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Illusion et perception ?

Publié le 30/08/2009

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illusion

Hume, philosophe empiriste, tire les conséquences de cette analyse : pour savoir si une i dée a un sens, pour vérifier sa valeur, il faut se poser la question : de quelle impression sensible dérive-t-elle ? L’idée de nécessité causale, par exemple, est illégitime par rapport aux faits de l’expérience. Par l’habitude contractée de percevoir toujours la même liaison contiguë entre deux événements, on en conclut qu’il existe un lien nécessaire entre eux. Mais c’est abusif car rien ne dit que toute autre liaison que celle-ci soit impossible, rien ne dit qu’elle sera à tout jamais la même. « Le Soleil se lève » peut un jour devenir une phrase fausse.

 

Mais la fonction essentielle de la perception se situe-t-elle sur le plan de la connaissance ?

    Tous les sens sont victimes d'illusions. Il existe en effet des illusions optiques, auditives, olfactives, etc. On peut distinguer :

   les illusions proprement dites : illusions d'optique (bâton qui, a demi plongé dans l'eau, paraît brisé ; mirages), de mouvements (je crois que mon train part alors que c'est le train voisin qui s'ébranle), etc. ;

   les illusions relatives (une assiette ronde m'apparaît elliptique vue de biais) ;

   les hallucinations, où le sujet perçoit des phénomènes qui n'ont aucune réalité.

On pourra ranger dans ce type d'illusion Y illusion des amputés qui est l'impression qu'ont les amputés de ressentir, avec une extrême netteté, le bras, la jambe, qui leur manque.

      L'existence de telles illusions pose le problème fondamental de la valeur de la perception : pouvons-nous faire confiance à nos sens puisqu'ils sont susceptibles de nous tromper ? Certes nous pouvons repérer nos illusions, par exemple nous pouvons user d'un sens pour en vérifier un autre, ou de médiateurs comme les instruments de mesure, etc., mais nous ne pouvons pas éliminer absolument toute incertitude : il restera toujours une possibilité théorique d'erreur.

      Ceci peut mener soit :

 

   au scepticisme ;

   à rechercher un fondement sûr de la connaissance ailleurs que dans les sens, dans une faculté intellectuelle. Telle est la position de Descartes qui trouve ce fondement dans le cogito.

illusion

« 0 Le problème de Molyneux Ce probl ème a été posé par le sava nt du même nom au xvu • siècle, et est devenu célèbr e du fait que de nom breu x phil osophes et sava nts ont proposé leur solution : un ave ugle qui recouvrirait la vue soudainement serait-il capable de reco nnaître par la vue ce qu'il avait appr is à distinguer par le toucher , en tre d'un côté un cube, de l'autre un globe, tous deux de même taille et de même ma tière ? Le problème met en jeu le rôle du jug ement dans la perception sensorielle.

Est-ce l'esprit qui établ it la co rre spondanc e en tre les don nées visuell es et tac tiles, qualitat ivement diff érentes entre elles ? 0 a.

Exemple Pr enons l'exempl e donné par Descar tes, dans la Méditation deuxième.

Face à un mor ceau de cire, chaque sens me donne une information : forme cubique, dureté, inodor e, etc.

Le même morceau de cire por té sous la flamme donne des informa· ti ans contr aires : inf orme, liquide, forte odeur , etc.

Si j'ide ntifie qu'il s'agit bien du même morceau de cir e, ce n'est pas grâce aux sens, mais à un jug e· ment de l'esprit qui, en quelque sorte, ne tient pas com pte des informations sensoriell es chang ean· tes.

La question est alor s : quelle facul té perçoit ? Les sens ou l'esprit ? b.

Principe Descar tes esti me que c'est l'entendem ent qui fait acte de per ception vérita ble, les sens ne donnant que des informations confuses et éparpill ées qu'il s'agit de délaisser , tr aiter ou syn thétiser .

Plato n dans le Théetète fait ainsi des yeux, non pas ce par quoi on voit, mais ce au moyen de quoi on per · çoit.

Ce sont des instrume nts au ser vice de l'âme qui regr oupe toutes les informations prove nant de chaque sens différe nt, un peu co mme un organe centrali sateur de donné es, à quoi on ide ntif ie juste ment aujour ­ d'hui le cer veau.

Mais obtient-on pour autant une réelle conn aissance ? et connaissance La es t-e lle a.

Les illusions de la per ception La perce ption est plus complexe que la sim ple réceptivité sensorielle, mais elle n'en est pas sépar able.

Or, les sens amènent à des erreur s.

Prenons l'exemple du. »

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