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L'horloge in les Fleurs du mal

Publié le 02/08/2010

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Baudelaire : 1827 -1867 Baudelaire est un poète français, qui publie en 1857 Les fleurs du mal, recueil de poèmes qui se vit censuré plusieurs fois, à cause du choix épineux de ses sujets. C'est un homme lettré, cultivé, passionné par l'Art & critique reconnu de peinture. Il est envoyé par son beau père en voyage vers les Indes (voyage qui l'inspirera énormément), afin de le « rééduquer «, jugeant ses comportements de jeune homme désinvolte et « anti-bourgeois « proprement scandaleux. Oeuvres les plus connues : Les fleurs du mal (1857), Le spleen de Paris (1869). Contexte : Les fleurs du mal sont écrites au XIXème siècle, en pleine période symbolique et romantique. Baudelaire et son éditeur Poulet-Malassis ont du mal à faire accepter ce recueil sulfureux, qui sera censuré de nombreuses fois. Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère «), entre les artistes à travers les âges (Les Phares). En parallèle de poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l'horreur (Une charogne) . Poème des fleurs du mal → L'Horloge L'horloge, l'un des poèmes clés de « Spleen & idéal «, aborde le thème du temps et de la mort avec obsession. Baudelaire s'adresse à son lecteur et décrit sa mort progressive, la manière dont l'Horloge (le temps) le consume tout en lui ordonnant de faire appel à ses souvenirs. Le temps, une notion obsédante Un champ lexical insistant → « horloge «, « le doigt nous menace « (= désigne l'aiguille de l'horloge), « se planteront bientôt comme dans une cible « [métaphore filée du temps] + vocabulaire relatif au temps : « minute « « heure « « seconde « = champ lexical répétitif axé sur le Temps mais aussi sur le Souvenir => insiste sur ce thème (différentes langues pour exprimer le souvenir car c'est un thème universel). Une composition judicieuse → obsession autant sur le fond que sur la forme : 24vers = 24h, rimes tantôt embrassées, tantôt croisées qui rappellent le balancement des aiguilles, ponctuation nombreuse = rythme du temps. Poème angoissant dès la 1ère lecture + importance de la dimension obsessionnelle du temps. Le combat de l'homme contre le temps : dimension tragique & portée philosophique. Allégories du temps → « Horloge! Dieu sinistre « + « divin Hasard « ← assimilée à un Dieu et à un joueur « un joueur avide « + le Temps est en éternelle position de dominant « nous menace «, « dévore « mais aussi « c'est la loi « = le présent gnomique exprime le fait que l'on ne peut lutter, c'est inévitable. Images monstrueuses & animales « d'insecte «, « trompe «, « dévore «, « pompé « → allégorie morbide. Sentiments humains → « impassible «. La soumission de l'homme face à son destin (tragédie classique) → Il semble, comme les dieux des tragédies classiques, s'amuser du sort des humains impuissants. Le temps évoque la frayeur → vocabulaire effrayant « dieu sinistre, effrayant «, « coeur plein d'effroi «. Le Temps est hostile à l'homme. L'homme est promis à la mort → vocabulaire qui exprime la fatalité. Il s'agit en réalité d'un combat vain. Une morale → dimension universelle (toutes les langues pour désigner le souvenir), l'homme ne peut lutter, il ne lui reste que des souvenirs « souviens toi « + de x5 = cela montre l'importance de profiter de la vie MAIS AUSSI, l'auteur fait comprendre à son lecteur qu'il ne faut pas attendre les dernières minutes de sa vie pour se repentir et se montrer vertueux comme l'exprime cette phrase « les gangues dont il faut extraire l'or «. L'homme est en perpétuel conflit avec le temps, mais il ne peut lutter. C'est pourquoi Baudelaire tient à évoquer l'importance de profiter de la vie, à la manière des vanités. A travers un poème obsédant & angoissant, il fait ressortir son inquiétude face à la mort et incite le lecteur à s'interroger sur la manière dont il emploie son temps, si précieux.

 

 

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