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Les idées du communisme

Publié le 22/02/2012

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Sur le plan de l'organisation sociale et économique, le mot communisme conjecture l'organisation d'une société : • où, selon le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », les rapports économiques ne sont pas réglés par un principe d'échange intéressé de marchandises, mais collectivement organisés en vue de satisfaire les besoins. Le flux de biens n'a pas besoin d'être réciproque, il est donc basé sur la gratuité. Il n'y a ni commerce, ni argent, ni tout autre rapport marchand (chacun ayant tous ses besoins couvert par le mode de production communiste, il n'y a plus d'« échange » à proprement parler). La propriété privée est, sinon abolie, du moins très limitée, de sorte que la notion de « don » perd également de sa pertinence.

« « l'avant-garde du prolétariat » et se constituer en classe privilégiée centralisant tous lespouvoirs ?En URSS, les individus parvenant à maîtriser le système politique chargé de gérerl'appareil de production ont formé spontanément ce que Léon Trotski a appelé la"bureaucratie", et Mikhaïl Voslenski la "nomenklatura".

Poursuivant des fins propres(intérêt personnel et/ou intérêt de classe) et non l'intérêt général, ce groupe a utilisé lerégime à son profit.

Pour prévenir de tels dangers (que les léninistes estiment présentssurtout peu de temps après l'instauration de « l'État ouvrier ») il faudrait un contrôle del'ensemble de la population sur les différents responsables, à tous les niveaux, et leurrévocabilité (c'était la revendication des ouvriers et soldats des années 1920 en Russiesoviétique : « Tout le pouvoir aux Soviets ! »). Les moyens politiques Le passage d'une société non communiste à une société communiste constitue un momentdélicat : les moyens divergent selon les tendances existantes au sein du mouvementcommuniste, néanmoins la période révolutionnaire (avec toutes les conséquences d'unerévolution) est une base commune, même si les moyens pour la réaliser ne le sont pas.Dans la théorie marxiste, le communisme est l'aboutissement ultime de l'évolution dessociétés humaines de la commune primitive à l'esclavagisme, de l'esclavagisme auféodalisme, du féodalisme au capitalisme, du capitalisme au socialisme par la révolution, etdu socialisme (qui n'a pas fini de s'affranchir de toutes les traces du capitalisme ni lapropriété privée de biens meubles ou immeubles familiaux) au communisme (où il n'y a plusni propriété privée, ni classes).

Celui-ci ne pourrait alors en fin de processus qu'embrasserl'humanité entière.Des expériences, notamment en Espagne en 1936 dans une période révolutionnaire, dansdes collectivités (il existera aux alentours de 3000 collectivités dans toute l'Espagne)aragonaises ou catalanes (et dans d'autres régions), ont effectué des réalisationspartiellement communistes (en laissant, et de manières diverses selon la situation dechaque collectivité, aux petits propriétaires, lorsque cela ne gênait en rien les moyens deréaliser la subsistance des collectivités, la liberté de garder leurs biens ou de s'associer ounon aux collectivités).Par ailleurs, dans les pays à régime dit « marxiste-léniniste » d'inspiration soviétique,l'étape dite « révolutionnaire » a donné naissance à des républiques dites « populaires » ou« démocraties populaires », l'évolution ultérieure, après « liquidation des classesexploiteuses » devant aboutir à des « républiques socialistes » (certains de ces étatsestimèrent y être parvenus), et finalement à une seule « république communiste »mondiale.

Les intitulés officiels de ces États étaient censés refléter l'état d'avancement deleurs sociétés vers l'objectif communiste.

Les appellations de courtoisie officiellesreflétaient elles aussi la situation de chaque interlocuteur par rapport à cet objectif :quiconque était censé le poursuivre était un « camarade » ; quiconque y consentaitpassivement était un « citoyen » ; quiconque ne le poursuivait pas était un « monsieur » ouune « madame » (interlocuteurs étrangers issus des pays non-communistes) et quiconques'y opposait était un « ennemi de classe » ou « du peuple ».C'est sur la façon d'organiser ce passage progressif à une société communiste que lescourants se séparent en plusieurs approches : • Le léninisme (incluant le trotskisme), partant de l'idée de Karl Marx que l'État est unemachine au service de la classe dominante, conçoit le passage de la société capitaliste àla société communiste comme la destruction de l'appareil d'État de la bourgeoisie dansune révolution mobilisant de larges couches de la population et emmenée par la classeouvrière, et de la construction d'un État ouvrier, au service de la majorité de lapopulation.

Cet État doit s'approprier les grands moyens de production et organiserl'activité économique en vue de la satisfaction des besoins de la population.

Cette périodehistorique, appelée dictature du prolétariat, doit être, selon le mot de Lénine, « unmillion de fois plus démocratique que n'importe quelle démocratie bourgeoise[11] ».

Cettepériode de transition doit conduire à la constitution d'une société sans classes, danslaquelle l'État sera amené à disparaître, à « s'éteindre » (Engels), afin de conduire aucommunisme. • Le réformisme (Eduard Bernstein) s'est développé au sein du mouvement ouvrier avec lacroissance et les succès des premiers grands partis ouvriers, à la fin du XIXe siècle.

Lesréformistes suggéraient la possibilité d'un passage à une société communiste sansrecourir à une confrontation violente, par l'acquisition de positions institutionnelles et lesnationalisations de pans vitaux de l'économie (transports, énergie…).

Ce réformisme n'arien à voir avec l'acception actuelle du mot, qui qualifie aujourd'hui des courants visant à. »

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