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Qu'est ce que l'identité ?

Publié le 21/01/2005

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car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne, abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités.Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées." PASCAL- Pascal met en évidence, à travers le thème de l'amour, cette illusion substantialiste qui nous fait croire en l'existence du moi.- Pourquoi l'expérience de l'amour est-elle révélatrice au plus haut point de cette illusion ?- Pascal montre que dans l'amour, ce n'est pas le moi qui est aimé mais des qualités qui ne sont pas moi. Nous n'aimons que des personnages, c'est-à-dire personne en particulier. Le moi n'est peut-être rien, ou presque rien : que l'illusion d'être quelqu'un. Pascal démystifie ainsi l'illusion substantialiste qui consiste à croire que par-delà les qualités qu'on chérit chez une personne, c'est celui qui les possède qu'on aime, de même qu'il révèle comme vain le désir que nous avons d'être aimés en nous-mêmes et non pour nos qualités fugaces.

« - C'est dans et par l'exercice du doute que Descartes va mettre en évidence le caractère irréductible et fondamental de la conscience.

Descartesentend reconstruire le monde de la connaissance en un moment culturel dedoute et de crise.

En quête du vrai, c'est-à-dire d'une certitude inébranlable,Descartes cherche à discerner ce qui est indubitable et se propose pour celade réévaluer les connaissances en leur principe même. - Il commence par considérer comme faux tout ce en quoi il pourrait imaginerle moindre doute.

Le doute est le commencement obligé de la philosophie. Non plus le doute sceptique, passif, sans issue, mais le doute actif, méthodique , c'est-à-dire l'examen critique destiné à faire table rase des superstitions, des dogmes, des préjugés.

Avant de rechercher la vérité, ilfaut d'abord purger l'esprit de nos préjugés installés par les nourrices, leséducateurs et les opinions douteuses attachées aux sens.

L'examen critique est un acte de liberté, il est l'affirmation de la possibilité dejuger par soi-même . - Dans l'expérience du doute, je me découvre moi-même comme ce qui résisteau néant, comme un subsistant, un reste, ce qui résiste en dernier appel, pardelà toutes les destructions que l'on peut tenter. - En effet, une fois que j'ai douté de tout, y compris de moi-même, apparaît une première certitude : je peux douter de tout, mais je ne peux douter de la condition inhérente à l'acte même de douter; il faut bien que moi qui me persuade que je rêve ou que je suis fou, moi qui veux douter, je pense et queje sois ou j'existe, justement pour pouvoir penser.

Au moment où je doute, je pense et au moment où je doute, je suis. - En clair, l'existence de la pensée est avérée par son activité même .

Mon inexistence est impensable au présent.

Si je n'existais pas, je ne pourrais pas penser, pas même mon inexistence : " Pour penser, il faut être; or jepense, donc je suis ".

Si Je suis, j'existe, et ceci, pour autant et aussi longtemps que je pense.

Même si toutes mesreprésentations sont fausses, elles ne cessent pas pour autant d'être mes représentations.

Même si je pense lefaux, je pense effectivement : le "je pense" conditionne le doute lui-même; il est hors de doute parce qu'il est hors du doute . - Descartes passe donc de la considération de la vérité ou de la fausseté des représentations à leur caractéristiquecommune d'être des représentations, c'est-à-dire des événements mentaux connus d'une conscience.

La conscience apparaît comme donc comme la condition nécessaire de toute représentation : il n'y a de représentation et de doute possibles que dans et pour une conscience. - A la question : " Mais qu'est-ce donc que je suis ? ", Descartes répond : " Une chose qui pense ".

Or, pourquoi lapensée, selon Descartes, relève-t-elle de la catégorie de la "chose", de la substance, avec le modèle matériel quecela comporte ? - La pensée est un attribut essentiel du "Je". Cet attribut essentiel, Descartes le nomme "substance", dans la mesure où il suffit à définir le moi.

Le "Je" est la substance pensante, c'est-à-dire l'âme ou l'esprit.

Cette conscienceest réalisée dans une chose, un être, doté d'une essence (la pensée) et d'une existence propres.

Il s'agit d'unesubstance, condition sine qua non de la conscience .

La substance est ce sans quoi rien ne peut ni être ni être conçu; la substance subsiste par sa propre nature.

L'attribut essentiel de la substance pensante est la pensée etses modes sont l'imagination, la sensation, le raisonnement, la volonté. - Le réel existe sous deux formes : la substance étendue (matière : corps, phénomènes physiques, monde) et la substance pensante (esprit ou âme, pensée ).

L'âme est pensée, c'est-à-dire conscience ; donc tout phénomène psychique est nécessairement conscient ; la conscience ou pensée est l'essence même de la vie psychique.

Ainsi uncomportement humain trouve-t-il sa source ou bien dans le corps (mécanisme corporel, involontaire) ou bien dansl'esprit (processus intentionnel, volontaire).

Comme la pensée est identifiée à la conscience, tout ce qui en moi échappe à la pensée, à la conscience, appartient au corps et s'explique, par conséquent, par desmécanismes physiologiques. - La pensée se définit par la conscience et n'existe comme pensée que pour autant qu'elle est consciente : " Par lemot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir est la même chose ici quepenser." (Descartes, Article 9 des Principes de la philosophie) , " Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissants " ( Réponses aux secondes objections) . - Penser, c'est savoir que l'on pense , sinon on ne pense pas du tout.

Etre conscient ou penser, c'est simultanément et indissolublement, penser à quelque chose et savoir qu'on y pense.

Il faut noter aussi, pourcomprendre l'apparent paradoxe qui consiste à dire que sentir, c'est aussi penser, que c'est l'aperception immédiate qui permet de définir l'ensemble des actes de la pensée.

On pourrait renverser la formule et dire : on a affaire à la pensée ou à la conscience chaque fois qu'il y a aperception immédiate de quelque chose qui se. »

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