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HOBBES: Qu'est-ce que la liberté ?

Publié le 09/05/2005

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hobbes
D'après le sens propre (et généralement reçu) du mot, un homme libre est celui qui, s'agissant des choses que sa force et son intelligence lui permettent d'accomplir, n'est pas empêché de faire celles qu'il a la volonté de faire. Quand au contraire les mots de libre et de liberté sont appliqués à autre chose que des corps, c'est un abus de langage. En effet, ce qui n'est pas susceptible de mouvement n'est pas susceptible de se heurter à un obstacle. Donc, quand on dit, par exemple: la route est libre, on n'évoque pas par là une liberté qui appartiendrait à la route, mais celle des gens qui y passent sans se trouver arrêtés. Et quand on parle d'un libre don, on n'entend pas parler d'une liberté que posséderait le don lui-même, mais de celle du donateur, qui n'était pas tenu de le donner par l'effet d'une loi ou d'une convention. De même, quand on parle librement, il ne s'agit pas de la liberté de la voix ou de l'élocution, mais de celle de l'homme qu'aucune loi n'a obligé à parler autrement qu'il n'a fait. Enfin, de l'usage de l'expression libre volonté, on ne saurait inférer aucune liberté de la volonté, du désir, ou de l'inclination, mais seulement de la liberté de l'homme, qui consiste en ce qu'il ne se trouve pas arrêté quand il fait ce à quoi le portent sa volonté, son désir, ou son inclination. HOBBES

• Être attentif au caractère non métaphysique de la définition proposée: avantages et lacunes?

• Bien expliciter les exemples fournis par le texte.

• Essayer de le mettre en perspective.

Introduction

  • I. Le «sens propre« du mot.
  • II. Quelques usages abusifs.
  • III. Volonté et liberté.

Conclusion

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« comme tout noumène, nous en trouvons ou devinons malgré tout, un écho dans l'application de notre volonté. La définition minimale de la liberté que propose Hobbes a sans doute l'avantage de se vouloir simplement descriptive.Mais sa modestie même la contraint à n'envisager la pratique qu'en termes psychologiques.

Or, la philosophieultérieure nous a habitués à trouver dans la liberté une problématique morale et politique qui ne saurait notammentadmettre la confusion entre volonté et désir: à partir de Rousseau et des Lumières, la première évoque une capacitélégislatrice qui n'a plus rien de commun avec le désir. HOBBES (Thomas).

Né à Malmesbury en 1588, mort à Hardwick en 1679. Il fit ses études à Oxford et devint précepteur du jeune comte de Devonshire qui, plus tard, devait lui confier aussil'éducation de son propre fils.

Il fit deux longs voyages en Europe, vécut à Paris de 1640 à 1651, y fréquenta le P.Mersenne, puis rentra en Angleterre.

La Chambre des Communes exigea qu'il ne publiât plus aucun livre, après avoirvivement attaqué Léviathan en 1667.

La fin de la vie de Hobbes fut occupée par des controverses avec lesmathématiciens.

— L'oeuvre de Hobbes est une théorie et une apologie fort logiques du despotisme.

Toutes lessubstances sont corporelles et la vie est mouvement.

Le désir, fondement du monde animal, est égoïste et guidé parl'intérêt.

Il n'y a ni amour ni accord possible entre les hommes ; ceux-ci sont naturellement insociables et méchants.L'état de nature, c'est la guerre de tous contre tous.

Mai les hommes, qui considèrent que la paix est le plus granddes biens, confèrent tous leurs droits à un seul souverain.

Ils remplacent l'ordre mécaniste naturel par un ordremécaniste artificiel, qui leur convient mieux : c'est l'État.

Le salut de l'État s'identifie avec le salut du souverain.

Lasouveraineté absolue d'un seul homme crée un déséquilibre qui assure la stabilité.

Le souverain établit les lois etdéfinit la justice, se plaçant ainsi au-dessus d'elles.

Le bien et le mal dépendent de ses décisions ; la vraie religionest celle qu'il autorise.

Ainsi, les hommes sont libres et heureux, puisqu'ils peuvent agir à leur gré dans le cadre deslois.

Le souverain absolu n'est pas un tyran arbitraire le tyran est l'esclave de ses passions, alors que le souverainen est délivré par le caractère absolu de son pouvoir.

Car les passions résultent de la finitude humaine.

En somme,le pouvoir du souverain est légitime parce qu'absolu.

La pensée de Hobbes a eu une influence incontestable surHegel.. »

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