : on assiste à la création et à la formation d’une aristocratieregroupée géographique et socialement, d’une domination rassemblée et efficace sur les terres et les hommes.Cette création a pu se faire dans un contexte particulier favorisant l’émergence d’une nouvelle catégorie sociale et politique. L’ENRACINEMENT ARISTOCRATIQUE La stabilitéLa bourgogne connaît une situation stable et durable depuis la fin du IX° siècle.Si Conrad est issu de terres étrangères (notamment l’Italie), son fils Rodolphe incarne une génération entièrement bourguignonne.Dans les années 890-900, les premières élites bourguignonnes sont encore issues de la bourgogne ducale, voire de la Viennoise, mais il ne s’agit toujours que d’unezone circonscrite, et les mouvements vont rapidement s’estomper.

A la fin du X° les déplacements d’hommes ne sont plus que ponctuels : les puissantes familles del’élite transjurane sont installées dès 920.En 1034, Conrad II prend la Bourgogne promise par Rodolphe III : néanmoins ce changement de dynastie ne perturbe en aucun cas la population et n’entraîne aucunmouvement migratoire particulier. La stratification des élitesDans cette société stabilisée, les élites vont former elles-mêmes une nouvelle hiérarchie sociale :Au sommet : les familles de rang comtal ; détenant une assise patrimoniale importante, proches du roi et des hautes fonctions, étalant leurs ramifications entre grandspropriétairesEx : les Anselmides détiennent des fonctions laïques importantes.

Le comte Anselme épouse la fille du roi, et leurs deux fils deviennent évêques.Au second rang : les famille aux fonctions importantes (comtes), mais ne détenant jamais l’épiscopat.

Elles possèdent des biens concentrés, forment des allianceslocales, mais sont moins proches du roi que des grandes familles de rang comtal.Au troisième rang : la moyenne aristocratique ; des familles puissantes mais qui n’exercent jamais de charges publiques.Au bas de l’échelle : l’aristocratie inférieure ; partagée entre ceux qui exercent des fonctions subalternes (avoués) mais qui ne deviennent ni comte ni évêques, et lesfamilles importantes localement, proches des abbayes mais n’ayant aucun pouvoir. L’absence du pouvoir royalLes élites transjuranes profitent de l’absence d’autorité royale pour instaurer leur puissance.En effet le roi est physiquement absent dès 937 :937 : mort de Rodolphe II937-942 : problèmes de succession, Conrad est prisonnier en Italie942-970 : Conrad est occupé en Provence, il réside à Vienne et ne vient que rarement en Bourgogne.En 980, Conrad réintègre la Bourgogne.

En l’an 1000 il s’installe près du lac Léman.

Cependant, de 990 à 1020, il doit affronter de façon permanente de nombreusesdifficultés dans son incapacité à soumettre le comté de Bourgogne.Or, c’est précisément en observant les comportements voisins que les élites transjuranes ont construit leur propre système. L’influence des modèles voisins et les limites de la seigneuralisation Le comté de BourgogneAu X° siècle, le comté de Bourgogne est dominé par des familles comtales qui tiennent le pouvoir civil (Besançon) et ecclésiastique (siège épiscopal, abbayesroyales).Lorsqu’en 990 une révolte a lieu dans le comté, les élites transjuranes observent scrupuleusement les comportements de l’une et de l’autre partie. La ProvenceMalgré la proximité géographique, les clercs et les scribes de la chancellerie royale ont conscience que la Provence et la Transjurane reflètent deux réalités sociale etpolitique totalement différentes.Les mêmes scribes choisissent des termes tout à fait distincts et appropriés pour chaque situation et pour chaque région : les puissants de Provence sont appelés« barons », ce qui est totalement inexistant en Bourgogne. La sacralisation du pouvoirLes élites transjuranes n’ont pas d’emprise religieuse réelle sur les populations :Les comtes ne créent pas forcément de liens étroit avec les prêtres locauxLes puissants ne fondent pas systématiquement de prieurés lors de la construction de leur château L’absence de féodalitéAucune source des élites locales ne révèle la présence d’un vocabulaire féodal ; seul le roi use parfois des termes « fief » ou « vassal ».Les puissants locaux préfèrent en réalité les relations de clientèle à la vassalité.Ce n’est qu’en 1060 qu’on trouve une référence à l’autorisation donnée par un comte à ses fidèle de céder leurs biens à une église. Finalement, sans « milites », sans réseaux féodaux puissants, sans pouvoirs pratiques, les seigneurs locaux n’ont pas de réels moyens de développer un pouvoirautonome.De plus, la Bourgogne transjurane « stagne » : elle ne connaît pas de véritable renouvellement important de ses élites, et la société reste profondément la même (onretrouve une continuité des familles depuis les carolingiens).A l’approche de l’an 1000, la Bourgogne connaît un point de non retour dans son évolution : c’est la fin des temps carolingiens.S’il existe une influence du royaume de France sur la Bourgogne, il faut compter un demi-siècle de décalage dans les évolutions, tant sociales que politiques.Un parallèle est à faire avec la Lorraine qui se trouve elle aussi entre la France et la Germanie ; elle subit une évolution similaire, bien que plus rapide de dix à vingt. »

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