Devoir de Philosophie

l'homme doit-il etre libre ?

Publié le 21/11/2005

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Seul un geste radical issu d'une liberté absolue peut rendre cette exigence épistémique possible : la liberté se découvre comme la condition de possibilité de l'exigence de connaître.     II. La liberté est la condition de la moralité humaine, plus qu'elle n'en est l'effet (Kant).   -L'homme est un être libre en ce qu'il obéit à ses propres lois : c'est l'autonomie. La liberté, c'est ainsi la détermination de la volonté par la forme de la loi morale, celle de l'impératif catégorique, qui constitue la forme pure du devoir. Être libre, c'est obéir à la loi donnée par la forme de la raison pure (en tant que non dérivée de l'expérience) pratique (en tant qu'elle sert ici à un usage moral, et non théorique) ; il y a moins un devoir d'être libre qu'une liberté qui rend tout devoir possible. -La liberté constitue une ratio cognoscendi de la moralité : elle ne se prouve ni ne s'éprouve, mais elle doit nécessairement être supposée pour que la moralité puisse être effective.     III. La liberté ne constitue pas un devoir, mais une condition : le devoir d'être libre ne constitue qu'un choix particulier provenant de cette même liberté originaire (Sartre).   -L'homme ne choisit pas d'être libre, il l'est en tant qu'homme, c'est-à-dire en tant qu'être conscient de sa différence radicale avec les autres êtres : l'homme est libre, parce que sa conscience se saisit sur le fond d'un néant originaire qui le distingue radicalement de tout être plein de lui-même.

-L'homme est un être qui sent en lui la faculté de décider de façon indépendante par rapport aux circonstances environnantes : il est libre de se déterminer selon la loi de son propre vouloir. -Or, cette liberté rend possible la moralité, en tant que celle-ci constitue précisément l'exigence d'user de sa liberté pour se déprendre des influences extérieures susceptibles de guider mes actions pouvant avoir des conséquence néfastes pour autrui et pour soi-même. -Mais quel lien faut-il précisément établir entre la liberté et la moralité ? La liberté constitue-t-elle un devoir, ou bien le devoir constitue-t-il une exigence interne à la liberté elle-même ?

« -L'homme est un être libre en ce qu'il obéit à ses propres lois : c'est l' autonomie .

La liberté, c'est ainsi la détermination de la volonté par la forme de la loi morale, celle de l'impératif catégorique, qui constitue la forme puredu devoir.

Être libre, c'est obéir à la loi donnée par la forme de la raison pure (en tant que non dérivée del'expérience) pratique (en tant qu'elle sert ici à un usage moral, et non théorique) ; il y a moins un devoir d'être librequ'une liberté qui rend tout devoir possible.Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de se déterminer soi-même de par une législationrationnelle.

L'homme est lié à son devoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt ne vient le forcer àfaire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonté ne vient le contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre mais hétéronome, c'est-à-dire sous ladépendance d'une loi qui ne procède pas de lui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Êtrelibre et moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême du devoir est inconditionné et absolu.

Lavolonté n'y est pas intéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'ily a désobéissance.

Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie :"L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toutepropriété des objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes denotre choix soient comprises en même temps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir."-La liberté constitue une ratio cognoscendi de la moralité : elle ne se prouve ni ne s'éprouve, mais elle doit nécessairement être supposée pour que la moralité puisse être effective.

III.

La liberté ne constitue pas un devoir, mais une condition : le devoird'être libre ne constitue qu'un choix particulier provenant de cettemême liberté originaire (Sartre).

-L'homme ne choisit pas d'être libre, il l'est en tant qu'homme, c'est-à-dire entant qu'être conscient de sa différence radicale avec les autres êtres :l'homme est libre, parce que sa conscience se saisit sur le fond d'un néantoriginaire qui le distingue radicalement de tout être plein de lui-même.-Mais la liberté peut abjurer son propre pouvoir, par le biais d'uncomportement existentiel inauthentique qui nie toute liberté en faisant duchoix la conséquence nécessaire d'un ensemble de conditions déterminées.

Ledevoir d'être libre, c'est le choix interne à la liberté d'assumer sa propreessence, celle précisément de n'en avoir pas.

Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existenceavant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objetva servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile,l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut que dans la mesureoù elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de laconcevoir et de la produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieuune sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, ilsait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise un certain concept contenu dans l'entendement divin.

Auxviiie siècle, au concept de Dieu a succédé le concept de nature humaine, chaque homme étant un exemplaireparticulier d'un concept universel : l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond,tous les hommes sont semblables, quels que soient leur culture, leur époque ou leur statut social.

Pourl'existentialisme athée tel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine unique au monde, ni deréférent suprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de sedéfinir par concepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'homme est a priori indéfinissable, c'estqu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans le monde : "L'homme n'est riend'autre que ce qu'il se fait." Conclusion -Il n'y a pas de devoir d'être libre, car la liberté conditionne la possibilité même de toute exigence.-Mais il peut y avoir un devoir d'être libre si l'on entend par là une exigence interne à la liberté elle-même, quiconstitue une exigence d'authenticité envers soi-même : il s'agit d'assumer sa propre nature de liberté absolue querien ne saurait aliéner.

La première des exigences morales, en ce sens, c'est la reconnaissance authentique de laliberté comme source de toute moralité possible et à construire.. »

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