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Hume et l'histoire

Publié le 08/05/2005

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hume
Les hommes sont si bien les mêmes, à toutes les époques et en tous les lieux, que l'histoire ne nous indique rien de nouveau ni d'étrange sur ce point. Son principal usage est seulement de nous découvrir les principes constants et universels de la nature humaine en montrant les hommes dans toutes les diverses circonstances et situations, et en nous fournissant des matériaux d'où nous pouvons former nos informations et nous familiariser avec les ressorts* réguliers de l'action et de la conduite humaines. Ces récits de guerres, d'intrigues et de révolutions sont autant de recueils d'expériences qui permettent au philosophe politique ou moral de fixer les principes de sa science, de la même manière que le médecin ou le philosophe de la nature se familiarise avec la nature des plantes, des minéraux et des autres objets extérieurs par les expériences qu'il fait sur eux. HUME

L'histoire ne nous dit rien sur la nature humaine, mais elle permet de découvrir des relations entre les causes et les effets et d'établir, à partir de l'expérience, une relation stable entre deux faits humains. Hume réaffirme ici son empirisme: toute connaissance vient de l'expérience.

hume

« réel changement. a.

L'homme est un animal politiqueL'histoire nous renseigne avant tout sur des structures sociales et politiques, sur le fait que les sociétés s'organisentautour de groupes déterminés, avec un certain rapport entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire, mais aussi entrele politique proprement dit et des institutions comme l'armée, le clergé, les représentants des intérêts économiques.Au XXe siècle, les historiens « structuralistes » se sont attachés à réduire les différentes formes de pouvoir à desstructures abstraites afin de pouvoir les comparer malgré les différences apparentes. b.

La nature de l'individuOn peut ensuite observer le comportement des individus : l'attrait du pouvoir, les luttes et les alliances, le couragedes uns et la lâcheté des autres, les passions qui créent les événements, la façon dont les individus se sur-imposent aux structures collectives.

Machiavel propose de nombreux exemples psychologiques tirés de l'histoire pourexpliquer au Prince qu'il peut jouer sur des ressorts constants et utiliser l'histoire pour savoir comment conquérir puisconserver le pouvoir. c.

Histoire et créationBergson met toutefois en garde contre cette idée selon laquelle il n'y a rien de nouveau dans l'histoire: cettedernière est, comme toute destinée humaine, avant tout création originale.

Il critique l'extension abusive du modèlephysique à toutes les sciences humaines : cette extension semble efficace mais manque précisément ce quidifférencie les sciences de la nature et les sciences humaines : les premières expliquent les phénomènes et leurscauses, les secondes permettent de nous comprendre nous-mêmes.

La preuve de la différence est l'impossibilitéd'une prévision des événements historiques à venir.

Il ne s'agit pas d'une impossibilité provisoire, due à uneinsuffisante « fixation des principes » de l'histoire, mais d'une impossibilité de principe: l'histoire est celle de la libertéhumaine.ConclusionSi l'histoire nous permet donc de connaître les hommes et de comprendre la condition humaine, elle nous montreégalement combien la notion de « nature humaine » est problématique et combien il est difficile de réduire lescultures à une nature « universelle et constante ». HUME (David). Né et mort à Edimbourg (1711-1776). Il fut quelque temps commerçant à Bristol, voyagea en France et vécut à La Flèche.

En 1748, il visita l'Autriche etl'Italie, puis devint bibliothécaire de la Faculté des Avocats à Edimbourg.

Il accompagna l'ambassadeur anglais àParis en 1763, et y fréquenta les milieux philosophiques et littéraires.

Il rentra en Angleterre, accompagné deRousseau, qui le quitta rapidement.

Sous-secrétaire d'État, Hume se retira à Edimbourg en 1769.

Les influencescapitales subies par sa pensée furent celles de l'empirisme de Locke et de l'idéalisme de Berkeley.

Hume estempiriste : il prend pour base de son étude philosophique l'observation et l'expérimentation.

Il rabaisse l'idée deraison et ramène le principe de causalité à des liaisons d'idées que l'accoutumance, l'habitude et la répétition ontrendu si fortes qu'elles nous semblent nécessaires.

Il se livre à une description psychologique des processus del'accoutumance.

Mais il distingue l'induction de l'accoutumance, de même qu'il distingue l'inférence causale et leraisonnement démonstratif.

Nous ne pouvons avoir aucune certitude en ce qui concerne l'avenir des loisscientifiques.

Un corps est un groupe de sensations; le moi est mie suite d'états de conscience.

Il n'existe desubstance ni matérielle ni spirituelle.

Hume détrône la raison abstraite et ramène à l'échelle humaine l'entendementhumain.

Son phénoménisme absolu le conduit au scepticisme en matière religieuse. Oeuvres principales : Traité de la nature humaine (1739), Essais moraux et politiques (1741), Essai sur l'entendement humain (1748), Enquête sur les principes de la morale (1751), Histoire de Grande-Bretagne (1754-1761), Histoire naturelle de la religion (1759), Dialogues sur la religion naturelle (publié en 1777), Essai sur le suicideet l'immortalité de l'âme (publié en 1779).. »

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