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homas Hobbes : "Les enfants sont fidèles à leurs règles"

Publié le 27/05/2010

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Explication d'un extrait du Léviathan de Thomas Hobbes : "les enfants sont fidèles à leurs règles, alors que les hommes ne le sont pas parce que, étant devenus forts et têtus, ils en appellent à la coutume contre la raison, et à la raison contre la coutume, comme cela sert leurs intentions, fuyant la coutume quand leur intérêt l'exige, et s'opposant à la raison aussi souvent que la raison s'oppose à eux. Ce qui fait que la doctrine du juste et de l'injuste est perpétuellement un objet de débat, tant par la plume que par l'épée, alors que la doctrine [qui traite] des lignes et des figures ne l'est pas, parce que les hommes ne se soucient pas, dans ce domaine, de la vérité comme de quelque chose qui [puisse] contrecarre[r] leurs ambitions, leur profit ou leurs désirs. Mais je ne doute pas que, s'il avait été contraire au droit de domination de quelqu'un, ou aux intérêts des hommes qui exercent cette domination que les trois angles d'un triangle fussent égaux aux deux angles d'un carré, cette doctrine aurait été, sinon débattue, du moins réprimée par un autodafé de tous les livres de géométrie, dans la limite du pouvoir de celui qui était concerné"

Cet extrait, dont l'auteur est le philosophe anglais Thomas Hobbes (1588-1679), est tiré de son ½uvre Léviathan. Il y critique le comportement des hommes dans le choix de leurs actions. Il montre que les hommes agissent avant tout par leurs intérêts, et donc en fonction de ce qui leur apporte des avantages. L'homme suit-il toujours la même règle pour mener ses actions ? Est-il possible que l'homme fasse abstraction des ses intérêts personnels, des avantages qu'il peut tirer, pour se comporter sur le chemin d'une règle admise par tous les hommes ? Non, l'homme mène ses actions en fonction de ses propres intérêts. Il aurait tendance à rechercher une définition de la vérité qui ne serait pas neutre mais souvent aux services de ce qui l'avantage personnellement, telle est la thèse que soutient Hobbes dans cet extrait.  Tout d'abord, l'auteur explique dans une première partie, de la ligne 1 à 5 que l'intérêt prime avant tout dans le comportement humain et l'homme n'hésite donc pas à transgresser les règles ou habitudes de vie pour le satisfaire ; ceci qu'il oppose au comportement de l'enfant, soumis en tous points à l'autorité de ses parents. Il s'agit d'un développement de sa thèse qui sera éclaircie par deux exemples par la suite. Puis, de la ligne 5 à 9, Hobbes oppose deux domaines qu'il nomme « doctrine « dont un illustre bien ce comportement humain tandis que l'autre n'en est nullement affecté, pour ce second, il s'agit des vérités mathématiques ; comme celles-ci ne dérangent en rien les avantages des hommes, alors elles sont admises par tous sans rebellions. Pour finir, de la ligne 9 à 14, l'auteur applique donc ce comportement des hommes aux mathématiques, plus précisément à la géométrie. Il prend donc un exemple concret qui ne peut être contredit : celui d'une égalité d'angles. Il montre que si cette égalité venait menacer, de quelque manière que ce soit, les intérêts des hommes, alors elle serait ignorée, combattue ou même détruite par une grande violence.

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« c'est à dire ce qui importe pour lui, ce qui lui est utile ou bien avantageux.

Ensuite, Hobbes montre en deux temps(lignes 3-5) comme précédemment que les hommes se révoltent automatiquement contre ce qui attaque ou met enjeu leurs intérêts.

Ceci avec d'abord (lignes 3-4) le fait que les hommes fuient ou refusent les habitudes etcoutumes lorsque leurs intérêts le nécessitent expressément, on peut même alors penser que les hommes sontesclaves de leurs intérêts, ils obéissent aux réclamations de ces intérêts comme ils ont pu leur faire dans leurenfance mais aux ordres de leurs parents ; puis (lignes 4-5) avec le fait que les hommes s'opposent à toute autreopinion que la leur, sans y prêter réellement plus attention que ça, c'est un réflexe de contradiction envers lespensées qui sont contre les leurs.Ainsi est le comportement humain selon Hobbes, se comporter au mieux de ses intérêts sans se fier à ce qui estinstauré ou à ce qui contredit sa pensée du fait que cela soit dérangeant.

Les hommes sont donc dépendant deleurs intérêts et ils ne peuvent s'en détacher, car cela est né dés le début de leur éducation, ceci croissant avec ledéveloppement de leur férocité mentale avec un esprit buté et de leur puissance physique imposante.

Ces capacitésleurs permettent la défense (« récusant ») et l'attaque (« se dressant ») pour lutter contre ce qui leur empêched'acquérir des avantages personnels.

Pour conclure, les hommes utilisent la raison comme bouclier contre lacoutume et la coutume comme bouclier contre la raison et ainsi servent leurs intérêts. Après ce développement du comportement des hommes dans une première partie, du fait que les hommes agissaientuniquement en fonction de leurs intérêts, ce qui résume à peu près la thèse de Hobbes.

