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L'homme s'enivre de dissipation ...

Publié le 05/02/2013

Extrait du document

Les abus naissent alors de l'insatisfaction incessante causée par l'affadissement des plaisirs sous la force de l'habitude. Il faut donc augmenter la stimulation. En ce sens,« l'abus de toxiques«,« l'abus de stupéfiants «, « l'abus d'excitants «, lorsque l'effet d' accoutumance ne permet plus de trouver le plaisir escompté, illustrent bien cette course sans limites aux satisfactions éphémères. Enfin, une telle situation a engendré un désarroi moral des individus, accentué par la désorganisation et l'atomisation sociale.

Paul Valéry écrit dans Variété II (1924) : « L'homme s'enivre de dissipation : abus de vitesse, abus de lumière, abus de toxiques, abus de fréquences dans les impressions, abus de diversités, abus de résonances, abus de facilités, abus de merveilles. Toute vie actuelle est inséparable de ces abus. «

Partagez-vous la sévérité de ce point de vue ? Vous vous demanderez, en particulier, si les abus que dénonce Valéry sont tous aussi dangereux pour l'homme.

« Comprendre le sujet Valéry fait le procès de la vie contemporaine à laquelle il reproche son goût pour les abus de toutes sortes.

C'est une position morale.

Lire le libellé La « dissipation » est un terme péjoratif qui faut entendre ici dans son sens le plus fort: c'est l'action de se disperser, de dépenser son énergie, de perdre son être.

Elle s'oppose à la concentration, à la réflexion qui permettraient à l'individu de s'approprier son être inté­ rieur, de rechercher l'essentiel.

L'énumération des abus les situe tous sur le même plan, leur accorde la même valeur nocive.

Or le sujet attire votre attention sur la distinction qu'il convient de faire entre tous ces excès.

On vous invite à nuancer votre réponse à la question posée.

La formule de Valéry est au contraire très affirmative, catégo­ rique et généralisante, comme le montre l'expression « toute vie actuelle ».

Par ailleurs le verbe « enivre » est utilisé par Valéry au sens propre mais aussi au sens figuré, ce qui lui permet de faire un amalgame entre les différents abus.

Stimuler la réflexion Veillez à ne pas établir un catalogue d'exemples pour chaque abus cité.

Demandez-vous en quoi et pourquoi l'homme d'aujourd'hui serait attiré par les abus en général.

Est-ce propre à la vie actuelle ? Rapprochez l'opinion de Valéry de la réflexion de Pascal au XVIIe siècle à propos du divertissement.

Pensez à des exemples célèbres de description d'excès à travers l'histoire et la littérature : Le Satiricon de Petrone dans la Rome décadente.

Les orgies de la Régence au xvnf siècle illustrées par le film de Bertrand Tavernier Que la fête commence.

Par ailleurs, interrogez les abus cités par Valéry.

Qu'entend-il par« abus de facilités»? Par« abus de merveilles»? La vie actuelle n'offre-t-elle pas aussi une recherche du dépouille­ ment, de la simplicité ? Pensez à certaines modes, au retour à la nature, à l'art moderne.

Enfin l'abus est-il toujours condamnable ? Envisagez un éloge des excès.

Pour cela retrouvez les fondements moraux du jugement de Valéry et opposez d'autres valeurs.

Établir le plan On adoptera un plan en trois parties.

La première justifie l'opinion de Valéry en recherchant les causes de ce comportement de nos contemporains.

La deuxième partie nuance le jugement de Valéry en montrant son caractère excessif.

La troisième partie tente de démon­ trer que tous les abus ne sont pas condamnables.

145. »

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