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LES IDÉES DE ROUSSEAU

Publié le 15/02/2011

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       Nous allons essayer de construire un exposé logique et cohérent des idées de Rousseau. Mais, ne vous y laissez pas prendre ! Il ne s'agira là, de notre part et à votre intention, que d'un effort de clarté et de mise en ordre.

   Nous admettons comme vraisemblable que vous ne lirez peut-être jamais assez de pages de Rousseau pour prendre, par vous-même, conscience de ce qu'est la pensée de ce déconcertant génie. Il faut donc corriger la rigueur schématique de cette synthèse par l'analyse des textes que vous pouvez posséder. Ce sera assez pour vous donner une idée des fluctuations, des incertitudes, des contradictions dans les conséquences que ce curieux homme arrive à tirer selon le moment et selon l'humeur, de principes généraux immuables (cf. l'idéal patriarcal de la Nouvelle Héloïse et la conception rigoureusement étatiste du Contrat). Lisez d'ailleurs notre dissertation sur les rapports de la vie et l'œuvre. Elle achèvera de vous convaincre que la pensée de Rousseau est relative.

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« meilleur gouvernement est celui d'une « aristocratie élective ». — Enfin, L'Émile (voir plus loin) contribue à cette régénération par l'éducation de l'enfant. — Des puérilités, des contradictions (le Contrat est inapplicable, sauf pour Genève ou Berne, de l'aveu même deRousseau).

Son influence sera immense : En 1788, Marat commentait le « Contrat » dans les promenades publiques; les constitutions de la Révolution s'en inspireront. III.

LA PÉDAGOGIE DE ROUSSEAU : — Quand Rousseau était précepteur du fils de M.

de Mably, il avait composé un « Projet d'Éducation » (1740-41).Les problèmes de l'éducation étaient à la mode depuis quelques temps : Fénelon : « L'Éducation des Filles », «Télémaque » ; Rollin : « Le Traité des Études » ; Mme de Lambert : « Avis d'une mère à sa fille », etc... — L'Émile est un ouvrage long, d'une composition indécise mais on peut en dégager les idées essentielles : — Laisser faire la nature : éviter l'influence de la famille, des camarades, bref de tout milieu social. — Remettre l'enfant à un précepteur qui se bornera à favoriser le libre développement de son élève.

L'expériencefera tout (éducation négative). — Distinguer plusieurs périodes.

Jusqu'à 12 ans, éducation des sens.

De 12 à 15 ans : éducation de la réflexion ;sans livres, on lui fera apprendre astronomie, géographie, sciences, par les circonstances et par le besoin.

Un seullivre : Robinson Crusoë....

(pas La Fontaine, on s'en doute).

A partir de 15 ans : âge dangereux ; faire dériver lesdangers en formant la sensibilité : reconnaissance, amitié, pitié, etc...

On lui fera connaître les hommes par l'histoireet par Plutarque et Dieu par la profession de foi du Vicaire Savoyard.

Il reste à marier Émile.

Ce que le précepteurfera, avec Sophie, jeune fille élevée « par un Chrysale supérieur ». — Enfin, quelques principes intéressants : donner de l'attrait à l'éducation; expérimentation et non connaissanceslivresques. Critique de l'Émile : De fort bons conseils : allaitement maternel, bain à l'eau froide, le grand air, donner de l'attrait aux études, ne pasaccabler l'enfant, enseigner par l'expérience, former les sens. Mais on ne peut approuver : la séparation de l'enfant et de la mère, l'éloignement des camarades, le sacrifice de lavie d'un maître à un élève ; il est excessif de faire ' refaire par l'enfant tout le travail lentement mené à bien par desgénérations entières.

Trop d'artifices dans la tâche du précepteur. Ici donc comme ailleurs : un mélange d'utopie et de vérité. L'INFLUENCE DE ROUSSEAU : — De son temps : — il prend la tête d'une réaction contre le mouvement philosophique (Voltaire, l'Encyclopédie). — Par la « Nouvelle Héloïse », il redonne le goût d'une vie familiale dans un décor naturel. — « L'Émile » a fait réfléchir les parents sur les problèmes de l'éducation (Rousseau recevait des lettres de mamansqui lui demandaient conseil.) — La Révolution : Rousseau va plus loin que Montesquieu, très modéré ; que Voltaire, peu soucieux du bonheur dupeuple.

Sa pensée inspirera, avec celle des philosophes anglais et le texte de la Déclaration américaine, laDéclaration des Droits de l'Homme ; le déisme de Robespierre et le culte de l'Être Suprême sont du Rousseau à l'étatpur.. »

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