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Ihara Saikaku - écrivain.

Publié le 01/05/2013

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Ihara Saikaku - écrivain. Ihara Saikaku (1642-1693), poète, romancier et conteur japonais. Il est, avec Basho et Chikamatsu Monzaemon, l'un des trois grands écrivains du « siècle d'or d'Osaka « (Genroku). Né à Osaka dans une famille de la petite bourgeoisie marchande, Ihara Saikaku -- de son vrai nom Hirayama Togo --, s'essaye très jeune à la poésie dont il maîtrise rapidement toutes les formes : ce talent précoce pour l'écriture lui vaut de rejoindre le groupe de Nishiyama Soin (1605-1682), considéré par ailleurs comme l'un des poètes ayant le plus influencé Basho. De cette période, datent de nombreux recueils de poèmes, et surtout le récit de ses prouesses aux concours d'improvisation, où il parvient par exemple à composer 23 500 poèmes en vingt-quatre heures. Plus virtuose que talentueux, Saikaku en garde un génie particulier du rythme, que l'on retrouve dans sa prose. Il a près de quarante ans lorsqu'il commence à écrire les romans (soshi) qui vont le rendre célèbre. Il renouvelle les sources d'inspiration de l'écriture en prose, évoquant principalement, sur le mode réaliste, la vie des gens qui l'entourent : les petits bourgeois de la ville d'Osaka, récemment enrichis par le développement du commerce, et qui sont en train d'inventer une nouvelle culture populaire et urbaine. Il publie en 1682 la première de ses « histoires galantes « (koshoku-mono) : la Vie d'un homme (Ichidai otoko), qui remporte immédiatement un immense succès populaire. Deux ans plus tard, il récidive avec la Vie d'un second homme (Nidai otoko). Particulièrement à l'aise dans cette peinture de genre, qu'il truffe de critiques subtiles de la société dans laquelle il vit, il publie encore Cinq Amoureuses (Koshoku gonin onna) et la Vie d'une femme (Ichidai onna). Si les quartiers de plaisir sont sans doute les lieux qu'il décrit le mieux, Saikaku, en observateur au regard acéré, excelle également dans les « histoires de guerriers « (buke-mono) et les « histoires de marchands « (chonin-mono). Il est aussi maître dans l'art de peindre, en une succession de brefs récits enlevés, les amours homosexuelles -- particulièrement florissantes dans le Japon d'avant la restauration de Meiji --, convoquant toute une palette de figures interlopes et attachantes (acteurs, travestis, samouraïs, moines...) : le Grand Miroir de l'amour mâle (Nanshoku okagami, 1687), son ouvrage le plus volumineux, obtint un énorme succès. Dans les dernières années de sa vie, enfin, il se fait conteur ; Contes des provinces (Shotokubanashi, 1685) rassemble ainsi des contes populaires entendus au cours de ses voyages. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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