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Un Homme Peut-Il M'être Totalement Étranger ?

Publié le 05/12/2010

Extrait du document

Je suis ce cher être humain, chair en soi, cher à soi. Evolutif et misérable je cours sur ce fil jugeant le bien et le mal, le bon et le mauvais pour constituer au gré de mon envie selon mes préjugés, mes jugements, mes opinions, la vie qui est mienne.

Je peux me définir comme unique, je suis moi, et personne ne peut l’être au sens stricte, cependant ces caractéristiques générales sont commune à l’espèce humaine en laquelle je suis catégorisé, ainsi chacun de nous est représentatif de la race humaine, vous, Moi, Toi, Ils, tous autant que nous sommes sans distinction particulière. Je suis semblable à toi ou lui, semblable à autrui, en quelques sortes à des étrangers, et je suis dans ce même temps si différents, si dissemblant. Dans ce cas, ces dissimilitude de par leur complexité peuvent elles faire en sorte qu’un homme puisse m’être totalement étranger ? Un homme peut il m’être totalement étranger ? Cet homme puis t’il être moi ? Que signifie « un homme « ?

 

      C’est en plus de six milliards de personnes que je peux m’identifié, je ne suis qu’un être parmi la multitude. Ma corporalité me permettant d’être moi tout en étant autre, elle me donne cette opportunité de pouvoir être plus qu’un seul être. D’une façon similaire la conscience me permet d’être moi et autrui, en tant que tel, je suis vous monsieur, vous madame, vous mademoiselle, je suis cet  être tout le monde, qu’importe nom, sexe, tenue vestimentaire, je suis un unique semblable dans  la pluralité des sociétés humaines.

L’homme au-delà d’être un corps et une conscience est dans l’intitulé désigné par l’article défini « UN «. Cela signifie clairement qu’il ne s’agit pas là de l’homme s’apparentant à l’humanité, mais d’un homme, ici c’est un individu distinct des autres de la même espèce mais sans caractérisation particulière. C’est un parmi les autres, un seul homme dans la fourmilière qu’est l’humanité. Mais puisqu’il s’agit d’  « un homme «, pourrait ce être moi ?

Il se pourrait que je sois lui parce que moi-même je suis un homme, je corresponds à la définition de cet homme puisque je suis moi semblable à eux, les autres. Sigmund Freud étant l’auteur de la troisième blessure infligé à l’amour-propre de l’humanité est le novateur du terme d’inconscient et de la psychanalyse. Pour le citer « Le moi se sent mal à l’aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l’âme. « le moi n’est pas maître dans sa propre maison «. Je  peux en m’appuyant sur la thèse de l’inconscient affirmer que je suis en grande partie étranger à moi même, que la conscience tel que la conçut Descartes ne me permettrais pas une connaissance exacte de mon âme, je suis dés lors étranger à moi-même, incapable de me savoir par mes propres facultés. Pour que je puisse saisir ce que je suis, je peux  faire appel à un psychanalyste pour déceler les sombres et complexe méandre que me cache ma propre personne. Ainsi je peux être cet homme puisque je puis m’être étranger, mais se peut il que cet homme, un homme, que je suis, me sois totalement étranger ?  Ce que je suis m’est il totalement inconnu ? Mais que signifie la notion d’étranger ? Qu’est ce qu’un étranger ? Est il exacte de parler d’étranger lorsque je me réfère à ma propre personne ? Le terme d’inconnu serait-il plus adapté ?

 

      Étranger, couramment ce terme est employé pour divers usage, il peut définir quelqu’un qui n'est pas d'un pays, d'une nation donnée; qui est d'une autre nationalité ou sans nationalité; plus largement, qui est d'une communauté géographique différente ; un individu qui n'est pas familier d'un lieu.

On peut aussi dire être étranger à, c’est lorsqu’une personne n'est pas familière à quelqu'un, qu’elle n'a pas de relation avec l’autre, qu’elle en est mal connue, distante ou un humain qui est sans lien, sans rapport avec quelque chose, qui ne se mêle pas de quelque chose, qui est indifférent à quelque chose, qui n'a pas de notion de ce quelque chose, ou de cet autre.

Ainsi étranger au sens propre signifie venant d’ailleurs, être étranger relève alors d’une différence avant tout d’origine, du lieu où l’on prend vie, du lieu où l’on demeure, par exemple, les touristes sont des étrangers parce qu’il ne sont pas de ce pays, ils n’y ont pas pris racine. Pour suivre il est important que nous gardions à l’esprit l’image du touriste qui passe devant le villageois. La notion d’étranger implique donc cette relation avec autrui, pour que je puisse être « étranger « il faut que je sois reconnu par cet autre. Il me dira « étranger « à lui simplement parce qu’il saura de par mon air de touriste, (je ne baigne pas dans leur culture cela se distingue de mon langage, ma tenue…) que je ne proviens pas de la même contrée que lui,  ayant vu le premier rayon de soleil, les premières effluves de chaleur, ayant respiré la première bouffée d’oxygène de ce pays là, il se comprend comme en étant un membre à part entière. Moi en manquant tout cela, c'est-à-dire  en ne l’ayant pas fait dans le même endroit que lui je suis étranger à lui et réciproquement lui l’est à moi parce qu’il m’est inconnu.

