Devoir de Philosophie

L'homme est-il né pour l'homme ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

L'homme est-il né pour l'homme ?

« contemplation de l'Être, recherchée pour elle-même et se suffisant à elle-même, ouvre sur la vie heureuse. Lire : Aristote, Éthique à Nicomaque, livres I et X. Le plaisir, ici, ne consiste plus à satisfaire les besoins ou les désirs sensibles.

Il est dans la satisfaction de l'espritd'avoir progressé dans l'unité de soi-même et dans l'accomplissement de sa plus haute destination. Critiquer ces derniers points de vue.

L'image platonicienne et aristotélicienne du bonheur ne manque certes pas degrandeur, mais n'est-elle pas inaccessible, du moins réservée à quelques sages ? Aristote lui-même admet que "cen'est pas en tant qu'homme qu'on vivra de cette façon, mais en tant que quelque élément divin est présent ennous." Mais cet "élément divin" est ce qui est propre à l'homme, dit-il, "ce qu'il y a de plus excellent et de plusagréable", et qui l'oblige à "s'immortaliser".

Une telle image, précisément, ne néglige-t-elle pas l'existence temporellede l'homme qui ne lui permet guère de connaître cet état infiniment durable du bonheur ? La pensée chrétienne a sur ce point détruit la conception grecque, rappelant la finitude de l'homme.

La consciencechrétienne est "déchirée" entre son aspiration à la plénitude du bonheur en Dieu et sa présence dans le mondeconcret.

Alors le bonheur est inaccessible, du moins dans notre condition.Poursuivre la réflexion.

Dans cette optique, le bonheur peut-il être considéré comme la fin que l'homme doitpoursuivre ? Fin toujours incertaine, compromise par les soubresauts de l'histoire individuelle et collective.

L'hommen'a pas comme fin le bonheur mais le souci de s'en rendre digne. Introduction Le bonheur est plénitude durable, satisfaisant la totalité de notre être.

Mais l'homme est un être fini soumis audevenir, il est un être divisé contre lui-même, étant à la fois nature et liberté, désir et raison.Y a-t-il alors contradiction entre l'essence du bonheur et l'essence de l'homme ? Si le désir de bonheur est universelet si un tel désir ne peut être satisfait, la condition humaine est gesticulation tragique. 1) Si le bonheur est plaisir et bien-être sensibles, il est inaccessible à l'homme : sa quête est vaine. a) C'est un bonheur voué aux aléas de la fortune : celui qui s'attache à ce qui ne dépend pas absolument de lui seranécessairement frustré, car il n'est pas le centre du monde et est loin d'avoir plein pouvoir sur celui-ci. b) Cette quête indéfinie de plaisirs toujours nouveaux est sans trêve : celui qui poursuit avec excès toutes sortesde plaisirs artificiels, tel un «tonneau percé» n'aura jamais de complétude.

Certains plaisirs excessifs sont desdouleurs et ils font renaître la douleur du manque qu'est le désir. Il est de bon ton de condamner le plaisir.

Platon , dans le « Gorgias », affirme ainsi qu'une vie réglée contente et satisfaite de ce que chaque jour lui apporte et préférable à une existence inassouvie et sans frein.

L'hommequi entend mener une vie de plaisir est comparable à un tonneau percé qu'il faudrait constamment remplir : àpeine satisfait, le désir renaît et avec lui la souffrance.

Mais fixer son attention sur le plaisir, c'est, surtout,s'attarder sur les objets du monde sensible et renoncer au bonheur d'une vie contemplative qui seule peut nousmettre en contact avec l'éternité.

On retrouve cette idée chez Saint-Paul qui affirme que seul le renoncement aux appétits du corps et aux plaisirs suscités par la vie matérielle et sociale permet d'atteindre cette puretéintérieure qui rapproche la créature de Dieu.

Un tel ascétisme repose sur une opposition absolue entre le corpset l'âme, le charnel et le spirituel, et peut parfois aller jusqu'à la mortification du corps. Hegel , de son côté, considère que la jouissance oisive ne peut donner à l'homme la satisfaction complète et définitive, car elle reste purement subjective et n'a pas de « vérité », de réalité objective, révélée à tous.

Vouer sa vie au plaisir, c'est aussi renoncer à créer quelque chose de stable, de durable en dehors de soi, et ne pouvoir donc surmonter son angoisse de la mort.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles