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L'histoire est-elle un roman?

Publié le 15/04/2005

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  • DIRECTIONS DE RECHERCHE

• Qu'est-ce qui peut amener à penser l'histoire sous la catégorie du roman? — S'interroger sur ce fait étrange que dans aucune des grandes langues modernes (français, anglais, italien, espagnol, russe, allemand) on ne sépare d'ordinaire dans le concept d'histoire l'aspect réalité de l'aspect connaissance. Cf. Hegel : « L'histoire réunit dans notre langue et le côté objectif et le côté subjectif, et signifie aussi bien l'historiam rerum gestarum que les res gestas elles-mêmes; elle est ce qui s'est passé, non moins que la narration historique. « Pour Hegel la synthèse des deux significations dans le seul mot histoire n'est pas « un hasard superficiel « mais correspond à une nécessité d'ordre supérieur dont il convient de rendre compte. Cf. Marrou : « Il existe bien des distinctions terminologiques : elles ont été introduites par des historiens ou des philosophes... mais le génie de chacune de ces langues s'est toujours refusé à intégrer de telles distinctions dans l'usage vivant; et à bon droit, car le premier aspect (l'histoire-réalité) n'existe pas à l'état pur, ou du moins est insaisissable, sinon sous la forme du second, c'est-à-dire sous la forme de l'histoire connaissance. « — Lévi-Strauss affirme que la pensée mythique se trouve aujourd'hui dans l'usage que nous faisons de l'histoire à des fins politiques. Le propre de la pensée mythique, dit-il, est d'essayer de fonder le présent et l'avenir sur une conformité aussi grande que possible à des événements qui sont censés s'être produits à l'origine des temps. Or il lui semble que quand nous sommes placés devant le même problème ; expliquer l'origine des choses, expliquer comment le présent est devenu ce qu'il est et comment l'avenir doit être, nous faisons dans nos sociétés essentiellement appel à l'Histoire. Comme matrice globale permettant d'intégrer dans une même interprétation l'origine, le passé, le présent et l'avenir, l'Histoire tout en étant utilisée exactement à l'opposé, nous servirait à peu près à la même chose que les sociétés sans écriture vont chercher dans les mythes.

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« II Histoire et histoire L'histoire est la science de ce qui n'est plus.

L'histoire doit faire un travail de concordance logique pourpouvoir trouver une cohérence entre les faits.

De plus le travail de l'historien est également celui de sélectionnerdes faits au détriments d'autres. Références utiles "La connaissance historique ne consiste pas à raconter ce qui s'est passé d'après les documents écrits qui nous ontété par accident conservés, mais, sachant ce que nous voulons découvrir et quels sont les principaux aspects detoute collectivité, à nous mettre en quête des documents qui nous ouvriront l'accès au passé." R.

Aron "L'Histoire c'est un art: rien de moins; mais rien de plus." P Valéry. "L'historien va aux hommes du passé avec son expérience humaine propre.

Le moment où la subjectivité del'historien prend un relief saisissant c'est celui où, par delà toute chronologie critique, l'historien fait surgir lesvaleurs de vie des hommes d'autrefois." Ricoeur "La connaissance historique n'a pas pour objet une collection, arbitrairement composée des faits seuls réels, maisdes ensembles articulés intelligibles".

R.

Aron. Husserl L'histoire, science empirique de l'esprit par excellence, n'est absolument pasen mesure de décider, en un sens positif ou en un sens négatif, ni par sespropres moyens, s'il faut établir une différence entre religion comme formationculturelle et religion comme idée, c'est-à-dire religion valable, entre l'artcomme formation culturelle et l'art valable, entre droit historique et droitvalide, et, pour finir, entre philosophie historique et philosophie valide ; ou dedécider s'il y a, entre forme valable et forme historique, le même rapportqu'entre l'idée et la forme confuse de sa manifestation, pour employer uneterminologie platonicienne.

Et lorsqu'il est vraiment possible d'examiner et dejuger les formations de l'esprit dans la perspective de pareilles oppositionsquant à la validité, le prononcé d'un verdict rigoureux sur la validité elle-mêmeet ses principes normatifs idéaux n'est en rien l'affaire de la scienceempirique.

Le mathématicien, en effet, ne se tournera certainement pas versl'histoire pour en tirer leçon sur la vérité des théories mathématiques ; il ne luiviendra pas à l'esprit d'établir un rapport entre l'évolution historique des idéeset des jugements mathématiques et la question de leur vérité.

Commentl'historien aurait-il alors pour tâche de décider de la vérité des systèmesphilosophiques existants, voire de la possibilité d'une science philosophiquevalable en soi ? Et quels arguments pourrait-il jamais avancer qui ébranlassentla croyance du philosophe en l'idée qu'il a d'une vraie philosophie ? Celui qui nie tel système philosophique, et, de même, celui qui nie toute possibilité idéale d'un système philosophique, estdans la nécessité de produire des raisons.

Les faits historiques tirés de l'évolution, ou encore les faits les plusuniversels tirés du mode d'évolution des systèmes en général peuvent constituer de semblables raisons et de bonsarguments.

Mais des arguments tirés de l'histoire n'autorisent que des conclusions d'ordre historique.

Vouloir justifierou réfuter des idées à partir de faits est absurde. III Forme et contenu L'histoire est le récit de faits passés.

Elle est nécessaire modifiée dans la forme pour être compréhensible, sa forme peut prendre les règles du roman pour sa cohérence mais son contenu doit être vrai, indépendammentdu style utilisé. Références utiles L'histoire est saisie rétrospective d'un de venir humain, c'est à dire à la fois social et spirituel .

R.

Aron. "Élaborer un fait, c'est construire.

Si l'on veut, c'est à une question fournir une réponse.

Et s'il n'y a pas dequestion, il n'y a que du néant." L.

Febvre Nous attendons donc que l'histoire ajoute une nouvelle province à l'empire varié de l'objectivité." Ricoeur "Thucydide est à mon gré le vrai modèle des historiens.

Il rapporte les faits sans les juger, mais il n'omet aucune descirconstances propres à nous en faire juger nous mêmes." Rousseau. "Nous attendons de l'historien une certaine qualité de subjectivité ...

une subjectivité qui soit précisément appropriée à l'objectivité qui convient à l'histoire." Ricoeur Ricoeur, Histoire et vérité. »

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