 

      Bizarrement lui sait que je suis étranger parce que différentes caractéristiques dénonce mon inexpérience en ces lieux, et moi qu’il n’est point étranger mais habitant de ce lieu que j’ai sélectionné pour y passer mes vacances. C’est là que réside l’ambiguïté, l’étrangeté, pour qu’il puisse savoir que je ne suis pas de cette région, c’est simple il m’observe cela implique qu’il ai un rapport indirect avec mon être, qu’il communique avec moi, et moi, je l’identifie aussi comme un étranger et pourtant en son pays je suis en pleine conscience que je suis l’étranger en question, mais il est un étranger tout de même parce qu’il est un autre. Cet être est donc aussi un étranger parce qu’il est inconnu à ma personne. Le rapport indirect de la gestuelle, du simple  regard inquisiteur ne suffit pas à connaître cet autre, il créé un bref lien entre nous, bref et éphémère, peut être le lendemain je l’aurai oublier et lui de même.

 Il n’est pas moi. Il est autrui. Mais qui est alors l’étranger en tant qu’il est autrui ?

Il est étranger, l’humanité est un je suis mon propre pays.

L’humanité est l’ensemble des terres du monde, chaque humain constitue un pays à part entière semblable aux autres parce qu’il est fait de terres et de mœurs parente, cependant ils sont tous étranger les un des autres parce que chacun demeure en soi, tous ceux qui ne vivent pas en mon corps ou n’en viennent pas sont des étrangers, ainsi, l’étranger c’est autrui, c’est tous ce qui ne sont pas moi, il n’y a que moi qui vit en moi, qui ai des racines en le lieu de mon corps. Dans ce cas étant donné qu’il n’y a que moi en moi, et bien un homme peut m’être totalement étranger, puisqu’il est impossible qu’il soit moi.

 

      De plus Autrui quel qu’il soit se présente comme un étranger que je tente de comprendre par l’analogie de mes propres comportements. Je ne peux dès lors pas réellement connaître autrui puisque ma connaissance sera fondée sur ma subjectivité qui n’est donc pas celle d’un autre ou de l’autre, ma connaissance de l’autre sera vaine et illusoire, il n’es pas ce que je pense qu’il est puisque c’es moi seul qui le pense de cette façon. Ma réalité est différente de celle d’autrui parce que je suis le seul à avoir vécue en moi, c'est-à-dire toutes les expériences qui compose ma vie, ainsi j’évalue toute chose, tout évènement, toute personne, inconsciemment ou consciemment en fonction de mon vécu. Même si un autre vit les mêmes choses que moi nous ne les recevront pas, ne les vivront pas,  et ne les enregistreront pas d’une manière similaire, tous cela dépendra d’une multitude de facteur. De plus, ayant dépasser le stade de la petite enfance, (en dessous de 6 ans puisque  les souvenirs au dessous de cet age sont trop inexactes), je constate par un recul vis-à-vis de moi même que je possède la capacité de contrôler mes émotions, de masquer ma joie, ma tristesse pour que personne ne le sache. Plus tard je me rend compte que si moi-même je détiens une tel capacité, il en est alors de même pour cet autre, qui me dit qu’il est lui-même lorsqu’il me parle, me regarde, tous simplement lorsque je suis en lien directe avec lui. Simplement la réponse est rien.

De ce fait, l’autre m’est toujours totalement étranger, puisque quoique je fasse je ne peux le connaître, tout jugement étant subjectif, je ne peux croire en mon opinion comme étant absolue, ou par coïncidence de plusieurs point de vue identique les décréter absolue. Je ne peux croire même si nous prenons l’éventualité que mon jugement soit absolu qu’il ne me joue pas un grand théâtre.

Non cela serait trop illusoire, l’illusion est en elle-même une faiblesse de notre être, son ironie réside dans le savoir de la vérité étant à la portée de ma simple main je m’obstine à la réfuté. Réalité acerbe me pousse à la cécité volontaire. Je préfère y passer une étoffe exquise à vue de nuit et futile voile hideux à vue de jour.

 

Encore plus simplement un homme peut en effet m’être totalement étranger, au sens d’inconnu, toutes ces stars qui passent à la télé, se pavanent, se dandinent, je les vois, les sais exister, en tant qu’être de conscience, elle ne me sont pas étrangère puisque je sais que nous en avons tous une, mais en tant q’un individu particulier en plus d’être particulier à son espèce elle peuvent aisément m’être totalement étrangère.

