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L'HISTOIRE EST-ELLE UN DESTIN ?

Publié le 22/02/2012

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histoire
Pendant longtemps les problèmes de la religion ont servi à expliquer toutes les questions posées par les hommes. Ainsi l'histoire prenait la qualification de sacré et l'idée d'un destin se fondait sur l'interprétation du Livre, le seul Livre possible, c'est-à-dire, celui que Dieu inspire. Or, le Livre racontait les hauts faits de Dieu et de ses serviteurs. Dieu se reconnaissait comme un personnage avec un caractère spécial, doué de certaines puissances et capable d'amour et de vengeance. Toute la Bible retraçait les volontés de Dieu et notre destin était lié à l'Alliance et à la Fidélité à Dieu. Toutes les aventures du peuple de Dieu, en exil, en captivité, en Terre Promise, avaient un sens réel, historiquement vérifiable, mais derrière ce sens, les théologiens de l'Eglise, Saint Augustin par exemple, déchiffraient un autre sens, allégorique ou mystique. A la Jérusalem de l'Etat d'Israël correspond la Jérusalem céleste où tous les chrétiens sont appelés.
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« Ainsi Weizsaecker déclare : « l'homme est en effet un être historique, mais c'est possible parce que l'homme sort de la nature et parce que la nature elle-même est historique ».

Dans son livre Essai sur l'histoire humaine de la nature, S.

Moscovici complète cette analyse.

La matière connaît une évolution et notre histoire raconte les transformations, les reconstitutions et les prolongements de cette évolution.

L'homme s'adapte à cette évolution dela nature et pour cette raison « la nature humaine est une histoire et elle a une histoire ». L'ethnologue : une étrange histoire M.

Leiris ou Cl.

Lévi-Strauss, les monographies abondantes sur les aborigènes ou les primitifs, tous les efforts des savants en ce domaine confirment la place de l'histoire ou de la tradition comme base même du groupe.Selon les cas, nous observons le passage et le maintien de croyances, de connaissances, de sentiments, delangages et de symboles.

Mais toutes ces habitudes qui restent représentent ce pouvoir définitif et puissantde l'histoire. Si l'on réfléchit en outre aux règles complexes du système de parenté ou aux minuties des rituels, on relèvetoujours la part d'initiation historique maintenue par ce type précis de connaissance.

Et même si l'on secontentait des outils, des objets ou des parures, nous arriverions à la même constatation. L'anthropologue L'homme est l'objet universel, identique, quelles que soient les différences constatées.

S'il existe un devenir del'homme, il est analysable et réductible.

Les structures de la parenté et des alliances, les systèmeséconomiques et les systèmes politiques, tout constitue une « réserve » où les philosophes sont confrontés. Plusieurs écoles les séparent.

Mais le système structuraliste offre des avantages très précieux. Cl.

Lévi-Strauss parle de structures comme de modèles.

Ce ne sont pas des systèmes a priori.

Ils constituent des modèles inconscients que certaines organisations concrètes réalisent partiellement et ces résultatsfavorisent l'enquête comparative.

Les résultats de l'anthropologie sont récents et soulignent une grandecompréhension vis-à-vis de l'histoire. 4 - L'histoire : la révolution K.

Marx, homme de réflexion et d'analyse, a été peu à peu incité à voir dans les faits de l'histoire une explication globale et définitive.

Il emploiera le terme de scientifique pour définir son enquête à travers lematérialisme dialectique et historique.

Il pense avoir vu que tous les aspects de la vie des hommes s'exprimentà travers la lutte des classes. La suppression de l'aliénation des individus dépend de l'individu historique particulier, celui qui s'appellera leprolétariat révolutionnaire et c'est lui qui porte donc le destin du monde.

Même si les hommes sont desparticuliers, ils possèdent une mission universelle.

En effet, ils représentent un principe ils ont été exploitéséconomiquement et par conséquent ils sont devenus la notion d'universalité en négatif.

Et la mort est le butultime de cette oppression.

Mais alors, qui pourrait donc faire la révolution, si ceux qui ont la vocation de lafaire, succombent sous le fardeau même de leur exploitation ? • Marx suppose donc des prolétaires, c'est-à-dire des êtres empiriques vivants et qui représentent aussil'universalité négative, c'est-à-dire des êtres qui sont morts et qui incarneront au-delà de leur écrasement la toutepuissance de leur état.

On ne peut pas concevoir une pure révolution prolétarienne, mais, depuis la tentative de1905 et de 1917 en Russie, Lénine et les autres marxistes ont fixé à l'histoire un rendez-vous. Lénine, dans son livre Que faire, pose le problème de cette destinée historique : «Il faut nous abaisser nous-mêmesau niveau de la masse ouvrière, comme le veulent les économistes ».

Car si jamais on laissait la classe ouvrièresuivre ses penchants, on observerait en elle les habitudes que Marx déplorait dans les mouvements anglais des «Trade-unions ».

Les ouvriers, selon Lénine, ne peuvent aller plus loin que la conscience syndicale, et ils ne voientjamais plus que les actions ponctuelles contre les patrons.Ainsi il faut développer chez l'intellectuel socialiste révolutionnaire l'idée fondamentale qu'il prépare et éduque laconscience prolétarienne pour une nouvelle histoire, celle d'un homme à valeur universelle, mais/ positive. Conclusions provisoires • L'histoire, et les interprétations qu'elle fournit, montre à tout instant ce que l'homme a pensé de son propre destin.il imagine et transpose assez vite ce rôle de l'histoire-verdict où quelque chose se passe et où un jugement estrendu.

Pendant les Empires, ce furent des hommes qui s'investissaient de pouvoirs religieux et qui les proclamaientavec une conviction insolente, soutenus qu'ils étaient par des gardes prétoriennes ou des légions acquises à leurcause.Mais les hommes ont voulu chercher des explications plus décisives.. »

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