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L'historicité de la vérité ?

Publié le 07/02/2004

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La vérité désigne la réconciliation des deux premiers moments dans le dernier. L'esprit absolu, arrivé au terme de son déploiement, est pleinement réalisé, réconcilié, ou pour le dire autrement, il est parvenu à sa vérité qui est la plus pleine. Il y a donc bien une histoire de la vérité au sens de la succession des moments du déploiement de la raison qui cherche à se réaliser, à devenir véridique.   II - La vérité est-elle temporelle ?   Référence : Nietzsche   « A force de devoir désigner une chose comme "rouge", une autre comme " froide", une troisième comme "muette", s'éveille une proportion morale à la vérité : de l'opposition au menteur, à qui personne ne fait confiance, que tous excluent, l'homme tire pour lui-même la démonstration du caractère respectable, rassurant et utile de la vérité. Il place maintenant son action en tant qu'être "raisonnable" sous la domination des abstractions ; il ne souffre plus de se laisser emporter par les impressions soudaines, par les intuitions ; il invente de généraliser toutes ces impressions en des concepts plus pâles et plus froids, afin d'y accrocher le wagon de la vie et de son action. Tout ce qui distingue l'homme de l'animal dépend de cette capacité à subtiliser en un schéma les métaphores intuitives, donc à dissoudre une image dans un concept. Dans le domaine des ces schémas quelque chose en effet est possible qui ne pourrait jamais réussir au milieu des premières impressions intuitives : édifier un ordre pyramidal selon des castes et des grades, créer un monde nouveau de lois, de privilèges, de subordinations, de délimitations, qui fait face désormais à l'autre monde, intuitif, des premières impressions comme étant ce qu'il y a de plus stable, de plus général, de mieux connu, de plus humain, et donc en tant qu'instance régulatrice et impérative. »   Le geste de Nietzsche consiste à montrer que la vérité que l'on a coutume d'opposer à la fausseté s'oppose en réalité toujours au mensonge. La vérité est donc une valeur morale et jamais un absolu que l'on pourrait atteindre par une quelconque manière.

« la vérité.

Cela signifierait que l'histoire comme cours des événements dévoilerait peu à peu la vérité dont on pourraitalors faire l'Histoire.

Plus exactement, l'Histoire de la vérité serait celle de sa découverte, de sa mise au jourprogressive.

La première question est donc : I – y a-t-il un progrès de l'histoire vers la vérité ? La seconde interprétation possible de l'historicité de la vérité remet immédiatement en question la première : il s'agitcette fois d'entendre l'historicité au sens strict d'une temporalité, d'une évolution dans le temps.

Si justement lavérité n'est pas égale à elle-même, si son essence même est historique, alors toute idée de dévoilement d'uneunique vérité perd son sens. II – La vérité est-elle temporelle ? Proposition de plan : I – y a-t-il un progrès de l'histoire vers la vérité ? Référence : Hegel, La Raison dans l'histoire « Le trésor de raison consciente d'elle-même qui nous appartient, quiappartient à l'époque contemporaine, ne s'est pas produit de manièreimmédiate, n'est pas sorti du sol du temps présent, mais pour lui c'estessentiellement un héritage, plus précisément le résultat du travail, et à vraidire, du travail de toutes les générations antérieures du genre humain.

Demême que les arts de la vie extérieure, la quantité de moyens et procédéshabiles, les dispositions et les habitudes de la vie sociales et politiques sontun résultats de la réflexion, de l'invention, des besoins, de la nécessité et dumalheur, de la volonté et de la réalisation de l'histoire qui précède notreépoque, de même ce que nous sommes en fait de sciences et plusparticulièrement de philosophie nous le devons à la tradition qui enlace toutce qui est passager et qui est par suite passé, pareille à une chaîne sacrée,...

et qui nous a conservé et transmis tout ce qu'a créé le temps passé.

Or,cette tradition n'est pas seulement une vieille ménagère qui se contente degarder fidèlement ce qu'elle a reçu et le transmet sans changement auxsuccesseurs, elle n'est pas une immobile statue de pierre, mais elle estvivante et grossit comme un fleuve puissant qui s'amplifie à mesure qu'ils'éloigne de sa source.

» Selon Hegel, l'histoire est « auto déploiement dialectique de l'absolu ».

Cela signifie premièrement que l'histoire se déploie d'elle-même, que les hommes ne produisent pas l'histoire mais aidentou travaillent à un déploiement qui est immanent à l'histoire lorsque leurs actions, et en particulier celles des grandshommes, coïncident avec le mouvement immanent de l'histoire.

Deuxièmement, ce qui plus précisément se déploieest l'absolu, synonyme de raison ou d'esprit.

Autrement dit, l'histoire qui se déploie vise un but (un telos) : elle esttéléologique et donc progresse, elle progresse vers une totalité, un absolu.

C'est la raison pour laquelle Hegel peutaffirmer que la tradition s'accumule, s'amplifie comme un fleuve.

Troisièmement, le déploiement est dialectique, cequi signifie qu'il s'opère selon différents moments. Où se trouve la vérité dans cette perspective ? La vérité désigne la réconciliation des deux premiers moments dansle dernier.

L'esprit absolu, arrivé au terme de son déploiement, est pleinement réalisé, réconcilié, ou pour le direautrement, il est parvenu à sa vérité qui est la plus pleine. Il y a donc bien une histoire de la vérité au sens de la succession des moments du déploiement de la raison quicherche à se réaliser, à devenir véridique. II – La vérité est-elle temporelle ?. »

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