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immunologie (Biologie et Anatomie).

Publié le 22/04/2013

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immunologie (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION immunologie, domaine de la biologie qui étudie l'immunité, c'est-à-dire l'ensemble des mécanismes de défense de l'organisme contre les agents pathogènes. Le terme « immunologie « dérive du latin immunis « exemption « et logos « discours, science «. 2 APPROCHE EMPIRIQUE Dès l'Antiquité, la médecine chinoise constate que des individus ayant déjà contracté certaines maladies sont immunisés vis-à-vis de ces dernières. Les Chinois pratiquent même, à titre préventif, un protocole de vaccination contre la variole en inoculant à des personnes saines des extraits de pustules de personnes malades (variolisation). Au cours des siècles, on assiste à des tentatives de protection contre des poisons ou des venins consistant en l'absorption régulière de petits quantités de ces produits. Le roi Mithridate (132-63 av. J.-C.) a notamment laissé son nom au processus de mithridatisation (immunisation contre les poisons). Mais le premier grand pas vers l'immunologie moderne est réalisé par Edward Jenner (1749-1823), qui redécouvre le procédé de vaccination contre la variole. Dès 1796, il immunise des patients en utilisant un extrait de pustules provenant d'animaux atteints de la vaccine de la vache (cow-pox), protocole à l'origine de l'ouverture, au tout début du XIXe siècle, des premiers centres de vaccination. Faute de connaissances fondamentales en biologie, la connaissance de l'immunologie reste cependant purement empirique, et ce jusqu'aux travaux de Louis Pasteur, près d'un siècle plus tard. 3 LA NAISSANCE DE L'IMMUNOLOGIE L'immunologie en tant que science voit le jour à la fin du XIXe siècle, avec l'abandon de la théorie de la génération spontanée et des idées vitalistes mais, surtout, avec l'apparition de la microbiologie : les travaux fondateurs de Louis Pasteur en ce domaine -- qui démontrent l'existence de germes microscopiques pathogènes -- marquent la naissance de l'immunologie expérimentale. Le problème de l'immunisation et de la vaccination est alors au centre des recherches. En 1878, Pasteur constate que l'injection d'une « vieille « souche microbienne à des poules les protège contre la maladie. Il apparaît alors que des germes ayant perdu de leur « agressivité « sont susceptibles d'aider l'organisme à se défendre contre des germes de même type, mais plus virulents. Les expériences vont se succéder et aboutir à la mise au point de divers procédés d'atténuation de la virulence des bactéries (chauffage, bain de formol, etc.). Parallèlement, les connaissances théoriques progressent. Le zoologiste russe Ilia Metchnikov découvre que certaines cellules animales sont susceptibles de tuer des germes pathogènes. Il reproduit cette expérience avec des globules blancs humains, désigne les cellules capables de détruire des éléments étrangers présents dans le sang sous le nom de phagocytes et formule une théorie de l'immunité cellulaire. En 1890, Emil von Behring et Kitasato Shibasaburo bloquent la nocivité de la toxine diphtérique en utilisant un immun-sérum obtenu après avoir injecté la toxine à un cheval. Quatre ans plus tard, Albert Calmette constate un phénomène similaire de protection contre le venin de serpent en utilisant des sérums antivenins. C'est la découverte du phénomène d'immunité humorale. En 1892, l'Allemand Paul Ehrlich élabore sa théorie sur l'apparition des anticorps. 4 Au LE XXE SIÈCLE XXe siècle, l'immunologie connaît un essor sans précédent et contribue, de façon fondamentale, au développement de la médecine moderne. En 1902, Karl Landsteiner (1868-1943) détermine les groupes sanguins du système ABO et permet le développement des transfusions sanguines en éliminant les risques majeurs d'incompatibilité. La même année, Charles Richet et Paul Portier (1866-1962) découvrent un pan jusque-là inconnu de la réaction immunitaire, qu'ils baptisent anaphylaxie : ils constatent que, chez un individu « sensible «, une seconde injection de toxine de méduse entraîne une réaction extrêmement violente de l'organisme, pouvant conduire à la mort (Richet publie notamment, à ce sujet, Recherches expérimentales et cliniques sur la sensibilité -- 1877 -- et l'Anaphylaxie -- 1911). Parallèlement à ces travaux, l'Autrichien Clemens von Pirquet (1874-1929) propose, en 1906, le terme allergie pour désigner les réactions d'hypersensibilité du système immunitaire, qui peuvent prendre tout un éventail de formes moins dramatiques. Au cours des années qui suivent est mise au point la thérapeutique de désensibilisation contre les allergies. Le développement des vaccins et des sérums trouve ses fondements moléculaires dans les années trente, lorsque les anticorps sont isolés, purifiés et identifiés. La découverte du système HLA dans les années soixante-dix, avec Jean Dausset, Baruj Benacerraf et Georges Davis Snell, et une maîtrise relative des phénomènes de rejet rendent les greffes d'organes possibles. L'immunologie, et tout particulièrement l'immunochimie (branche de la biochimie qui recourt à l'emploi d'anticorps pour étudier les substances et les tissus de l'organisme), fournit aujourd'hui des outils précieux à toutes les autres disciplines biologiques. Plusieurs techniques de laboratoire profitent des connaissances de l'immunologie et font partie de la panoplie diagnostique ou expérimentale moderne. Citons, par exemple, le test ELISA (Enzyme-linked Immunosorbant Essay) notamment employé dans le sérodiagnostic du sida (tests HIV). Cette technique se fonde sur l'utilisation d'anticorps monoclonaux spécifiques de la molécule que l'on veut rechercher ou mettre en évidence, combinés à une substance fluorescente. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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