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Les hommes sont-ils vraiment libres?

Publié le 21/07/2010

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Le 4 août 1789, des hommes se sont rassemblés pour signer une déclaration universelle. Ces hommes se sont donnés comme objectif de définir et de soumettre à tous, comme ils le prétendent, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme. À ce jour, cette constitution fut la base de nos politiques, nos lois et nos valeurs. Nous la nommons la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Ce qui s’avère intéressant, c’est que dans l’article premier, ils déclarent que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Et pourtant, les hommes sont-ils vraiment libres? Qu’est-ce que la liberté? Est-ce ne se soumettre à rien? Pour ma part, je crois que la liberté n’est pas de se soumettre à rien. Dans cette dissertation dialectique, je tenterai de comprendre cette question et de la résoudre en démontrant tout d’abord qu’il est impossible de se soumettre à rien. Ensuite, nous essayerons de découvrir si une autre conception de la liberté est possible. Enfin, nous verrons les possibilités d’antithèse pour pouvoir faire la synthèse de toute la réflexion.    1. La liberté et la soumission absolue.    À la question : « Être libre, est-ce ne se soumettre à rien? «, je suis persuadé que la réponse est négative. Mais tout d’abord, ne nous méprenons pas quant à la signification du mot liberté. Selon le Petit Robert, la liberté signifie : « Situation de la personne qui n’est pas sous une dépendance absolue. «. En prenant cette définition comme point de départ, on peut observer une invraisemblance. En effet, aucun homme ne peut vivre sous une dépendance absolue. Sinon, il faudrait croire que soit un être suprême nous contrôle totalement ou soit l’homme n’existe pas. Ce qui est du pareil au même. Tout ceci m’apparaît faux car prétendre que nous n’existons pas est absurde en soit. Ainsi, si nous considérons que l’homme ne peut pas vivre sous une dépendance absolue, alors nous devons croire qu’il ne peut pas vivre sous une indépendance absolue. Donc, nous ne pouvons pas croire que se soumettre à rien est possible. Nous pouvons conclure deux idées de tout ceci. Premièrement, la liberté des hommes est peut-être une illusion. Alors la question ne se poserait même pas. Deuxièmement, et si la première affirmation est fausse, alors la définition de la liberté doit être modifiée. Par conséquent, j’aurais raison de croire qu’être libre n’est pas de se soumettre à rien.    2. La conception de la liberté.    Il peut paraître redondant de se questionner à nouveau sur ce qu’est la liberté. Dans mon premier paragraphe, nous avons pu comprendre qu’être libre n’est pas de se soumettre à rien. Dans ce cas, il nous faut connaître la véritable signification de la vérité. Si nous pouvons vraiment en découvrir une, alors cela prouvera d’autant plus tout ce qui a été dit auparavant. Étant donné que cette démarche pourrait s’avérer trop longue, nous poserons seulement une nouvelle définition de la liberté et nous essayerons de la défendre. À ce jour, je crois, comme l’a pensé Spinoza, que « la véritable liberté réside dans la puissance de l'homme à se gouverner lui-même, à vivre sous la seule conduite de la raison. « Nous savons que les lois de la physique, autrement dit, les lois de la nature, nous contraignent dans notre vie. Comme par exemple, les hommes ne peuvent pas voler par eux-mêmes à cause de la loi gravitationnelle. D’autre part, les conditions d’existences de départ d’un homme l’empêchent de faire tout ce qu’il voudrait faire. Dans ce cas, la liberté d’un homme serait pour celui-ci de développer toutes possibilités qu’il porte en lui.      3. Antithèse.    Nous avons affirmé précédemment qu’être libre n’est pas de se soumettre à rien. Toutefois, il restait à s’assurer que la liberté n’est pas une illusion. Voilà une question existentielle fondamentale car tous les grands penseurs de notre monde y ont réfléchis. Nous devons admettre que si la liberté est une simple illusion pour les hommes, alors toute définition de la liberté s’avère inexacte. Une autre façon de contredire ce qui a été dit est de croire que la véritable liberté appartient réellement qu’à un être absolu. « Logos «, ou le Dieu du Tout. Cette vision de la liberté m’apparaît possible. En ce sens, les hommes n’auraient pas la possibilité d’être libre. À part peut-être lorsqu’ils meurent et retourne au Tout.    4. Synthèse.    Comme nous avons pu le constater, prouver quoique se soit à l’aide d’une réflexion argumentative est un processus incroyablement difficile. Mais je crois que nous pouvons englober tout ce qui a été dit et former une sorte de logique. Nous pouvons croire que la liberté pour l’homme n’est pas de se soumettre à rien car elle lui est inaccessible. La liberté de l’homme serait donc pour lui de développer son existence dans le champ des possibilités qu’il possède. Ainsi, la liberté absolue appartiendrait à un Dieu et les hommes devraient accepter de ne pas la posséder. À la question : Être libre, est-ce ne se soumettre à rien?, la réponse s’avère être, je crois, oui et non. Oui pour Dieu. Non pour les hommes.      CONCLUSION    Pour conclure, nous affirmons qu’être libre, n’est pas de se soumettre à rien. Cette question s’adresse évidemment aux hommes et à leurs conditions d’existences, car bien sûr, se soumettre à rien est impossible pour ceux-ci. Ainsi, seul un Dieu détiendrait la condition de la liberté absolue. Nous devons d’ailleurs admettre que cette réponse est l’une d’optimiste pour l’homme. C’est une pensée qui exige une acceptation pour l’homme de sa condition et son existence. Tout en l’acceptant, l’homme a quand même pour tâche de développer son existence au maximum de ces chances pour connaître la liberté. Donc, il devra peut-être combattre des oppressions de sa condition. Il est paradoxal de constater que seul les hommes s’empêchent par eux-mêmes de connaître la liberté. Les forts doivent-ils vraiment dominer les faibles? La liberté, ne serait-elle pas aussi, en fin de compte, de partager un peu de la sienne? Finalement, l’éthique de la morale est-elle inhérente à la liberté?

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