Devoir de Philosophie

Qu'est-ce que l'homme ?

Publié le 02/02/2004

Extrait du document

Comme la plupart des mots en -isme, l'humanisme est un terme très imprécis, équivoque, dont la polémique abuse. Notons d'abord qu'il n'est nullement classique comme on le croit souvent, mais relativement récent (absent du dictionnaire de Littré, il n'est introduit que dans le Supplément de 1882). Le mot désigne d'abord un mouvement de pensée de la Renaissance, qui, par l'étude directe des auteurs anciens, renoue expressément avec l'Antiquité. Les « humanités », étude des textes grecs et surtout latins, ont été longtemps considérées comme indispensables à un esprit cultivé. Par extension, des expressions comme « humanisme technique » ont été utilisées pour justifier la substitution des disciplines « modernes » aux disciplines classiques dans la formation intellectuelle.Philosophiquement, l'humanisme consiste à faire de l'homme un principe premier et même unique, donnant sens et valeur à toute chose. En ce sens, l'humanisme ne peut être qu'athée. J.-P. Sartre s'en est ouvertement réclamé dans un petit livre intitulé L'existentialisme est un humanisme.

« même et de ses présupposés.

Le terme de métaphysique n'est pas synonyme de religieux, de surnaturel ; iln'implique pas forcément l'existence d'un autre monde séparé qui doublerait le monde de l'expérience dans lequelnous vivons, mais il connote que, pour l'homme, être au monde ne se réduit pas à être un objet parmi d'autres dansle monde. La philosophie est-elle un humanisme ? Du caractère proprement philosophique de la question : « Qu'est-ce que l'homme ? », faut-il tirer que la philosophiedoive se penser elle-même comme un humanisme ?Comme la plupart des mots en -isme, l'humanisme est un terme très imprécis, équivoque, dont la polémique abuse.Notons d'abord qu'il n'est nullement classique comme on le croit souvent, mais relativement récent (absent dudictionnaire de Littré, il n'est introduit que dans le Supplément de 1882).

Le mot désigne d'abord un mouvement depensée de la Renaissance, qui, par l'étude directe des auteurs anciens, renoue expressément avec l'Antiquité.

Les «humanités », étude des textes grecs et surtout latins, ont été longtemps considérées comme indispensables à unesprit cultivé.

Par extension, des expressions comme « humanisme technique » ont été utilisées pour justifier lasubstitution des disciplines « modernes » aux disciplines classiques dans la formation intellectuelle.Philosophiquement, l'humanisme consiste à faire de l'homme un principe premier et même unique, donnant sens etvaleur à toute chose.

En ce sens, l'humanisme ne peut être qu'athée.

J.-P.

Sartre s'en est ouvertement réclamé dans un petit livre intitulé L'existentialisme est un humanisme.

Nietzschel'avait décrit sous le nom de nihilisme, qui triomphe après la proclamation de lamort de Dieu.

Et Platon avait déjà opposé à la formule de Protagoras : «L'homme est la mesure de toutes choses », celle qu'il énonce dans Les Lois :« La divinité est la mesure de toutes choses.

»Il fut assez longtemps à la mode de parler, dans un sens vague, d'unhumanisme chrétien, d'un humanisme marxiste, etc.

Mais cet humanismephilosophique, celui de Sartre surtout, a été contesté de divers côtés.

ASartre, qui écrivait : « Nous sommes sur un plan où il y a seulement deshommes », Heidegger répliquait : « Nous sommes sur un plan où il y aprincipalement l'Être.

» Plus tard, Michel Foucault affirma que, de la mort deDieu, ce n'était pas l'humanisme qui s'ensuivait, mais « la mort de l'Homme »,du fait même du développement des sciences humaines.Il faut reconnaître que l'invocation d'un « nouvel humanisme » est souventtrès creuse.

Écartons surtout une grave méprise.

Mettre en questionl'humanisme philosophique n'est pas prôner la barbarie ni refuser les « droitsde l'homme », mais, au contraire, leur chercher un fondement solide.

Car, d'unhumanisme philosophique, on dérive facilement à un relativisme culturel prêt à tout justifier.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles