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Qu'est-ce que l'homme ?

Publié le 06/12/2011

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Le Musée de l'Homme a été créé en 1937. Depuis lors, la salle consacrée à l'anthropologie présentait toujours au public les mêmes squelettes et les mêmes crânes humains. A moins d'être versé en la question, l'ensemble n'était guère attrayant et on n'en retirait que des informations vagues sur la morphologie de nos ancêtres ou sur celle de quelques peuples exotiques. La section d'anthropologie a entièrement été remaniée et la nouvelle présentation permet une compréhension plus aisée d'une discipline que beaucoup considéraient comme singulièrement ennuyeuse. En quarante années, la muséographie a beaucoup évolué, comme l'anthropologie, comme aussi la curiosité du public. Quand il s'agit de l'homme, il s'agit de chacun d'entre nous et on se rend compte qu'il existe de plus en plus, dans toutes les classes d'âges, une volonté de se découvrir soi-même à travers les connaissances scientifiques actuelles. La nouvelle présentation répond à ce souhait.

« dont l'activité s'expli~ue par le èonfluent des riviè­ res et le commerce qu il favorisait.

L'été dernier, au cours d'une nouvelle campagne de fouilles, des fours datant du VIII• et du IX• siècle avant notre ère étaient exhumés.

Ils servaient à la fabrication du fer.

Ce sont de pauvres fourneaux qui n'ont pas cinquante centimètres de diamètre.

Ils sont quatre ; le cinquième a un diamètre d'environ un mètre.

Leur hauteur ne dépasse pas vingt centimètres.

Pour un peu, personne ne les aurait remarqués.

Il est probable qu'un grand nombre de sites anciens ont disparu au cours des temps, faute de pouvoir être repérés.

C'est un peu le hasard qui a sauvé celui-là et, aussi, une alerte générale.

Partout, les populations savent qu'il existe parfois, sous la terre qu'elles habitent ou qu'elles travaillent, des restes archéologiques.

Le moindre débris suspect devient intéressant.

On fait appel aux services archéologi­ ques du département ; ils sont souvent déplacés pour rien, mais parfois aussi ils arrivent au bon moment, pour sauver un ensemble que notre civili­ sation technicienne devra détruire sans recours.

Deux ingénieurs du ministère de l'~uipement ont été désignés à cet effet ; partout ou des travaux mettent au jour un gisement ancien, ils sont convoqués et décident des opérations qui doivent être entreprises.

Ils ont la possibilité de retarder la mise en œuvre des chantiers.

C'est ce qui s'est pro­ duit à Choisy-au-Bac.

Le minerai utilisé par nos ancêtres de l'Oise ne paraît pas avoir été très riche en fer mais sa teneur suffisait aux besoins des industriels locaux.

Il reste un problème qui n'est pas complètement résolu.

Il faut une température de 1 500° pour fondre le fer ; or, les fours découverts, qui fonctionnaient avec du bois, ne devaient donner qu'une chaleur avoisi­ nant les 700°.

Comment s'y prenait-on pour dou­ bler la température obtenue ? Avec du calcaire, et il abonde dans la région il est possible de faire bais­ ser de deux ou trois cents degrés la température de fusion ; le procédé devait être connu, car la région est riche en calcaire.

On devait aussi se servir d'une installation particulière, avec une souffierie où le courant d'air naturel suscité par les ouvertures du four était encore accru par des souffiets en cuir, analogues à ceux qui sont encore en usage en Fran­ ce, dans diverses régions, chez les derniers maréchaux-ferrands en particulier.

Du bronze à Paris Les Musées nationaux et le C.N.R.S.

publient un catalogue complet des objets de l'Age du Bronze retrouvés autour de Paris et conservés au Musée des Antiquités nationales, à Saint-Germain-en­ Laye.

Ce catalogue est extraordinaire et renouvelle, dans un certain sens, tout ce.

qu'on peut imaginer de la région parisienne entre l'an 1800 et l'an 750 avant notre ère.

Il y a là un travail plus que cente­ naire, puisque le musée de Saint-Germain date de Napoléon III et que, depuis sa fondation, les cher­ cheurs n'ont pas cessé de rassembler, à partir des fouilles, une documentation dont on commence à mesurer l'importance.

Alors, la conception de l'histoire, ou l'esprit historique n'existaient guère dans le sens qu'on donne a ces expressions aujourd'hui.

A partir d'un objet, l'imagination se mettait en marche et rien ne l'arrêtait ; le rêve l'emportait sur la vérité.

On peut se demander s'il n'en est pas de même aujourd'hui, mais le savoir acquis dans le domaine des civilisa­ tions de la préhistoire, l'Age du Bronze ici, permet de comprendre différemment les découvertes.

On ne commet plus les erreurs qui étaient courantes au siècle dernier ; les objets sont datés avec exactitude et leur signification ne fait pas de doute.

L ~ge du Bronze dans la région de Paris, de Jean-Pierre Mohen constitue le véritable corpus de toutes les découvertes réalisées aux confluents de la Seine, de la Marne et de l'Oise.

Le commerce y tint une gran­ de place et la future capitale, par sa position géo­ graphique, était destinée de longue date à servir de relais entre les différentes régions européennes qui fournissaient les matières premières, le cuivre et l'étain, dont l'alliage engendre le bronze.

L'est du continent y apporte sa production, l'ouest aussi, qu'il s'agisse de la Bretagne ou de la Grande­ Bretagne.

L'industrie du bronze connaît un premier développement vers la moitié du second millénaire avant notre ère ; elle prendra une importance visible dans les siècles suivants jusque vers le VIII" siècle avant notre ère.

Cette industrie donne lieu à une grande prolifération d'armes et de bijoux qui, par leur apparence, rappellent exactement la pro­ duction qu'on trouve à la même époque en Europe centrale.

Les incinérations des morts sont rituelles.

Vers la fin de l'Age du Bronze et peu avant l'appa­ rition du fer, les influences occidentales réapparais­ sent dans la forme des objets comme dans leur décor.

Il est certain que la région parisienne est une zone de contacts.

Le nombre d'armes retrouvées donne d'ailleurs à supposer que ces contacts ne furent pas toujours pacifiques et que les bords de la Seine ont ~ut-être eté parfois le théâtre de batailles qui, au cours des siècles, se répétèrent sur les bords de la Marne, de l'Aisne ou de la Somme.

On a du mal à imaginer un temps comme le second et le premier millénaires avant notre ère.

Aucun texte ne nous permet d'en deviner le visage ; il ne nous reste .

que des objets, bijoux ou armes, qui font apparaître souvent une société enrichie dans le commerce, soucieuse de son bien-être et de son pouvoir, et qui avait le goût des batailles.

Mais c'était peut-être seulement le besoin de se défendre contre des adversaires.

En quatre mille ans, l'histoire de cette région n'a été qu'une perpétuelle répétition.. »

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