HOMÈRE : L'Odyssée (Fiche de lecture)

« Grèée centrale et sur la Crète.

Vers 1280 ou 1230, les Achéens, poussant en Asie Mineure, s'emparent de la ville de Troie qui commande l'entrée de l'Hellespont, peu avant que l'invasion des Doriens ne marque la désagrégation de l'em­ pire mycénien.

il faudra quatre ~iècles pour que se forge une geste troyenne et qu'apparaissent les poèmes homériques.

2.

La tradiiion L 'alphabet phénicien;.

beaucoup plus SO\lple .

et plus pr~cis que le syllab~re utilisé antérieurement, est adopté par les Grecs au.

IX' siècle · avec un enrichissement majeur, l'intro­ duction des voyelles.

L'œuvre d'Homère avait besoin de ce nouveau mode de transcription plus complexe, ce qui ne signifie pas que son substrat ne soit antérieur.

L'Iliade fait ainsi allusion à une tradition orale etL'Odyssée · attesterait une référence à un vieux conte égyptien (Protée , p.

73).

L'épopée (rhapsodie) ne date donc pas d'Homère et il existait des gestes, comme celle d'Héraclès ou celle de la guerre de Thèbes.

Mais Homère, le premier, réunifie de multiples fragments, les harmonise en ~développant épisodes ou caractères (Télémaque), et en introduisant de nouveaux personnages (Nausicaa).

3, L'épopée Q.u'est-ce que l!épopée? A l'origine, une suite dramatique, une série de dialogues récités et joués.

D'où l'importance· du discours dans L'Odyssée .

Déclal!lée dans des demeures sei­ gneuriales (Phémios devant les prétendants, p.

19), la poés îe épique peut étendre son audience jusqu'au peuple (Démo­ docos aux réjoUissances des Phéaciens, p.

143). ' Récitée par les aèdes .

qui jouissent d'un grand prestige èt vraisemblable ­ ment ponctuée par les accords d'une lyre, _.« la cithare .

au chant clair >> dont parle Alkinoos (p.

143), instrument pré­ cieux; elle s'adresse à un public déjà habitué ~.

des récits, cernant avec insistance les héros et ne rechignant pas devant les rèdondances .. »