Et comme l’intitulé dit « un homme « et que cela souligne un être distinct d’une espèce mais sans autre particularité ma thèse se révèle valable.

 

      Cependant si l’autre m’est totalement étranger comment puis je affirmer que je sois un autre moi-même ? Il n’est pas possible de penser cela en employant le mot « totalement « qui exclu de manière absolue toute connaissance possible en ce qui concerne ce contexte précis, Un homme peut il m’être totalement étranger ?

L’expérience de la honte révèle sa dualité au sujet en tant qu’il est un sujet qui se sait ou qui croit se savoir et en tant qu’il se sait interprété par autrui. E prenant l’exemple de Sartre, être surpris en regardant à travers la serrure d’une porte. Au moment où nous sommes surpris, nos lisons dans le regard d’autrui une interprétation de ce que nous sommes qui ne correspond pas à ce que nous avons conscience d’être pourtant autrui à raison, il nous a pris en flagrant délit d’indiscrétion, et aussi désagréable soit cette image elle demeure vrai. Pour directement citer Sartre :

« Or autrui est le médiateur entre moi et moi-même : j’ai honte de moi tel que j’apparais à autrui […] la honte est, par nature, reconnaissance que je suis comme autrui me voit «

Cette expérience est si douloureuse que nous pourrions même dire que c’est une perte de soi, nous nous découvrons étranger à nous même en désavouant un acte que nous jugeons condamnable à travers le regard du juge impartial que constitue autrui. Ainsi ce que l’autre me fait savoir c’est une distance entre ce que je crois être e ce que je suis pour autrui, autrement dit autrui devient le dépositaire de ce que je suis au même titre que moi. Par là, il est à la fois très proche et strictement différent. Si autrui devient cet autre qui est moi sans être moi il ne peut se réduire au terme stricte d’étranger total, il ne peut pas m’être totalement étranger puisque moi-même comme dit ci-dessus je ne suis pas totalement étranger à moi-même, je ne le suis qu’en partie.

 

Dans un premier temps nous avions conçue l’hypothèse d’une approche objective d’autrui, en l’assimilant à nous même, mais nous nous sommes vite rendu compte que cela ne menait à rien, que de cette façon le doute serait constant et l’autre totalement étranger. Cependant avec l’expérience de la honte c’est un semblant d’approche affective par la quelle nous pouvons espérer apprendre à connaître autrui.

L’amitié est assimilable à cette approche, d’ailleurs, l’ami es souvent considéré comme étant un alter ego. L’ami représente alors le miroir de soi, l’amitié est pensée comme une relation privilégier ou chacun se contemple à travers l’autre. Néanmoins de nouveau un problème se pose, est ce l’autre que je vise ou moi ? Ce qui fait souvent les amitiés c’est que l’autre est souvent aimé pour le miroir de mes propres qualités que j’y aperçois, ce n‘est donc pas en tant qu’un autre moi que je considère autrui, mais comme un moi, en quelques sortes sont reflet. Une fois de plus, autrui n’est il qu’un étranger ou un moi reflétant un identique du moi ?

« Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m’aime-t-on ? Moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. « Ainsi Pascal nous montre qu’il n’y a ni d’évidence du soi, ni d’autrui, on ne sais donc pas vraiment ce que l’on n’aime chez autrui., on ne sais pas si c’est lui en tant que moi que nous apprécions ou ses qualités qui son traits de sa personnalité. Cependant il est possible d’après une approche affective de connaître autrui pour le rendre proche à soi et moins étranger, moins mystérieux, c’est à travers la relation dynamique qui nous unit à autrui que nous pouvons nous découvrir nous même comme un autre et à ce titre mieux nous comprendre, de même en découvrant cet autre moi en nous nous par l’autre, nous découvrons un tant soit peu de cet autre qui est mon ami.

 

Pour conclure, un homme peut il m’être étranger, oui, totalement étranger cela reste imprécis vague, cependant nous avons la certitudes, que l’approche affective le rend moins étranger, le seul fait de le connaître sans préjugé, en lui assignant un trait de personnalité qu’il soit subjectif où non implique une relation. Ce qui veut dire qu’il ne m’est pas totalement étranger puisque je puis lui donner des qualités ou défauts. Et les profiler, les psychologues, les psychiatres, les personnes sensibles… me direz vous, ils sont certes capable en un seul regard de déterminé tel ou telle caractère de personnalité, mais cela reste tout de même un PRÉ -JUGÉ un homme peut donc m’être totalement étranger si je ne le connais point, mais si je tente une approche affective qui réussi il ne peut plus m’être totalement étranger.

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