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Hymne à la Beauté

Publié le 05/12/2010

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Hymne à la Beauté s'intègre à une série de poèmes de la section Spleen et Idéal, où Baudelaire cherche à définir le caractère de la beauté et la conception du poète. Baudelaire nous présente d'abord la beauté sous une forme ambiguë et contradictoire. La beauté dans ce poème désigne Jeanne DUVAL. D'abord nous parlerons de la beauté contradictoire et ambiguë , ensuite du pouvoir fascinant mais inquiétant.

 

Dans ce poème, la beauté a beaucoup de sens contradictoires. Baudelaire compare d'un côté la beauté au paradis : « ciel « V1, « divin « V2, « bienfait « V3, « astre « V9, « Dieu «  et « ange « V25. Mais d'un autre côté  il la compare à l'enfer : « abîme « V1, « infernal «V2, « crime « V3, « gouffre noir « V9, « l'enfer « V21 et « Satan « V25. Nous avons ici deux champs lexicaux. La beauté  paraît  ambigüe parce que Baudelaire ne sais pas trop de quel côté se positionner ,  il se situe entre les deux. 

On remarque qu'il y a 7 strophes de 3 vers, chaque fois, ce qui peut nous faire penser à un refrain donc à un hymne ce qui explique le titre : Hymne à la Beauté.

 

D'un autre côté la beauté est aussi un pouvoir fascinant mais inquiétant. Dans le poème, il tutoie cette beauté, cette femme «  tu contiens dans ton œil « V5,  « tu répands des parfums « V6. On en déduit qu'il connaît bien la personne. Dans la deuxième strophe on notera que Baudelaire insiste sur sa  description .

« Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore; 

   Tu répands des parfums comme un soir orageux; 

   Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore

   Qui font le héros et l'enfant courageux. « V5 à 8. 

Au vers 22, il y a une consonance en « é « pour lui faire comprendre que sa beauté est gigantesque et divine « Ô beauté! Monstre énorme, effrayant, ingénu! «, et à la cinquième strophe, cela se répète  mais avec le sons « b «

 « L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,

   Crépite, flambe et dit: Bénissons ce flambeau!

   L'amoureux pantelant incliné sur sa belle

  A l'air d'un moribond caressant son tombeau. « V17 a 20.

 

En conclusion , ce poème est bâti sur l'incertitude, l'ambiguïté, la contradiction et le paradoxe. Pourtant les concepts habituels de bien et de mal, de beau et de laid sont inappropriés pour définir la Beauté . Beauté qui se définit progressivement par approximations, comparaisons pour devenir un appel vers l'infini : l'idéal,  et un désir d'échapper à l'ennui et à la laideur de l'existence : le spleen . Ce poème est justement tiré de la section "Spleen et idéal".

 

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