L'honneur comme vertu et comme passion.
Publié le 22/02/2012
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Une vitalité indéfinissable anime cette vertu bizarre, orgueilleuse, qui se tient debout au milieu de tous nos vices, s'accordant même avec eux au point de s'accroître de leur énergie. -- Tandis que toutes les vertus semblent descendre du ciel pour-nous donner la main et nous élever, celle-ci paraît venir de nous-mêmes et tendre à monter jusqu'au ciel. — C'est une vertu tout humaine que l'on peut croire née de la terre, sans palme céleste après la mort; c'est la vertu de la vie.
Telle qu'elle est, son culte, interprété de manières diverses, est toujours incontesté. C'est une religion mâle, sans symbole et sans images, sans dogme et sans cérémonies, dont les lois ne sont écrites nulle part; -- et comment se fait-il que tous les hommes aient le sentiment de sa sérieuse puissance? Les hommes actuels, les hommes de l'heure où j'écris sont sceptiques et ironiques pour toute chose hors pour elle. Chacun devient grave lorsque son nom est prononcé. — Ceci n'est point théorie, mais observation. — L'homme, au nom d'Honneur, sent remuer quelque chose en lui qui est comme une part de lui-même, et cette secousse réveille toutes les forces de son orgueil et de son énergie primitive. Une fermeté invincible le soutient contre tous et contre lui-même à cette pensée de veiller sur le tabernacle pur, qui est dans sa poitrine comme un second coeur où siégerait un dieu....
L'Honneur, c'est la conscience, mais la conscience exaltée. — C'est le respect de soi-même et de la beauté de sa vie portée jusqu'à la plus pure élévation et jusqu'à la passion la plus ardente.... ALFRED DE VIGNY.
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