L'auteur va donc examinerson opinion et la vérifier, la justifier grâce à deux exemples (lignes 5-9), l'un étant « la doctrine du juste et del'injuste » (lignes 5-7) et l'autre étant « la doctrine des lignes et des figures » (lignes 7-9).

Le premier viendraappuyer sa thèse et le second, qui sera développé dans la troisième partie, montrera que seul un domaine quin'atteint pas les intérêts des hommes ne peut être combattu par eux-mêmes.Hobbes explique donc à partir d'exemple sa première partie, avec une opposition des deux doctrines (lignes 5-7), lejuste et l'injuste (lignes 5-7) c'est à dire le bien et le mal, ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

Ce sujet est l'objet d'undébat perpétuel et même d'un combat perpétuel.

Il est disputé, c'est à dire débattu mais encore réprimandévivement et ceci dans deux domaines, par la plume et donc en écriture par les écrivains de l'époque, mais aussi parl'épée, sachant que l'on se situe au XVIIème siècle, c'est à dire en duels à l'épée car il était coutume de s'affronteren duel pour de simples querelles.

La seconde doctrine (ligne 7) est alors celle des lignes et des figures, c'est à direla géométrie que l'on pourrait rapporter simplement aux mathématiques en général.

Et, à l'inverse du bien et du malles mathématiques et la géométrie ne sont pas contestés ou objets de débats.

Hobbes entreprend alors de nousexpliquer la cause de cette exception des mathématiques, ce pourquoi la géométrie n'es pas destinataire ducomportement des hommes (lignes 7-9).

Pour les mathématiques, quelle que soit la vérité, les hommes ne s'enpréoccupent pas (lignes 7-8).

C'est ce message que veut nous faire passer l'auteur, et en effet car toute véritémathématique ne dérange en aucun cas les intérêts des hommes donc pourquoi ces derniers se révolteraient contreune doctrine qui n'exerce sur eux aucune autorité et même aucune pression.

Les hommes se fichent donc de ce quepeut raconter les mathématiques du moment qu'elles ne les dérangent pas.

Et c'est ici que Hobbes exprime lesdifférents intérêts des hommes, c'est à dire ceux qui pourraient être contrarier (ligne 8-9).

Ces intérêts que lagéométrie ne neutralisent en aucune façon sont l'ambition, le profit et la concupiscence.

C'est à dire que lesintérêts personnels des hommes sont le désir ardent de réussite, de fortune, avec une aspiration à la gloire, larichesse ; mais ce sont aussi les avantages matériels ou moraux çà retirer de tout ce qui est possible et enfin cesont encore le profit des biens matériels, le désir des plaisirs sensuels, et ainsi l'avidité pour avoir toujours plus quece qu'ils ont déjà.

Finalement, ces intérêts se classent dans les désirs et les profits et la géométrie ne lesempêchent pas.

En résumé, si la géométrie et les mathématiques ne neutralisent pas les intérêts des hommes alorsceux-ci ne viendront pas riposter et s'opposer aux vérités mathématiques.On a donc dans cette seconde partie une justification de sa pensée par l'auteur grâce à l'évocation de deuxexemples qui s'opposent le manichéisme, c'est à dire le bien et le mal et les mathématiques dans la géométrie.

Il s'ensert donc aisément pour prouver que la vérité n'est rien face aux intérêts humains.

Il développe les différentsintérêts des hommes qui auraient pu être freiner, les désirs et les profits.

La vérité est donc impuissante face auxintérêts personnels, hormis les vérités mathématiques du fait qu'elles ne desservent pas les intérêts personnels deshommes. Après la vérification de sa thèse par ses deux exemples, Hobbes reprend celui de la géométrie lignes (9-14) pourexpliquer de ce qui se passerait si les vérités mathématiques subissaient le même comportement humain que lesautres doctrines.

Il s'agit donc d'une hypothèse qui tend vers l'absurde et qui vient plus que tout convaincre lelecteur.Hobbes explique au lecteur que, selon lui, cela ne fait pas de doute (lignes 9-13), si les mathématiquessoumettaient les hommes à une obéissance par leur vérité absolue alors les mathématiques serait contestées plusou moins violemment par les hommes.

L'auteur commence par donner les conditions de cette contestation envers lesmathématiques (lignes 9-11)dans le cas de son hypothèse.

Si les vérités mathématiques empêchaient les hommesen quelques détails d'étancher leur soif de pouvoir et de commandement sur les autres, d'assouvir leur besoin dedomination sur les autres, alors cette protestation apparaîtrai.

Cela dépend encore une fois des intérêts, si lagéométrie venait à contrarier les intérêts de ceux qui dominent, c'est à dire comme l'auteur le suggérait dans sapremière partie les hommes et leur ténacité mentale alors il y aurait une controverse de leur part.

Les hommes sontdonc intéressés par l'exercice de leur suprématie, par le fait de pouvoir tenir quelqu'un sous leur autorité, lesoumettre.

Hobbes sélectionne un exemple de règle géométrique aléatoirement (lignes 11-12), il s'agit du fait que lasomme des trois angles d'un triangle (60°+60°+60°=180°) est égale à la somme de deux angles d'un carré.(90°+90°=180°).

On est donc bien en présence d'une vérité géométrique absolue, pourtant impossible à réfuter ;. »

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