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L'Histoire est-elle une science ?

Publié le 16/01/2004

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histoire

SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace. Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. HISTOIRE: Ce mot désigne soit le devenir, l'évolution des individus et des sociétés (allemand Geschichte), soit l'étude scientifique de ce devenir (allemand Historie).

histoire

« Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. HISTOIRE: Ce mot désigne soit le devenir, l'évolution des individus et des sociétés (allemand Geschichte), soit l'étude scientifique de ce devenir (allemand Historie). Sens des termes. - L'histoire: étude s'efforçant de connaître le passé de l'homme; ensemble des états par lesquels passe une réalité,suite d'événements.— Science : système de connaissances discursives établissant des relations nécessaires entre les phénomènesenvisagés et des lois. Sens du sujet L'étude s'efforçant de connaître le passé de l'homme constitue-t-elle une connaissance rationnelle établissant desrapports nécessaires entre les phénomènes envisagés ? L'histoire autorise-t-elle la prévision ? Il faut en venir àl'idée que l'histoire, sans être une science analogue aux sciences positives (physiques, etc.) correspond, néanmoins,à des connaissances rigoureuses et vérifiées.

La question se prête bien à un développement dialectique. Plan 1.

Thèse : La Science de l'histoire. L'histoire correspond, en effet, à l'actualisation d'un effort de rigueur scientifique.

La mise en ordre des faits et lamise en archives manifestent cette tâche.

L'histoire peut ainsi acquérir un sens qui semble permettre la prévision.Mais cette « histoire » primitive représente, en réalité, seulement une accumulation d'événements descriptifs,partiellement liés entre eux par des personnages dont on décrit les intentions et les gestes, sans qu'aucuneexplication profonde ne vienne relier l'enchaînement des faits.

Il est donc impossible de l'unifier.Pour pénétrer la réalité des événements, pour en comprendre véritablement le sens, une histoire rationnelle etscientifique va progressivement s'instaurer.

A cette fin, rigueur et méthode vont s'introduire dans l'analyse deschangements.

Ainsi vont se créer les faits historiques ; leur mise en ordre va constituer une véritable histoire ; enmême temps, la création d'archives fonde une authentique référence à l'histoire « objective ».— La création des archivesRéduits initialement aux récits, d'abord oraux puis écrits, les matériaux de l'histoire vont progressivements'accumuler en masses immenses de documents, que l'organisation sociale, de plus en plus complexe et efficace, vaprogressivement prendre en charge par la constitution d'archives, sources privilégiées de connaissances historiques.Mais ces matériaux ne se limitent pas à l'écriture.

Vestiges archéologiques, monuments, monnaies, etc...

autant detémoins du passé souvent aussi significatifs que les écrits.— La création du fait historique* Le choix des événements :Une masse immense de matériaux est ainsi à la disposition de l'historien.

Il lui faut choisir et construire desévénements historiques privilégiés rassemblant des éléments épars ayant un lien rationnel, mais relativementarbitraire, entre eux.Par exemple, dans une guerre, l'historien isole une bataille particulière et utilise les documents issus des différentscommandements des armées en présence, de manière à en décrire le déroulement.

Il y a bien un lien rationnel entreles mouvements des troupes et les résultats de la bataille, mais ce lien se crée de manière relative et arbitraire,après celle-ci.* Le contrôle des événements par la critique des témoignages :Bien entendu, les témoignages permettant de construire les faits historiques doivent être soumis à une critiquepermettant de distinguer le vrai du faux.

L'historien, par exemple, est en quête d'interpolations, c'est-à-dired'introduction, dans les textes, de phrases n'appartenant pas à l'original.

Les faux et les interpolations pullulent et ilest nécessaire d'opérer une critique sévère des témoignages ou documents par des recoupements concordants etvraisemblables.

Des règles de recherche très strictes existent donc. — L'organisation des faitsAdossé à des faits apportant une connaissance valide et vraie, l'historien cherche un enchaînement logique.

Il vas'efforcer de construire une synthèse historique, en établissant des liens entre les événements : il donne à la sériedes faits historiques une forme d'intelligibilité.Ce travail se heurte non seulement à la difficulté de disposer de faits historiques vrais, mais aussi aux lacunes quisubsistent dans la suite des événements.

Très souvent, le document de référence ne décrit qu'une fraction de cequi s'est passé.Malgré cette situation difficile, l'historien peut, prudemment, créer une première articulation rationnelle des faits.Il semble, par conséquent, qu'on puisse, à ce premier niveau d'analyse, répondre déjà affirmativement à la questionposée.

Oui, il est possible et légitime d'unifier l'histoire et de la rendre intelligible.

Mais cette unification est encoreplus évidente à un échelon et à un degré supérieurs.. »

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